Comme chaque début d’année, Samsung renouvelle ses smartphones haut de gamme Galaxy S. Présentée mi-janvier lors de l’évènement Unpacked, la famille comporte trois membres : le S24, le S24 Plus et le S24 Ultra.
- Ecran sublime
- Galaxy AI + OneUI 6.1
- Stylet S Pen
- Performances globales
- Qualité photo/vidéo
- Bonne autonomie
- Certification IP68
- Prix toujours trop élevé
- Pas d'adaptateur secteur fourni
- Galaxy AI améliorable
C’est donc au smartphone le plus haut de gamme que nous nous intéressons aujourd’hui. S’agit-il d’une mise à jour assez classique, ou nous réserve-t-il quelques surprises ? Spoiler : il est révolutionnaire… même s’il n’est pas parfait.
Fiche technique Samsung Galaxy S24 Ultra
Taille de l'écran | 6.8 pouces |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Mémoire interne | 256 Go, 512 Go, 1024 Go |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 200 Mpx, 50 Mpx, 10 Mpx, 12 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | Android 14 |
Surcouche Android | One UI 6.1 |
Assistant vocal | Bixby, Google Assistant |
Taille de l'écran | 6.8 pouces |
Type d'écran | AMOLED |
Définition de l'écran | 1440 x 3120 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Densité de pixels | 505 ppi |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 256 Go, 512 Go, 1024 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Snapdragon 8 Gen 3 |
Finesse de gravure | 4nm |
Nombre de cœurs CPU | Octa-core |
Fréquence CPU | 3.39GHz |
GPU | Adreno 750 |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Oui |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 45W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 5 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 200 Mpx, 50 Mpx, 10 Mpx, 12 Mpx |
Définition du / des capteur(s) avant | 12 Mpx |
Enregistrement vidéo | 8K@24/30fps, 4K@30/60/120fps, 1080p@30/60/240fps, 1080p@960fps |
Stabilisateur caméra | Optique |
Flash arrière | LED |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 0.6 µm, 1.12 µm, 1.4 µm |
Ouverture objectif photo arrières | f/1.7, f/3.4, f/2.4, f/2.2 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2.2 |
Zoom Optique | 5x |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Nombre total eSIM | 1 |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 7 |
Bluetooth | 5.3 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur | 162.3mm |
Largeur | 79mm |
Epaisseur | 8.6mm |
Poids | 233g |
Certification IP | IP68 |
Indice de réparabilité | 8.5 |
DAS tête | 1.06 W/kg |
DAS tronc | 1.30 W/kg |
DAS membres | 2.40 W/kg |
Un design évoluant en douceur
Si on le compare au S23 Ultra, le nouveau venu est un peu moins grand 162,3 mm contre 163,4 mm). Il est un peu plus large (79 mm contre 78,1 mm) et un poil plus fin (8,6 mm soit 0,3 mm de moins). Son poids de 232 g est très proche des 234 g du S23 Ultra.
Il reprend le design minimaliste de son aîné, ce qu’on ne regrettera pas tant celui-ci nous séduisait. On note toutefois que Samsung a opté pour un châssis en titane plutôt qu’en aluminium, censé être plus résistant aux chocs. Il est pris en sandwich entre deux feuilles de verre Gorilla de Corning.
Celle protégeant l’écran est faite d’une nouvelle génération de verre baptisé Gorilla Armor dont la résistance aux rayures s’avère très probante. Autre point remarquable, elle atténue bien plus les reflets parasites que le Victus 2 employait jusqu’ici. Dommage en revanche qu’il attire toujours autant les salissures et traces de doigt.
L’écran abandonne les bords courbés de type waterfall, que nous trouvions esthétique, mais pas toujours agréable en utilisation quotidienne. Le reste ne change pas vraiment : touches mécaniques sur le flanc droit et connecteur USB-C, tiroir pour deux cartes SIM et emplacement pour le S-Pen sur la face inférieure. L’appareil bénéficie toujours d’une certification IP68 qui le rend insensible à une brève immersion dans l’eau ainsi qu’à la poussière ambiante.
Enfin, les cinq modules et le flash de la caméra dorsale restent très semblables à ceux du S23 Ultra tout en étant légèrement décalés. Cela n’est pas très visible, mais empêche d’utiliser les coques de protection du modèle précédent sur le S24 Ultra.
