Design et ergonomie : à Apple TV, Apple TV et demie
La nouvelle Apple TV ressemble à une Apple TV qui aurait mangé un champignon de Super Mario. Ses dimensions évoluent uniquement en hauteur, comme si on avait empilé une demi Apple TV sur le boitier existant.Alors qu'Apple a plutôt tendance à affiner ses produits qu'à les épaissir, ce qui peut être vu comme une régression répond tout simplement à un impératif de dissipation thermique. Le démontage de la boite par le site iFixit a ainsi révélé, sans surprise, un imposant radiateur, qui permet à la nouvelle Apple TV de rester totalement silencieuse.
Ceux qui espéraient une évolution des matériaux seront déçus : il s'agit toujours de plastique noir, brillant sur la tranche et mat sur le dessus, à l'exception du logo. Pas original pour un sou, mais passe-partout dans un salon où la plupart des appareils reproduisent cette finition. Reste que comme pour la précédente, ça raye très facilement.
La connectique du boitier évolue, mais dans l'autre sens : il y a plus de place, mais moins de ports ! Précisément, c'est la sortie optique qui en fait les frais. Mauvaise nouvelle pour les propriétaires (disclaimer : comme votre serviteur) d'un ampli qui diffuse du son uniquement dans ce format.
Le reste n'a pas bougé, ou presque : le port Micro-USB, destiné notamment à la restauration via un ordinateur, est remplacé par un connecteur USB-C. Pour ceux qui le confondraient avec le Lightning qui alimente la télécommande, inutile d'essayer de la recharger : ça n'est pas fait pour ça !
Siri Remote : la télécommande répond au doigt et à la voix
Si l'Apple TV n'a pas trop bougé physiquement, il en va autrement de la télécommande, revue de fond en comble. Et il était temps : l'Apple Remote, qui avait tout de même bénéficié d'une refonte en aluminium, n'avait pas vraiment évolué, dans ses fonctionnalités, depuis son introduction en 2005. Il s'agissait, envers et contre tout, d'un pad à quatre directions agrémenté d'un bouton central, et d'un ou deux boutons annexes, le tout communiquant par infrarouge. Pas très moderne, tout ça !La nouvelle Siri Remote adopte un design un peu plus volumineux, mais surtout dénué de pad directionnel, remplacé par un trackpad en verre, offrant une glisse comparable à celle d'un MacBook. Au sommet de celui-ci on découvre un micro, l'autre moyen d'interaction avec l'Apple TV.
Les boutons annexes sont un peu plus nombreux. Outre les touches Menu et lecture déjà présentes, on dispose d'un bouton de retour à l'accueil général, de l'indispensable touche Siri, associée au micro susmentionné, et deux touches de volume. A-t-on enfin un contrôle du son de l'Apple TV ?
Perdu : ces deux touches règlent en fait le volume de votre téléviseur (par défaut) ou de tout autre appareil dont vous aurez associé la télécommande. Si elle communique désormais en Bluetooth, un port infrarouge est ainsi toujours destiné à cet effet, et permet d'ailleurs d'utiliser une Apple Remote « classique » ou une télécommande universelle pour naviguer dans les menus.
La finition de la télécommande est toujours aussi réussie. Le dos en aluminium rappelle les iPod Touch et, plus volumineuse que l'Apple Remote, sa prise en main est plus agréable. La barre n'était pas placée très haut, mais l'accessoire est soigné. Peut-être même trop : la surface en verre, c'est bien joli, mais certains utilisateurs semblent avoir déjà fait les frais d'une chute fatale. Et si ça casse, on passe à la caisse : une Siri Remote additionnelle coûte 89 euros !
Composants : l'Apple TV revient dans le présent
Dire que l'Apple TV nouvelle génération voit sa configuration musclée est un euphémisme : le boitier passe directement d'un processeur A5 dont on avait coupé un des deux cœurs à un A8, la puce qui équipe les iPhone 6 et 6 Plus, ainsi que l'iPad Mini 4 ou le dernier iPod Touch. Un saut de trois générations d'un coup qui fait surtout basculer l'Apple TV d'un simple boitier multimédia à une mini console capable d'exécuter des jeux dans des conditions correctes, au moins égales à celle d'un iPhone 6 Plus, puisque la définition Full HD est la même. On aurait préféré le SoC A8X de l'iPad Air 2 pour cet usage, mais tout progrès par rapport à la configuration minimaliste du précédent modèle est bon à prendre.La puce est épaulée par 2 Go de mémoire vive LPDDR3, une excellente nouvelle qui confirme la volonté d'Apple de faire enfin dépasser le Go à tous ses nouveaux appareils iOS (ou tvOS, en l'occurrence).
