Le renouvellement des gammes est une habitude chez Synology, leader incontesté du monde du NAS. Le premier périphérique estampillé « 24 » à nous parvenir est petit modèle, une unité dotée de deux baies, disponible depuis l’automne 2023 et qui, il faut bien le reconnaître, ne semble pas révolutionner la proposition Synology. Un bien ou un mal ?
- Qualité du soft Synology DSM
- Installation, gestion simplissime
- Bonnes performances générales
- Mieux sur la compatibilité HDD...
- Parfait en multimédia (Emby, Plex)
- Très (trop) proche du DS220+
- Toujours du 1 GbE, hélas
- Un SO-DIMM, pas de M.2 NVMe
- ... mais des limitations Seagate/WD
Fiche technique Synology DS224+
Type de processeur | Intel Celeron J4125 |
Norme(s) ethernet | 10/100/1000 Mbps |
Nombre maximal de disques supportés | 2 |
Modes RAID supporté(s) | RAID 0, SHR, JBOD, 1, Single Disk |
Système de fichier | Btrfs, Ext4 |
Type de processeur | Intel Celeron J4125 |
Fréquence CPU | 2000 MHz |
Taille de la mémoire | 2Go |
Type de mémoire | DDR4 |
Norme(s) ethernet | 10/100/1000 Mbps |
Connecteur(s) Réseau | LAN - Gigabit Ethernet x2 |
Wake On LAN | Oui |
Bluetooth | Non |
Wi-Fi | Non |
Certification DLNA | Oui |
Capacité | 44To |
Interface interne | Serial ATA 6Gb/s (SATA Revision 3) |
Format de disque | 3" 1/2, 2" 1/2 |
Nombre maximal de disques supportés | 2 |
RAID supporté | Oui |
Modes RAID supporté(s) | RAID 0, SHR, JBOD, 1, Single Disk |
Système de fichier | Btrfs, Ext4 |
Connecteur(s) | USB 3.2 Gen 1 |
Fonctions du serveur | FTP, Impression, iTunes, Multimédia, Photo, Vidéo-surveillance, Virtualisation, Web |
Windows ADS | Oui |
iSCSI (Encapsulation SCSI) | Oui |
Téléchargement sans PC | Oui |
Evolutif | Oui |
Rackable | Non |
Niveau sonore | 22dB |
Consommation | 14.69W |
Largeur | 108mm |
Hauteur | 165mm |
Profondeur | 232.2mm |
Poids | 1.3kg |
Design et ergonomie
De manière on ne peut plus claire, Synology place ce DS224+ en remplaçant du très populaire DS220+ lequel a bien mérité sa mise à la retraite. De fait, il s’agit d’un modèle deux baies de « faible » puissance et prévu pour un usage domestique ou pour petite structure. Esthétiquement parlant, il n’y a aucune différence entre les deux modèles et nous sommes aussi très proches du DS223 par exemple. Adoptant une robe entièrement noire, le NAS dispose d’une « porte » en façade pour masquer les unités de stockage.
Cinq LED pour tout vérifier et ce bouton « copy », bien pratique © Nerces pour Clubic
À côté de cette porte, on retrouve les inévitables LED de contrôle avec une diode de statut général, une diode pour chaque port réseau et une diode pour chaque unité de stockage. On retrouve également le fameux bouton « copie », toujours aussi pratique pour réaliser des tâches en un clin d’œil. Enfin, un port USB-A 3.2 Gen 1 et le bouton de mise sous tension complètent le tableau. Le retrait de la porte est on ne peut plus simple : légèrement aimantée, elle libère très rapidement l’accès aux unités de stockage.
Les deux baies sont dotées de berceaux qui n’ont pas changé d’un iota par rapport aux précédents NAS de la marque. En même temps, ils n’ont qu’un seul défaut : il faut jouer des vis pour fixer les unités 2,5 pouces alors que des baguettes en plastique suffisent pour les 3,5 pouces. L’installation se fait en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et refermer le DS224+ est à peu près aussi simple. On peut alors retourner le NAS pour s’intéresser à ce qu’il propose sur sa face arrière… à commencer par l’imposant ventilateur de 92 millimètres.