Le S24 Ultra s’avère aussi agréable à utiliser que son prédécesseur. Son poids reste non négligeable, mais s’avère tout à fait correct au regard de ses dimensions.
Ecran : toujours aussi excellent !
Le S24 ultra embarque une dalle Dynamic AMOLED 2X de 6,8’’ (17,3 cm de diagonale) affichant 1440 x 3120 pixels. Elle bénéficie de la certification HDR10+ et d’une luminosité maximale de 2600 nits en pic HDR. Faut-il le préciser, l’image reste lisible en toute circonstance, y compris en plein soleil.
La fréquence de rafraîchissement maxi est de 120 Hz et peut descendre à 1 Hz. Cela permet à la fonction Always On d'afficher des informations sur l’écran lorsque le smartphone est en veille sans pour autant vider sa batterie.
On va vous la faire courte : la dalle du S24 Ultra est un petit bijou ! L’image qu’elle produit s’avère excellente, contrastée et ne souffre d’aucun défaut notable. Seules les couleurs, un peu boostées, pourraient faire tiquer les amateurs d’exactitude colorimétrique (et encore).
Comme d’habitude, on peut corriger cela en passant par les paramètres d’affichage afin de sélectionner le mode d’écran « Naturel » plutôt que « Vif », activé par le constructeur.
Par défaut, le S24 Ultra affiche les images en FHD+ (2340 x 1080 pixels) afin de réduire la consommation électrique. Bien que cela nous semble plus que suffisant pour la plupart des utilisations, on pourra opter pour la résolution maximale QHD+ (3120 x 1440 pixels).
Elle améliore encore la qualité d’image, mais consomme plus d’énergie. Enfin, un mode HD+ (1560 x 720 pixels) produit une image un peu moins qualitative (et encore), mais minime les besoins en énergie.
Une fois de plus, Samsung produit un écran irréprochable pour son smartphone haut de gamme. Il satisfera l’utilisateur dans n’importe quel environnement lumineux et pour tout type d’image fixe ou animée.
Audio : pas mal du tout
Le S24 Ultra est équipé de deux haut-parleurs : l’un trouve place sur la face inférieure tandis que l’autre fait aussi office d’écouteur téléphonique. Le son produit s’avère de bonne tenue, notamment lorsqu’il s’agit de voix humaine. Les basses sont présentes, même si elles ne brillent pas par un relief extraordinaire.
Cela n’est guère étonnant vu la faible caisse de résonance dont disposent les drivers. L’écoute de musique, de podcast ou même le visionnage de vidé » o peut s’effectuer dans de bonnes conditions, le son restant plus que très honorable.
Dolby Atmos est au rendez-vous, il suffit de l’activer dans les paramètres audio. On trouvera les différents modes qui lui sont spécifiques ainsi que des réglages plus spécifiquement destinés aux jeux vidéo.
Un égaliseur autorise quelques ajustements et l’on remarque la présence d’un convertisseur UHQ rendant le son plus net lors de l’utilisation d’écouteurs. Enfin, Adapt Audio optimise le son transmis aux écouteurs en fonction de votre acuité auditive, un test rapide permettant d’adapter ses caractéristiques.
Un monstre de puissance brute
Le Galaxy S24 Ultra embarque un SoC Snapdragon 8 Gen 3 et 12 Go de RAM LPDDR5X. Selon les modèles, le stockage interne est composé de 256 Go, 512 Go ou 1 To de mémoire Flash UFS 4.0. Impossible de l’étendre, Samsung ayant abandonné depuis un sacré bout de temps l’emplacement pour carte micro SD.
Ces spécifications laissent penser que nous sommes face à un monstre de puissance, ce que nous avons voulu vérifier en le soumettant à notre habituelle batterie de tests.
Les performances brutes du Galaxy S24 Ultra sont tout bonnement excellentes. Il obtient 1 920 580 points au benchmark Antutu qui évalue sa puissance globale. Conçu pour mesure la puissance de son CPU et de la mémoire vive, Geekbench le crédite de 6 802 points en fonctionnement multicœurs (2208 points en monocœur).