Côté stockage, on a le choix entre un modèle 32 Go, commercialisé à 179 euros, et une configuration 64 Go à 229 euros. La capacité, on le verra plus bas, n'a d'intérêt que pour les jeux au contenu volumineux. Comme sur les précédents modèles, il est non seulement impossible d'enregistrer du contenu de manière permanente sur l'Apple TV (comme ses propres vidéos, par exemple), mais c'est en plus strictement interdit par les conditions d'utilisation de l'App Store. Même les jeux ne peuvent remplir l'espace que de manière temporaire.
Outre son micro et son trackpad tactile, la nouvelle télécommande Siri intègre un gyroscope, et une batterie de 410 mAh selon iFixit. Le rechargement se fait via un connecteur Lightning, et Apple annonce une autonomie de 3 mois.
tvOS : iOS passe à la télé
L'Apple TV exécute un dérivé de iOS depuis 2010, déjà, mais jusqu'à maintenant, il n'avait jamais vraiment été mis à profit pour autre chose que reproduire plus ou moins l'interface de la première génération. TvOS apporte ce qui manquait cruellement : de quoi développer de vraies applications et des jeux. La nouvelle Apple TV dispose ainsi de tous les frameworks modernes d'Apple : Metal pour l'accès de bas niveau au GPU, UIKit pour l'interface ou encore CloudKit pour l'intégration de iCloud dans les apps.L'ergonomie de tvOS ressemble, dans les grandes lignes, à la dernière mise à jour en date de l'Apple TV. On conserve la disposition présentant les vignettes des contenus récents, les icônes rectangulaires des apps, et les barres de navigation au sommet de l'écran.
Le tout a été fortement modernisé et adapté aux interactions tactiles de la télécommande, qui corrige le principal défaut de l'ancienne : sa réactivité. La Siri Remote permet de naviguer à vitesse grand V dans les menus, tout en gardant une certaine précision, une petite résistance s'appliquant à chaque icône ou entrée.
Tout n'est pas parfait pour autant. Il n'est quand même pas si rare de se tromper de direction ou de sauter un élément, et en l'absence de Siri à tous les étages de l'expérience (voir plus loin), on déplore la nécessité de s'en remettre à un clavier virtuel pas franchement pratique. On se dit alors qu'on peut utiliser l'app Remote pour iPhone ou iPad, ou connecter un clavier Bluetooth, comme sur l'Apple TV précédente. Sauf que ça n'est (temporairement ?) pas possible.
En revanche, après des années d'interface statique, voir enfin de la transparence, des petits effets de 3D, de parallaxe, bref de la vie sur son téléviseur est particulièrement rafraichissant, avec une mention spéciale pour les icônes, dont certaines ont une légère profondeur. C'est gratuit, mais élégant, fluide et ludique, et ça rattrape les quelques longueurs que Google avait sérieusement mis à Apple avec Android TV (en tous cas pour la partie contenus multimédia).
Films et séries : Dis Siri, y'a quoi à la télé ?
Une Apple TV, ça sert avant tout à regarder des films, des séries et des matches, issus du propre catalogue d'Apple, ou des applications de services comme Netflix, CanalPlay, Hulu, HBO ou des fédérations sportives. C'est comme ça qu'Apple vend principalement son boitier, et c'est clairement ce que l'Apple TV fait de mieux.Précisons d'emblée ce à quoi l'Apple TV ne sert toujours pas : diffuser ses propres contenus vidéo et audio, hors des fonctions de partage d'iTunes. Brancher un disque dur ou une clé USB - on se demande d'ailleurs - comment transférer du contenu vers l'espace interne, sont autant d'usages prohibés. On peut faire de l'Airplay depuis un appareil iOS, ou lire des vidéos ou de la musique depuis une bibliothèque iTunes sur le réseau. On ne va pas revenir sur ces fonctions qui n'ont pas bougé.
