Petit à petit, Motorola renouvelle ses gammes de smartphones. Après le Edge 40 Pro, le Edge « tout court » et la famille Razr 40, le constructeur rénove son smartphone milieu de gamme.
- Qualité de l'écran
- Charge rapide
- Surcouche logicielle réussie
- IP68
- Autonomie améliorable
- Qualité photographique moyenne
- Bloatwares
Baptisé Edge 40 Neo, le nouveau venu réserve pas mal de surprises. Certaines sont bonnes (comme son design et son prix, par exemple), d'autres un peu moins. On vous explique tout cela dans notre test !
Fiche technique Motorola Edge 40 Neo
Taille de l'écran | 6.5 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Mémoire interne | 256 Go |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 , 13 Mpxl |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | 13 |
Surcouche Android | Moto |
Assistant vocal | Google Assistant |
Taille de l'écran | 6.5 pouces |
Type d'écran | pOLED |
Définition de l'écran | 1080 x 2400 |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Densité de pixels | 402 ppp |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 256 Go |
Processeur | MediaTek Dimensity 7030 |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.5Hz |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Non |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 68W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 1 + 2 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 , 13 Mpxl |
Définition du / des capteur(s) avant | 32 mpxl |
Stabilisateur caméra | Optique |
Flash arrière | Dual-LED |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 1,0 μm , NC |
Taille des photosites objectifs frontaux | 0,7 μm |
Ouverture objectif photo arrières | f/1,88 , f/2,2 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2,4 |
Zoom Optique | non |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 6E |
Bluetooth | 5.4 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur | 159.63mm |
Largeur | 71.99mm |
Epaisseur | 7.79mm |
Poids | 172g |
Certification IP | IP68 |
Indice de réparabilité | 6,9/10 |
DAS tête | 0,95 W/kg |
DAS tronc | 1,38 W/kg |
DAS membres | 2,83 W/kg |
Design et ergonomie : discrètement élégant
Le dernier-né de la famille Edge 40 a un petit air de déjà-vu… mais pas chez Motorola. Par son design et ses couleurs, il nous rappelle beaucoup le GT2 Pro de realme dont il reprend les bonnes idées.
Côté design, il n’est donc pas le modèle le plus original du moment, mais pas le plus banal non plus. Sans surprise, la face avant est presque entièrement occupée par l’écran.
Le châssis est quant à lui fait d’un plastique rigide inspirant confiance. Il abrite les traditionnelles touches de commande mécaniques sur le flanc droit. Les non moins habituels port USB-C et tiroir pour carte SIM (il n’en accepte qu’une, la seconde devant être une eSIM) prennent place sur la face inférieure.
Motorola fait l’impasse sur le verre pour la face arrière, qu’il remplace par une matière au toucher gommeux. Baptisée « vegan leather », elle n’est en fait ni plus ni moins qu’un plastique texturé dépourvu du moindre aspect végétal.
Si cela avait été le cas, Motorola se serait empressé de le mettre en avant. C’est d’ailleurs ce qu'il a fait pour la coque de protection fournie, qu’il affirme « faite à partir de plantes » et fabriquée en Suède.
Le smartphone est décliné en trois couleurs, issues d’une collaboration avec Pantone : Caneel Bay, Soothing Sea et Black Beauty. Si la dernière est un noir tout ce qu’il y a de plus traditionnel, les deux autres sont nettement plus originales.
Soothing Sea (mer apaisante, en français) est un vert pastel tandis que Caneel Bay se rapproche d’un bleu lagon. Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, chacun se fera son opinion. En ce qui nous concerne, nous trouvons les deux teintes très réussies.
Last but not least, on note avec un plaisir non dissimulé que l’appareil est certifié IP68, chose plutôt rare pour un smartphone positionné en milieu de gamme.
À l’usage, l’Edge 40 Neo se révèle plus que satisfaisant. On apprécie avant tout son poids raisonnable (172 grammes), certainement dû à l’abandon du métal et du verre au profit de matières synthétiques. Avec ou sans la coque fournie, la prise en main est plus que satisfaisante. Bref, une jolie réussite ergonomique et esthétique.
Écran : on en prend plein les yeux !
L'affichage est assuré par une dalle pOLED de 6,55" de diagonale (format 20:9). Elle affiche 1 080 x 2 400 pixels (densité de 402 points par pouce) en un milliard de teintes et bénéficie d’une fréquence de rafraîchissement variable montant jusqu’à 144 Hz. La certification HDR10+ est de la partie, tout comme une luminosité maxi de 1 300 lits (en pic HDR).
Avec les réglages par défauts, les couleurs sont un peu trop boostées pour être honnêtes. Rien d’étonnant à cela, les constructeurs préférant flatter la rétine du client plutôt que de respecter l’exactitude colorimétrique.