Enfin, 3DMark Mobile lui octroie 3780 points au test Wild Life Extreme et 7 945 points à Solar Bay. Ce nouveau test évalue les capacités du GPU au ray-tracing, élément critique en matière de rendu 3D.
En utilisation intensive, le throttling (ralentissement de la fréquence de fonctionnement afin de limiter la surchauffe) est présent sans s’avérer pénalisant. Samsung a modifié le mécanisme de dissipation thermique en agrandissant la chambre à vapeur. Manifestement, la collaboration avec Qualcomm afin d’optimiser la performance énergétique du SoC continue à porter ses fruits.
On remarque enfin que la surchauffe est toujours contenue, ce qui évite une sensation désagréable lorsqu’on a le smartphone en main. Pour tout dire, on craignait que ce ne soit pas le cas, le titane ayant une faible conductivité thermique.
Sans surprise, le Galaxy S24 Ultra peut faire tourner les apps les plus complexes sans broncher. Côté jeux vidéo, nous lui avons soumis Asphalt 9, Genshin Impact et PUBG : tous s’exécutent avec fluidité à un niveau de détail maximal. Même chose pour les applications comme Photoshop Lightroom, les logiciels de montage vidéo ou de réalité augmentée. Pas de problème non plus en multitâche, les 12 Go de RAM faisant ici merveille.
À ce jour, le Galaxy S24 Ultra est le smartphone le plus puissant qui soit jamais passé entre nos mains. Tout simplement.
OneUI 6.1 évolue peu, mais agréablement
Sans surprise, le Galaxy S24 Ultra embarque Android 14 et la surcouche maison OneUI 6.1. Ce qui est surprenant, en revanche, c’est que Samsung garantit 7 générations de mises à jour de l’OS et de 7 années de mises à jour de sécurité.
À notre connaissance, seul Google propose une telle couverture sur sa gamme Pixel. Cela va-t-il inciter la concurrence à en faire de même ? On l’espère…
OneUI a pour objectif de pallier les manques et faiblesses de l’interface officielle d’Android sans toutefois la dénaturer. Et autant le dire tout de suite, c’est une belle réussite. À la fois fluide et intuitive, cette interface de substitution offre tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un smartphone en 2024. Et même plus, comme on va le voir.
Évacuons tout d’abord l'épineux problème des bloatwares : ils sont toujours présents, mais en quantité moindre. Ces logiciels parasites proviennent presque tous du partenariat avec Microsoft. On y trouve entre autres Office, LinkedIn, OneNote, Outlook et OneDrive.
Ils sont complétés par des applications made in Samsung, dont certaines ne présentant pas d’intérêt pour la plupart des utilisateurs (Samsung Store, Samsung Free, Global Goals, etc). Heureusement, toutes sont désinstallables sans difficulté.
Plus intéressantes, certaines apps complètent intelligemment l’interface. C’est par exemple le cas de la galerie, de Samsung Notes ou de PenUp (dessin au stylet). Des utilitaires comme Air Command, Air Actions ou Air View intègrent parfaitement le stylet S Pen à l’interface. Tout juste regrette-t-on la disparition de fonctions amusantes comme l’écriture animée (génération d’une vidéo façon timelapse de ce que l’on dessinait avec le S Pen).
OneUI apporte surtout une gestion efficace et intuitive du multifenêtrage ou du split screen. Sans oublier l’indispensable DeX qui transforme le smartphone en ordinateur de bureau. Il suffit de le connecter à un écran sans fil ou en passant par un adaptateur USB-C vers HDMI. Idéal pour dérouler une présentation chez un client sans avoir à l’encombrer d’un ordinateur !
Samsung a eu aussi l’excellente idée de collaborer avec Meta (Facebook, Instagram), TikTok et Snapchat afin d’optimiser leurs applications pour la famille S24. Ainsi, l’utilisation de la caméra directement depuis une des apps permet de bénéficier des spécificités techniques des modules de prise de vue.
On bénéficie donc de la stabilisation vidéo, du HDR en photo et vidéo ainsi des améliorations du mode nuit. On pourra donc produire directement de belles images puis les partager sans avoir à effectuer de va-et-vient entre la caméra du smartphone et l’interface du réseau social.