On note tout de même une amélioration : la présence d'un App Store ouvre la porte à des solutions tierces de streaming comme Plex, sur lequel on s'attarde plus loin.
Ces limites posées, quoi de neuf dans le visionnage de films et de séries ? Principalement deux choses : Siri, et une navigation largement simplifiée. Cette dernière bénéficie du tactile, mais surtout d'une amélioration très nette de la réactivité de l'OS. Dans une vidéo, on peut enfin parcourir rapidement le contenu avec un aperçu sous forme de vignette, et revenir à l'endroit souhaité après une petite mise en cache. Ça n'a rien de nouveau, les habitués de Netflix connaissent cette possibilité par cœur, mais comme beaucoup d'aspects de l'Apple TV, on a l'impression de le redécouvrir tant le retard était conséquent.
La recherche via Siri semble avoir fait l'objet d'une certaine attention aux détails, mais elle s'avère encore un peu instable, ce qui explique sûrement pourquoi elle est, pour l'instant, limitée aux séries et aux films.
Sur les requêtes vocales, Apple n'est pas non plus, évidemment, premier : Amazon et sa Fire TV ou Roku le proposaient déjà. Pour un premier jet, l'implémentation d'Apple est tout de même assez réussie, avec quelques détails intéressants qui apparaissent dès les premières recherches basiques (par exemple : « Je veux voir Retour vers le Futur »)
Si vous n'utilisez aucun autre service, le contenu iTunes en location ou à l'achat est proposé. Si vous avez installé l'app Netflix par exemple, c'est ce dernier qui vous sera proposé en priorité, l'Apple TV privilégiant toujours les catalogues tiers par abonnement par rapport au sien. On se demande quelle a pu être l'ampleur des négociations pour arriver à un tel résultat, mais c'est une bonne surprise.
Siri se distingue également par sa possibilité de filtrage des recherches. Après avoir demandé tous les James Bond, Star Wars ou Indiana Jones, vous pourrez préciser : « uniquement ceux avec... ». On a pu, à une ou deux erreurs près rechercher des films avec Clint Eastwood, puis afficher uniquement ceux réalisés par l'acteur, mais toujours avec lui-même dans le rôle principal. Lors d'une requête générique sur les films de Clint Eastwood, on obtient des résultats plus larges, incluant ses réalisations dans lesquelles il ne joue pas, comme Invictus ou Au-Delà.
Pendant un film, on pourra également ordonner à Siri de revenir en arrière, ou de lister les acteurs ou le réalisateur du film, afin d'accéder à ses œuvres disponibles, là encore sur iTunes comme sur les services tiers.
Toutefois, les problèmes de compréhension existent, et le filtrage n'est pas exempt d'erreurs. Sur certaines séries de films, on obtient une fin de non-recevoir inexplicable.
D'une manière générale, on trouve quand même quelques griefs, notamment une gestion des sous-titres toujours aussi basique. Pourquoi les jolis sous-titres jaunes de Netflix, disponibles sur à peu près toutes les autres plateformes accueillant le service, sont ici remplacés par d'horribles polices génériques affublées d'un cadre rappelant l'heure de gloire du télétexte ?
Le principal manquement est technique : l'Apple TV ne connaît pas le sens du sigle « 4K ». Ça n'est pas une surprise : il avait fallu attendre 2012 pour voir une Apple TV compatible Full HD. Et non, ça n'est absolument pas gênant pour le moment, vu le faible nombre de contenus 4K disponibles commercialement. Mais on aurait pu... visionner les vidéos 4K de son iPhone 6S, par exemple !
Jeux : l'Apple TV est-elle une bonne console ?