On pourra corriger cela par un rapide tour dans les paramètres, où l’on choisira « Couleurs naturelles » plutôt que « Couleurs saturées ». Au besoin, on ajustera aussi la température des couleurs en fonction de ses goûts.
Les couleurs comme le rafraîchissement de l'écran sont ajustables © Capture d'écran pour Clubic
Une fois les réglages ajustés, l’image produite se montre excellente. L’utilisation d’une dalle pOLED élimine d’emblée la rémanence et propose du noir profond de belle qualité.
La fréquence de rafraîchissement variable confère une incontestable fluidité à l’interface ainsi qu’aux jeux. À ce sujet, notons que son ajustement automatique varie entre 60 et 120 Hz, la valeur maximale de 144 Hz devant être activée manuellement.
Performances et autonomie dans la moyenne
Motorola équipe son poulain d’un SoC Dimension 7030 de Mediatek gravé en 6 nanomètres et disposant de huit cœurs. Il est accompagné de 12 Go de RAM et de 256 Go de stockage interne non extensible.
Pendant longtemps, Mediatek n’a pas été réputée pour la célérité de ses SoC. Les choses ont changé depuis trois ans. Désormais, ses puces tiennent bien la route face à celles de Qualcomm, notamment en milieu de gamme. Cela tombe bien : c’est pile-poil le positionnement du Dimension 7030.
Les performances de l'Edge 40 Neo © Capture d'écran pour Clubic
Ainsi équipé, l’Edge 40 Neo affiche fort logiquement des performances en phase de ce que l’on attend d’un milieu de gamme. D’après nos tests, il récolte 521 677 points Antutu, 2 574 points 3DMark Mobile au test Wild Life (qui évalue les capacités de capuce graphique) tandis que Geekbench 6 lui confère un score de 2 537 points en multicœurs (1 054 en monocœur).
Très bien, mais cela donne quoi dans la vraie vie ? L’Edge 40 Neo n’est pas le smartphone le plus puissant du moment, ni même du segment milieu de gamme.
Il dispose malgré tout des ressources nécessaires afin d’être un agréable compagnon du quotidien. On pourra éventuellement l’utiliser pour jouer en acceptant toutefois une perte de détail ainsi qu’un framerate réduit sur les titres 3D.
Le smartphone embarque une batterie de 5 000 mAh devant en théorie lui assurer une bonne autonomie. Celle-ci se révèle correcte, mais pas extraordinaire : un utilisateur raisonnable dépassera tout juste une journée. Un fan de gaming ou de streaming vidéo devra passer par la case recharge avant la fin de la journée.
S’agit-il d’un problème de gestion de l’énergie lié au Mediatek 7030, ou d’un manque d’optimisation logicielle ? Difficile de le savoir, mais on espère qu’il s’agisse de la seconde possibilité, ce qui permettra à Motorola d’effectuer une mise à jour corrective.
Photo : l'Edge Neo 40 fait tout juste de son mieux
La caméra dorsale de l’Edge 40 Neo se compose de deux modules :
- Principal : capteur 50 Mp (photosites 0,56 µm), objectif ouvrant à f/1,88, autofocus all-pixel et stabilisation optique ;
- Ultra grand-angle : capteur 13 Mp, objectif ouvrant à f/2,2.
La caméra frontale est constituée d’un capteur 32 Mp (photosites 0,7 µm) et d’un objectif ouvrant à f/2,4.
Comme la plupart de ses concurrents en milieu de gamme, l’Edge 40 Neo fait l’impasse sur le téléobjectif pour ne proposer qu’un zoom numérique. Il ne faudra donc pas s’attendre à des résultats merveilleux dès que l’on zoome un tant soit peu.
En plein jour ou en luminosité moyenne, les images produites par le module principal sont correctes, sans plus : les détails sont globalement visibles, mais un poil atténués par la forte compression JPEG. Rien de dramatique tant qu’on n’envisage pas de la recadrer fortement.
L’ultra grand-angle se montre lui aussi très moyen. Outre le traditionnel manque de piqué sur les bords (accompagné d’aberrations chromatiques sur les zones contrastées), on constate une perte de détail non négligeable au centre. Pour tout dire, on a l’impression que l’image est voilée ou floue.
Cela n’est pas dû à une optique sale à des vibrations lors de la prise de vue : nous avons soigneusement nettoyé la lentille et solidement calé l’appareil sans que cela ne change quoi que ce soit.
Sans surprise, les choses empirent lorsqu’on active le zoom numérique. En 2x, l’image reste regardable et fera l’affaire pour un partage sur les réseaux sociaux. En 4x, c’est nettement plus discutable et il faudra une grosse dose d’indulgence pour l’exploiter. Le facteur de grossissement 8x, maximum disponible, produit un résultat tout juste acceptable. On s’abstiendra de le solliciter autant que faire se peut.