Galaxy AI : et l’intelligence (artificielle) vint aux smartphones
Galaxy AI a pour objectif d’aider l’utilisateur à réaliser facilement des tâches complexes ou fastidieuses. Elle couvre actuellement quatre domaines spécifiques.
Communiquer
- Traduction instantanée : disponible en face à face ou par téléphone
- Assistant Message : reformule un message dans un style adapté (pro, social, détendu, poli, émoji).
S’informer
- Entourer pour chercher : entourez une image ou un texte affiché à l’écran afin d’obtenir des informations complémentaires
- Assistant Web : résume un article ou une page web. Deux niveaux de résumés sont proposés.
Travailler
- Assistant Retranscription : retranscrit un meeting ou une interview puis le convertit en texte et génère un résumé, tout pouvant être traduit à la volée dans une des langues supportées.
- Assistant Notes : Il récupères les notes manuscrites ou tapées au clavier afin de les formater, puis génère une synthèse de ce qui a été dit.
Retoucher
L’IA générative permet de supprimer ou de déplacer des objets d’une scène, mais aussi de générer un bout d’arrière-plan manquant suite à un recadrage.
N’ayons pas peur des mots : Galaxy AI est un pas de géant, voire une révolution, dans la façon d'utiliser son smartphone. Le sujet est si important que nous avons décidé de lui consacrer un article complet où vous découvrirez toutes les fonctions de Galaxy AI.
Autonomie et charge : ça progresse doucement
Le Galaxy S24 Ultra dispose d’une batterie de 5 000 mAh non amovible. Elle offre au smartphone une autonomie pouvant tutoyer les deux jours en utilisation traditionnelle (réseaux sociaux, internet, e-mails, messagerie, un peu de photo et de vidéo, streaming audio, quelques appels téléphoniques et une trentaine de minutes de jeu.)
Si l’on abuse des bonnes choses en multipliant les sessions de jeu, le streaming vidéo et en passant pas mal de temps sur les réseaux sociaux, on dépassera tout de même la journée avant de devoir charger la batterie. Ce n’est pas mal du tout, Samsung ayant manifestement travaillé avec Qualcomm afin d’optimiser ses pilotes matériels.
La grosse nouveauté vient surtout de la charge rapide 45 watts, jusqu’ici limitée à 25 watts. Bien entendu, Samsung ne fournit toujours pas d’adaptateur électrique avec le smartphone et il vous faudra passer à la caisse pour tirer parti de la charge rapide.
Notre exemplaire de test est accompagné du fameux chargeur Qu’on ne se réjouisse pas trop vite : il ne fait toujours pas partie de la dotation standard et il faudra débourser 50 euros afin de l’acquérir. Cela vaut-il le coup ?
D’après nos tests, le passage de 0 à 100 % s’effectue en 63 minutes. C’est mieux qu’en 25 watts, mais ce n’est pas non plus transcendant face à la concurrence. Par exemple, le Xiaomi 13 Pro a besoin de seulement 19 minutes pour passer de 2 % à 100 %, alors que la batterie du S24 Ultra atteindra 50 % sur la même période.
Photo et vidéo : excellent partout
Le Galaxy S24 ultra comporte cinq modules photographiques : un pour la caméra frontale et quatre pour la caméra dorsale.
- Module principal : capteur 200 Mpxl Samsung ISOCELL HP2 (1/1,3 ’’ ; photosite 0,6 μm) ; objectif 23 mm f/1,7 ; OIS ; autofocus Dual Pixel
- Ultra grand-angle : capteur 12 Mpxl Sony IMX 564 (1/2, 55″ ; photosite 1,4 μm) ; objectif 13 mm f/2,2 ; OIS ; autofocus Dual Pixel
- Téléobjectif 3x : capteur Sony 10 Mpxl (1/3, 52″ ; photosite 1,12 μm) ; objectif 69 mm f/2,4 ; OIS ; autofocus Dual Pixel
- Téléobjectif 5x périscopique : capteur 50 Mpxl Sony IMX 875 (1/2, 52″ ; photosite 0,7 μm) ; objectif 115 mm f/3,4 ;
- Caméra avant : capteur 12 Mpxl (1/2, 82″ ; photosite 0,7 μm) ; objectif 26 mm f/2,2 ; autofocus Dual Pixel
Le S24 Ultra ne diffère de son prédécesseur qu’au niveau du téléobjectif périscopique. Il dispose d’un capteur plus grand, mais d’une longueur focale moindre : 115 mm (zoom optique 5x) contre 230 mm (zoom optique 10x) pour son prédécesseur. Avec une ouverture de f/3,4, il est en revanche plus lumineux que le f/4,9 du S23 Ultra.
