France Télévisions : un "Netflix" français en septembre 2017

Paolo GAROSCIO
Publié le 07 juin 2017 à 13h18
Le groupe audiovisuel public, France Télévisions, avait depuis plusieurs années l'intention de marcher sur les plate-bandes de Netflix, le service SVOD américain, et ses concurrents. Delphine Ernotte, à la tête de France Télévisions, y est parvenue, non sans peine, après de difficiles discussions avec les sociétés de production.

Le nouveau service sera disponible pour les Français dès le mois de septembre 2017. Mais réussir à s'imposer dans un secteur déjà bien représenté et où Netflix semble dominer risque de s'avérer compliqué.

Un abonnement moins cher que celui de Netflix

Le nouveau service SVOD de France Télévisions, disponible sur France.tv, le nouveau site du groupe, va jouer la carte du prix pour tenter de convaincre les Français. Le prix de l'abonnement mensuel n'a pas encore été communiqué mais il est déjà annoncé comme moins cher que le leader du secteur, Netflix. Un prix bas rendu possible par un business-model différent.

Alors que Netflix et ses concurrents optent pour l'achat des droits de diffusion moyennant des sommes très élevées, le service SVOD de France Télévisions va partager une partie de ses revenus avec les sociétés de production en fonction de l'audience de leurs contenus sur la plateforme. Une manière de réduire le coût initial de la diffusion et de multiplier les titres disponibles.

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Un service franco-français qui devra convaincre le public

Si des sociétés de production françaises connues, comme Lagardère ou Elephant, ont accepté l'offre de France Télévisions, le groupe n'a pas réussi à convaincre des sociétés étrangères de jouer le jeu. Résultat : le service SVOD ne devrait proposer que de la production franco-française. Une difficulté de plus pour convaincre les utilisateurs alors que les séries américaines cartonnent partout dans le monde.

De plus, le service de France Télévisions n'a pas pu obtenir des exclusivités de la part des sociétés de production et ne devrait pas, comme le font Netflix, Hulu ou Amazon Prime Video, produire ses propres séries. Malgré ça, il compte proposer un catalogue de 6 500 titres qui variera en fonction de ce qui est diffusé sur les chaînes du groupe et espère conquérir 800 000 abonnés à l'horizon 2022. Il lui en faudra un minimum de 300 000 pour arriver à l'équilibre, selon les calculs du groupe audiovisuel public.

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