Avant le lancement de l'Apple TV nouvelle génération, les rumeurs allaient bon train sur les ambitions d'Apple sur le terrain du jeu vidéo. La présentation du boitier a dû être une douche froide pour les plus optimistes : sans surprise, l'Apple TV est au mieux une bonne petite plateforme pour les joueurs les plus occasionnels.Graphiquement, on a un A8 à l'intérieur, et donc à la clé des performances équivalentes à celles d'un iPhone 6. De quoi faire rire aux larmes une PS4, mais on peut au moins s'assurer de voir les meilleurs jeux iOS tourner sans problème. En pratique... Il va encore y avoir un certain travail d'optimisation. Pas un des titres que nous avons essayés (Badlands, Crossy Road, Rayman Adventure, Asphalt 8...) n'était exempt de lag, mention spéciale pour le jeu de course de Gameloft, habitué à l'optimisation à l'arrache. Les passages chargés en voitures et en effets sont parfois douloureux !
L'autre problème de l'Apple TV comme « console » réside dans sa télécommande, ou plus exactement dans les conditions exigées par Apple pour l'utiliser dans les jeux. Après avoir, très temporairement, autorisé, les développeurs à proposer des apps uniquement compatibles avec une manette, Apple a fait volte face et il est impossible de sortir un jeu qui ne soit pas entièrement contrôlable avec la Siri Remote.
Cette restriction réduit considérablement les possibilités des éditeurs : le trackpad tactile est encore plus limité que le multitouch des iPhone ou iPad, et la télécommande n'est pas pensée pour le jeu.
Le fait de regrouper les boutons au centre, sans moyen de les distinguer clairement à l'aveuglette pose problème dans plusieurs titres essayés, notamment ceux qui utilisent la Remote à l'horizontale comme Asphalt 8.
Il y a des cas ou ça fonctionne très bien en revanche : celui où l'interaction se limite à des balayages et l'appui du trackpad cliquable. C'est le cas de Crossy Road, par exemple. Les jeux utilisant le gyroscope également, comme BeatSports de Harmonix sont plutôt agréables, le mélange sport « casual » à la Wii Sports et jeu musical passant bien sur ce genre d'appareil.
Enfin, un trackpad cliquable, ça peut être bien pensé pour... Des point and click, le cas d'un Space Age, à mi-chemin entre un jeu d'aventure façon Monkey Island et un RTS fleurant bon Dune 2 ou Command and Conquer. Ici, le trackpad permet tout simplement de diriger un bon vieux pointeur old school à la LucasArts. Space Age est peut-être même encore plus fidèle à ses influences sur l'Apple TV que sur l'iPad dont il vient.
Bref, il y a encore du boulot pour que l'Apple TV devienne une plateforme ludique vraiment attractive, mais pour certains types de jeu, le potentiel existe.
Apps : du très bon et du moins bon
L'App Store de l'Apple TV ne contient pas que des jeux : on y trouve aussi des apps, tellement peu nombreuses, certes, que l'interface ne propose même pas encore de catégories pour les répertorier, mais les chaînes héritées de l'Apple TV originale (Netflix, NFL, Dailymotion, Crunchyroll, WWE...), côtoient quelques bonnes - et moins bonnes - surprises.Dans les déceptions, on trouvait sympa l'idée d'une app Allociné : vous êtes en train de regarder un contenu sur votre Apple TV, vous voulez savoir ce qui passe au cinéma du coin, pourquoi pas. Sauf que toute cette dimension de localisation et de séances est complètement absente de l'app qui ne permet que de visionner des bandes-annonces.
La bonne surprise, elle, est venue quelques jours après la sortie de l'Apple TV : c'est l'app Plex ! Le media center avait annoncé son arrivée prochaine sur la nouvelle plateforme, et l'app semble faire exactement ce qu'on lui demande, c'est-à-dire intégrer votre bibliothèque Plex dans un environnement cohérent avec le reste de l'interface de tvOS. Pour un peu, on oublierait qu'on n'est pas en train de parcourir le contenu iTunes !
Surtout, Plex permet de s'affranchir des limitations de l'Apple TV en matière de visionnage de contenus personnels. Le serveur installé sur un Mac, un PC ou un NAS transcode à la volée n'importe quel format de fichier, et l'Apple TV récupère le flux. Lors de nos tests, qu'on tentera à l'occasion de pousser un peu plus avec des films plus exigeants, on a noté une expérience fluide et sans accroc en ethernet, mais quelques mises en cache temporaires en Wi-Fi (sur un réseau assez instable, précisons-le).
