Le « Netflix français » de la télévision, porté par France Télévisions, TF1 et M6, vient de recevoir son sésame de la part de l'Autorité de la concurrence, et sera lancé en début d'année prochaine.
Annoncée l'année dernière et soumise fin juin à l'Autorité de la concurrence, Salto, la plateforme de vidéo à la demande des géants de la télévision française pourra être lancée en 2020, « sous certaines conditions », indique le régulateur.
L'Autorité de la concurrence autorise @SaltoOfficiel, le projet de plateforme des groupes @FranceTele @M6Groupe et @GroupeTF1
— Salto (@SaltoOfficiel) August 12, 2019
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Battre les géants du streaming à leur propre jeu
Ils sont plus de cinq millions d'abonnés à Netflix, et plus de sept millions à utiliser régulièrement Molotov. C'est un fait : un certain nombre de Français ne porte plus la télévision traditionnelle dans son cœur.Et les géants du PAF de réagir avec Salto : une plateforme de vidéo à la demande au confluent des deux services précités. L'ambition ? Proposer des chaînes de télévision en direct, issues des groupes TF1, M6 et France Télévisions, ainsi que des contenus à la demande.
Prenant acte du feu vert de l'Autorité de la concurrence, Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, s'est félicitée de la constitution de « cette équipe de France de l'audiovisuel que j'appelais de mes vœux ». Gilles Pélisson, son homologue chez TF1, a quant à lui reconnu le signal positif envoyé par le régulateur, lequel « démontre la prise de conscience des Autorités de la nécessité de soutenir et d'accompagner les acteurs du secteur dans les évolutions innovantes, nécessaires pour faire face aux nouveaux enjeux », rapporte 20 Minutes.
Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6, se réjouit du lancement prochain de Salto. Une plateforme qu'il décrit comme technologiquement avancée - vectrice de contenus attractifs.
Des engagements à tenir
Comme dit en préambule, le feu vert de l'Autorité de la concurrence est soumis à conditions. Détenue en commun par les trois groupes de télévision, Salto est une entreprise parfaitement inédite en France. Le régulateur s'inquiète notamment des risques de « coordination » dans l'acquisition de droits des programmes, en particulier français.« Les conditions d'approvisionnement de Salto seront encadrées à plusieurs titres, de sorte que la capacité d'approvisionnement en contenus exclusifs de Salto auprès de ses sociétés mères soit limitée », indique le communiqué de l'Autorité de la concurrence.
Les trois groupes devront aussi veiller à « limiter les possibilités de promotion croisée entre leurs chaînes et la plateforme Salto », précise le régulateur.
Enfin, Salto devra rémunérer ses sociétés mères en vertu d'un tarif fixé par deux experts indépendants.
Salto sera lancée au printemps 2020 et sera accessible sur les télévisions connectées, les ordinateurs, tablettes et smartphones. Le quotidien Le Monde indique que l'offre basique sera facturée entre 2 et 5 €, et qu'une offre Premium sera facturée entre 7 et 8 €.
Source : 20 Minutes