La chaîne de cinémas américaine a passé des accords avec les cinq plus gros studios américains pour proposer des films à la location ou à la vente et se présenter comme une alternative à Netflix.
Comme si le nombre de plateformes de streaming n'était pas encore assez important, avec le lancement dans les prochaines semaines de Disney+ et d'Apple TV+, l'exploitant de salles de cinéma AMC Entertainment vient d'annoncer le lancement prochain de son propre service de vidéo à la demande baptisé AMC Theatres On Demand.
Une offre exclusivement portée sur le cinéma et sans abonnement
Le catalogue proposera environ 2 000 films au lancement, provenant des cinq majors américaines : Disney, Warner Bros, Universal, Sony et Paramount Pictures. Les films seront disponibles à la location, pour un prix compris entre trois et six dollars, ou à la vente à un tarif entre 10 et 20 dollars.Avec cette initiative, AMC souhaite se positionner comme un expert du cinéma, comparé à Netflix ou Amazon Prime Video qui ont bâti leur succès grâce à leurs séries originales.
AMC essaie de se diversifier pour contrer le rouleau compresseur Netflix
L'exploitant de salles doit se battre contre la stagnation de la consommation de film en salles. Si le box-office mondial reste à un niveau tout à fait convenable, sa croissance est nulle année après année et les spectateurs, hors événements planétaires comme par exemple la sortie d'un Avengers, ne se déplacent plus autant au cinéma pour découvrir de nouveaux films.Netflix essaie de son côté de faire tomber la barrière des 90 jours qui séparent la sortie cinéma d'un film jusqu'à sa mise à disposition sur les plateformes SVOD et milite pour des sorties simultanées. AMC s'oppose évidemment à la suppression de ce délai, et vient de refuser la projection de The Irishman, le prochain Martin Scorsese disponible sur Netflix le 27 novembre 2019 pour marquer son désaccord.
La guerre est déclarée entre les deux acteurs du divertissement et AMC vient désormais concurrencer Netflix sur son propre terrain, avec une offre qui a tout pour plaire aux cinéphiles malgré un contenu bien plus limité. L'avenir nous dira s'il reste encore assez de place sur le marché du streaming pour un nouvel entrant.
Source : Les Echos