Évidemment, les adeptes de Kodi, ou d'autres solutions, seront pour l'instant peu intéressés par l'Apple TV. En outre, comme pour PS4 ou Xbox One, l'utilisation de l'app Plex nécessite l'abonnement à la formule premium du service.
Musique : Dis Siri ? Bip, bip, bip...
L'Apple TV nouvelle génération marque l'arrivée d'Apple Music dans le salon. Le service de streaming audio made in Cupertino, lancé cet été, n'était pas compatible avec l'ancienne Apple TV. Et sincèrement, alors que l'intégration sur iOS ou au sein de iTunes laisse parfois à désirer, Apple Music a peut-être enfin trouvé sa plateforme de prédilection.La section « Pour Vous », qui centralise les playlists et recommandations d'albums basées sur vos goûts est particulièrement agréable à parcourir sur un grand écran, télécommande en main, et favorise la découverte. Le reste de l'interface n'a malheureusement pas beaucoup bougé : naviguer dans une grande bibliothèque iTunes demeure une longue descente à travers une liste interminable d'artistes et d'albums, même si le trackpad facilite un peu la tâche.
La grosse déception concernant la partie musicale est néanmoins l'absence de Siri : comme on l'a dit plus haut, il faudra patienter jusqu'au début 2016 pour pouvoir effectuer des recherches vocales sur des artistes, albums ou titres. En attendant, coucou le clavier virtuel agaçant !
Notre avis
L'Apple TV nouvelle génération est naturellement un net progrès par rapport à la version précédente. C'était le moins qu'on puisse en attendre pour un produit dont la dernière mise à jour matérielle remonte à début 2012. Hormis la perte de la sortie optique qui pourra gêner certains utilisateurs et l'absence - passagère on l'espère - de prise en charge d'un clavier Bluetooth et de l'app Remote, tous les changements sont les bienvenus.L'interface est complètement rajeunie, les possibilités décuplées par l'App Store, la Siri Remote fait complètement oublier l'ancienne - ou antique - télécommande, et la recherche universelle privilégiant les services tiers devient rapidement indispensable. Pouvoir trouver le chemin le plus direct vers le visionnage d'un film ou d'une série dispo sur l'ensemble des offres dont on dispose est un bonheur. Si vous aimez votre Apple TV 2010 ou 2012, vous n'avez aucune raison, si vous en avez les moyens, de ne pas reléguer votre précédent modèle au placard ou dans une autre pièce de la maison.
On demeure plus sceptique sur les nouveaux usages tels que les jeux. On n'attendait certainement pas un concurrent de la PS4, mais la télécommande est trop basique et trop contraignante pour les développeurs, encore bien plus que le tactile de l'iPhone et de l'iPad. Si certains jeux nous ont convaincus, comme le nouveau Rayman Adventures ou le sympathique Beat Sports de Harmonix, en l'état, il nous paraît difficile de voir émerger une ludothèque aussi florissante que celle de iOS. Ça n'est visiblement pas la priorité d'Apple, et ça ne doit pas être la vôtre au moment de l'achat.
La nouvelle Apple TV est la meilleure jamais sortie par Apple. Et malgré des opportunités créées par la possibilité - enfin ! - de développer des apps tierces, elle demeure un appareil qui divise. La prise en charge de Plex intéressera un peu plus les power users rebutés par la rigidité des modèles précédents, mais le prix tout de même élevé (179 euros en version 32 Go, 229 euros pour 64 Go) pourra vous dissuader, selon vos usages. Si votre priorité est de lire vos propres vidéos sans passer par une solution payante par abonnement, votre box ou des boitiers plus spécialisés seront sans doute plus adaptés. Apple peut toujours faire valoir sa grande simplicité d'utilisation, et c'est encore le cas ici, mais des boitiers sous Android TV comme le Nexus Player ou le Shield Android TV de NVIDIA ne sont pas à négliger. N'oublions pas d'ailleurs que l'Apple TV version 2012 est toujours en vente au prix de 79 euros.
À défaut d'être l'avenir de la télévision (pour cela, la compatibilité 4K ne serait-elle pas un bon début ?), la nouvelle Apple TV est au moins l'avenir de l'Apple TV, un avenir prometteur si Apple travaille rapidement pour corriger les erreurs de jeunesse de son tvOS.