Entre imposante ventilation et connectique minimaliste © Nerces pour Clubic
Lui non plus ne change pas le moins du monde par rapport aux précédents NAS de la marque. Il est simple à remplacer, si besoin. En dessous, on trouve une connectique toute simple : un second port USB-A 3.2 Gen 1, une entrée pour le câble d’alimentation, le verrouillage Kensington et deux ports Ethernet en 1 GbE seulement. Vous l’aurez compris, Synology a repris à la lettre le design et les caractéristiques essentielles du DS220+ : pas d’emplacement pour SSD M.2 NVMe, pas d’extension réseau et toujours pas mieux que du 1 GbE.
Fonctionnalités et interface logicielle
En revanche, Synology a fait évoluer sa proposition du côté du processeur. On dispose maintenant d’un Celeron J4125 signé Intel. C’est un quad core à 2 GHz capable d’atteindre 2,7 GHz en burst. Il est épaulé par 2 Go de RAM en DDR4 non ECC que l’on peut passer à 6 Go en ajoutant une barrette sur l’unique emplacement SO-DIMM disponible. Une extension qui ne sera pas nécessaire pour un usage basique du NAS, mais les 2 Go pourraient vite être débordés dans le cas d’une utilisation plus lourde sur docker (enfin, container manager) par exemple.
Autre remarque, d’importance, il convient une fois encore de bien regarder la liste de compatibilité. Il n’est pas ici question de limiter les HDD/SSD aux seuls modèles Synology : du Seagate et du Western Digital sont par exemple officiellement pris en charge. Cela dit, on s’étonne de ne voir que du 16 To maximum chez Seagate et même du 14 To chez Toshiba et Western Digital. Heureusement, nos modèles de test (HDD Toshiba 18 To et SSD Samsung 1 To), bien que pas officiellement pris en charge, ont fonctionné sans le moindre problème.
Au premier démarrage du NAS, nous en passons toujours par Synology Assistant pour le trouver sur le réseau. La procédure d’installation logicielle est lancée automatiquement avec, très vite, un avertissement sur le fait que nos unités ne sont pas prises en charge. Nous passons outre et la mise en place du Disk Station Manager (DSM) de Synology peut continuer. Comme toujours, nous ne pouvons que louer l’excellente qualité de la traduction française et la simplicité d’installation : copié, Synology reste le leader incontesté dans ce domaine.
Côté procédure d'installation, Synology reste imbattable © Nerces pour Clubic
En quelques minutes, DSM est opérationnel et nous nous retrouvons sur une interface à fenêtres très proche d’un bureau de Windows. Nous sommes maintenant en DSM version 7.2 sans que cela ne change beaucoup de choses pour le commun des mortels. Nous ne reviendrons pas sur tous les atouts du DSM lequel est doté d’un peu moins d’applications que son concurrent QNAP, mais se montre toujours plus clair dans ses explications. On parvient très facilement à créer/gérer les comptes/groupes utilisateurs. On gère aussi simplement la pile de stockage.
Parmi les nouveautés de la version 7.2 de DSM, on peut tout de même évoquer une amélioration très nette des performances en écriture séquentielle lorsque les volumes sont chiffrés. La solution Hyper Backup assure aussi de bien meilleurs résultats avec une sauvegarde plus de deux fois plus rapide et une meilleure gestion de la déduplication. Synology met aussi l’accent sur son nouveau module Container Manager, lequel vient remplacer Docker pour la gestion de conteneurs et sur la meilleure gestion des albums dans Synology Photos, un module introduit avec DSM 7.
Difficile de faire interface plus simple à gérer/maîtriser © Nerces pour Clubic
S’il n’est pas question de s’éterniser, on ne peut que saluer la cohérence de DSM dans son ensemble. L’interface ne craint la concurrence de personne et pour le cas plus particulier du DS224+, tous les modules multimédias sont parfaitement adaptés à la puissance du processeur Celeron J4125 : aucun problème par exemple pour le transcodage des vidéos. Dépassé sur la simple fiche technique depuis déjà quelques années, Synology fait plus que compenser avec DSM.
