Le service de streaming développé par les principales chaînes de télévision françaises pour contrer Netflix devait lancer son bêta-test en juin, mais subit de plein fouet l'arrêt des tournages de ses futures productions phares.
L'épidémie de Covid-19 a déjà ralenti ou stoppé nette une partie de l'activité audiovisuelle en France et autour du monde.
31 films sont déjà disponibles en VOD à peine quelques semaines après leur sortie au cinéma
L'alternative française à Netflix clouée sur place par le coronavirus
Dernière victime en date de cette paralysie : Salto, la plateforme de streaming conçue par TF1, France Télévisions et M6. Pour rappel, le service par abonnement devrait rassembler la plupart des fictions françaises diffusées sur les chaînes de ces trois groupes en plus de programmes inédits et exclusifs.Le projet Salto, après des mois d'attente et de tergiversations, devait enfin donner son coup d'envoi en juin prochain pour une période de bêta-test public avant un lancement commercial en septembre.
Seulement, tous les tournages de fictions sont actuellement à l'arrêt, ainsi que les équipes de post-production pour les programmes déjà en boîte qui ne peuvent plus terminer les épisodes et les films prévus pour l'ouverture du service, ni localiser les programmes étrangers prévus à l'origine pour la plateforme.
Tout le secteur audiovisuel est à l'arrêt depuis le début de l'épidémie
Les groupes audiovisuels impliqués dans le projet doivent également subir une perte significative de leurs revenus depuis le début de la crise sanitaire. De nombreux annonceurs ont préféré reporter leurs campagnes publicitaires de plusieurs semaines, créant un manque à gagner conséquent pour les chaines historiques. Difficile dans ces conditions de maintenir les investissements prévus à l'origine pour le lancement de Salto.Si la plateforme technique semble désormais opérationnelle, le lancement commercial devrait être reporté à l'automne 2020, afin de proposer un catalogue suffisamment fourni pour attirer les adeptes de fictions hexagonales.
Selon Les Échos, la grille tarifaire devrait être revue à la baisse pour gagner en attractivité par rapport aux mastodontes Netflix, Amazon Prime Video et Disney+ qui se lance ce mardi 7 avril.
Source : Les Échos