Même constat pour les images nocturnes, avec en prime une perte de détail accentuée par la faible luminosité et le bruit numérique qui en découle. On pourra à la rigueur shooter des images correctes avec le capteur principal à condition d’accepter un temps de pose assez long (près de 4 secondes).
L’IA du mode portrait fait ce qu’elle peut pour générer un flou d’arrière-plan crédible. Elle y arrive la plupart du temps, mais se fait parfois piéger de façon inexplicable sur des détails qui ne devraient en théorie pas créer de problème.
On l’a compris, les performances photographiques de l’Edge 40 Neo sont moyennes. Rien d’étonnant à cela compte tenu de son positionnement dans la gamme. Il rendra service pour la production d’images de la vie quotidienne, mais sera décevant si vous comptez réaliser des photos de très bonne qualité.
Et le reste ?
Une bonne offre logicielle
L’Edge 40 Neo est livré avec Android 13 et la surcouche maison Moto. Elle a été conçue afin de guider le propriétaire lors de la prise en main initiale. Des tutoriels et des bulles d’aide apparaissent afin de présenter les fonctions dès leur première utilisation.
Plutôt que de réinventer ce qui existe déjà, Motorola a fait le choix de s’appuyer sur les applications officielles de Google pour toutes les fonctions clés (agenda, contacts, galerie photo, e-mails, etc.). Cela ne l’a pas empêché de farcir l’appareil de bloatwares que l’on s’empressera de désinstaller.
Ainsi paré, l’Edge 40 Neo est agréable à utiliser. La surcouche complète intelligemment les manques de l’interface stock d’Android sans la dénaturer. Et mine de rien, ce n’est pas si mal ! Parmi les ajouts que nous préférons, citons l’application Ready For qui transforme le smartphone en ordinateur de bureau. On pourra ainsi le connecter à une télévision pour travailler, jouer ou regarder des vidéos.
L'application Ready For : une bonne idée, malgré quelques limites © Capture d'écran pour Clubic
Ready For autorise le partage d’écran entre l’Edge 40 Neo et une tablette ou un PC. Aussi intéressantes soient-elles, ces dernières possibilités nécessitent encore un peu de travail afin d’être mises en œuvre facilement. Nous avons essayé en vain de faire communiquer le smartphone avec une Galaxy Tab 8 Ultra en Wi-Fi et avec un câble USB-C.
Moto Secure est appréciable puisqu’il donne accès à toutes les fonctions de sécurité en un seul endroit : plus besoin de parcourir les paramètres d’Android pour s’assurer que tout est OK.
Finissons en précisant que l’Edge 40 Neo recevra au moins deux mises à jour majeur d’Android et trois ans de patches de sécurité. Ce n’est pas énorme.
Audio : pas aussi mauvais que ça, finalement !
L’Edge 40 Neo dispose de deux haut-parleurs situés à ses extrémités haute et basse. Ils produisent un son où les basses sont en retrait par rapport aux médiums et aigus. Rien de très étonnant vu la compacité de l’appareil et donc le peu de place laissée à la caisse de résonance.
On peut l’utiliser tel quel pour écouter des podcasts ou participer à des conférences en ligne. Il est plus compliqué d’écouter de la musique ou de regarder des vidéos sans avoir les oreilles qui saignent.
Les réglages audio de l'Edge Neo 40 © Capture d'écran pour Clubic
Heureusement, on peut arranger un peu les choses en activant Dolby Atmos, puis en ajustant le son à l’aide de l’égaliseur intégré. Qu’on ne se méprenne pas : il ne s’agit pas d’une baguette magique capable de donner de l’ampleur à un son qui n’en a pas vraiment, mais plutôt d’atténuer les aigus.
Une fois cet ajustement fait, le son d’un film devient plus agréable à l’oreille, le côté strident étant moins présent.
Motorola Edge 40 Neo : l’avis de Clubic
Positionné en milieu de gamme, l’Edge 40 Neo bénéficie d’un design réussi et d’un magnifique écran aux bords incurvés. La puissance de calcul du SoC Dimensity 7030 concocté par Mediatek est honorable pour un produit de cette catégorie.
On apprécie beaucoup la conformité IP68, la rapidité de charge de la batterie ainsi que le soin apporté à la surcouche logicielle Moto (une fois débarrassée de ses bloatwares). Nous sommes moins enthousiasmés par les performances photographiques que nous jugeons très moyennes et par l’autonomie décevante malgré la présence d’une batterie confortable.
Le Motorola Edge 40 Neo est un smartphone que l'on aura plaisir à utiliser au jour le jour. Il s'acquittera sans problèmes des tâches de votre quotidien numérique pour un prix compétitif au regard de ses capacités.
- Qualité de l'écran
- Charge rapide
- Surcouche logicielle réussie
- IP68
- Autonomie améliorable
- Qualité photographique moyenne
- Bloatwares