Échauffement, nuisances sonores et performances
Nous n’avons pas modifié notre configuration de test pour cet article, ce sont donc tour à tour deux SSD Samsung 870 EVO 1 To et deux disques durs Toshiba MG09 18 To que nous avons utilisés alors que, côté réseau, le NAS était connecté à notre excellent switch QSW-IM1200-8C 10 GbE signé QNAP.
Toshiba MG09 (stockage) et Samsung 870 EVO (performances) © Toshiba/Samsung
Compte tenu des limites techniques du DS224+, nous n’attendions pas des résultats mirobolants et, bien sûr, l’interface réseau 1 GbE est saturée sur les tests CrystalDiskMark. Notons tout de même des débits en hausse sur l’aléatoire par rapport au DS720+ (pourtant équipé du même processeur) et du TerraMaster F2-212, le plus récent modèle d’entrée de gamme testé sur Clubic.
Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 1 Go, RAID 1, 1 GbE © Nerces pour Clubic
Nous faisons toujours un second test CrystalDiskMark en passant sur des fichiers tests de 64 Go, mais les conclusions ne changent pour ainsi dire pas le moins du monde. En réalité, et alors que cette tâche est normalement plus exigeante, il est même amusant de voir que les débits et les IOPS en aléatoire sont plus élevés que précédemment.
Mesures (débits/IOPS) CrystalDiskMark : fichiers de 64 Go, RAID 1, 1 GbE © Nerces pour Clubic
À l’usage, nous n’avons pas rencontré de problème avec le DS224+. Nous avons simulé plusieurs utilisateurs et, à aucun moment, le NAS n’a semblé débordé par la charge. Rappelons toutefois que les 2 Go sont vite occupés et, comme en témoigne le moniteur de ressources, les tâches les plus lourdes pourraient devenir inconfortables sans extension mémoire.
Débits en lecture/écriture sous Windows 10 en RAID 1, 1 GbE © Nerces pour Clubic
Pour appuyer nos essais « au quotidien », nous vous communiquons les débits mesurés en SMB via l’explorateur de Windows sur des tâches de lecture/écriture de fichiers. Là encore, l’interface 1 GbE nous limite rapidement. Elle est bien sûr saturée dans les deux cas : il reste possible d’agréger les deux prises RJ45 pour disposer d’une interface 2 GbE. Les débits sont alors bel et bien doublés.
Nous terminons ce test avec les vérifications d'usage concernant la température atteinte, les décibels dégagés et la consommation. Nous avions déjà pu voir à l’œuvre le Celeron J4125 et les résultats obtenus par le DS224+ n’ont donc rien de surprenant. Plutôt discret, même en charge, et peu énergivore, il constitue donc un très bon choix pour un appareil domestique et ne devrait pas gêner outre mesure votre entourage.
Synology DS224+, l'avis de Clubic
Comme à son habitude, Synology est un peu plus chère que les autres grandes marques de NAS. Le DS224+ n’est qu’un modèle deux baies, mais il vient tutoyer le seuil des 400 euros alors que sur la stricte fiche technique, il n’y a rien de véritablement exceptionnel. Le processeur Celeron J4125 est une vieille connaissance, les 2 Go de RAM sont parfaits pour démarrer/trop justes pour les experts et l’interface réseau se contente du minimum syndical.
Pour autant, impossible de faire un mauvais choix avec ce DS224+ qui profite de l’incomparable interface logicielle Disk Station Manager (DSM) de Synology et vient avantageusement remplacer le DS220+, une référence sur son segment. L’agrégation de liens permet de compenser – partiellement – le 1 GbE et la mise à jour vers 6 Go de RAM est on ne peut plus simple. On profite alors d’une machine dotée d’une cohérence générale digne de toutes les louanges.
Conçu pour un usage domestique autant que professionnel de type profession libérale, le DS224+ s’adresse à tous les usagers du débutant au plus expert. En définitive, il n’y a donc que son prix pour nous rebuter, mais comme le dit l’adage, on n’a rien sans rien !
- Qualité du soft Synology DSM
- Installation, gestion simplissime
- Bonnes performances générales
- Mieux sur la compatibilité HDD...
- Parfait en multimédia (Emby, Plex)
- Très (trop) proche du DS220+
- Toujours du 1 GbE, hélas
- Un SO-DIMM, pas de M.2 NVMe
- ... mais des limitations Seagate/WD