Ce raccourcissement de la longueur focale est-il problématique ? Non, si l’on en croit Samsung qui explique que le zoom 10x reste de qualité optique. Il est effectué par découpage de la zone centrale du capteur (cropping) et reste — en théorie — équivalent à un zoom optique.
Et tant pis pour l’absence de pixel binning dans ce cas bien particulier, le constructeur misant sur une ouverture plus grande ainsi qu’une stabilisation optique afin de produire des images correctes en moyenne ou faible luminosité…
La qualité photo est toujours au rendez-vous
OK, mais ça donne quoi sur le terrain ? Hé bien, ce n’est pas mal du tout ! En plein jour, l’image est excellente en 1x, très bonne jusqu’en 5x, honorable jusqu’à 10x et correcte jusqu’à 30x si l’on n’a pas l’intention de la recadrer outre mesure.
Au-delà, il faudra composer avec une inévitable perte de détail et l’apparition de bruit numérique de plus en plus insistant. On peut à la rigueur pousser jusqu’à 50x, mais on ne s’aventurera pas plus loin (la limite théorique est de 100x) à moins d’être un fétichiste de la perte de détail.
En éclairage moyen (c'est-à-dire en extérieur vers 18 h le 22 janvier), le résultat reste correct jusqu’en zoom 5x. Au-delà, les détails les plus fins prennent un coup (notamment les branches d’arbres sur notre scène de test).
Le mode nuit offre une image détaillée, l’IA étant manifestement bien entraînée. On peut ainsi shooter jusqu’en zoom 5x sans grande appréhension, mais on évitera d’aller plus loin, c’est-à-dire 10x, valeur maximale proposée par le mode nocturne.
Nous avons apprécié le rendu général de l’ultra-grand-angle, dont les habituels défauts sont ici absents. Bien entendu, le meilleur résultat est obtenu lorsque la scène est bien éclairée, mais le résultat s’avère étonnamment exempt de bruit. Là aussi, l’IA fait presque des miracles !
Bien qu’il n’y ait pas de mode macro spécifique, nous avons tout de même testé la prise de vue rapprochée. Les images obtenues sont là aussi très bonnes, la présence d’un autofocus Dual Pixel y étant sûrement pour beaucoup.
Le mode portrait est quant à lui remarquable. À de rares exceptions près, l’IA génère un flou d’arrière-plan artificiel convaincant. Bien entendu, il y a parfois des ratées sur les scènes très complexes (cheveux frisés sur un arrière-plan non uniforme, par exemple). Sur les objets, le résultat est tout bonnement excellent et il faut vraiment y regarder de près pour saisir l’aspect artificiel.
Captation vidéo au top
L’aspect vidéo s’avère tout aussi remarquable. En 4K, le S24 Ultra peut monter jusqu’à 120 im/s en mode Vidéo Pro. Une première pour un smartphone. Malgré tout, on restera le plus souvent cantonné aux modes automatiques, dont les performances s’avèrent excellentes.
L’adaptation HDR10+ fait parfaitement le boulot en faisant ressortir les zones un peu trop sombres de la scène. Nous avons pris plaisir à jour avec le zoom que l’on manipule sans à-coup pendant le tournage.
L’autofocus assure une mise au point constante en toute indépendance. On peut au besoin le recentrer sur un objet en effleurant l’écran pendant l’enregistrement. Bon point aussi pour la stabilisation efficace. Elle n’atteint pas encore ce que l’on peut obtenir avec une caméra de type GoPro, mais on s’en rapproche.
La captation au ralenti peut s’effectuer en full HD à 240 im/s maxi ou en 4K à 120 im/s. Le résultat est là aussi de bonne qualité, mais nécessite un éclairage correct. Cela peut sembler anecdotique pour l’instant, mais il est possible de filmer en 8K à 30 im/s, y compris en zoom 5x. Les amateurs éclairés apprécieront cette possibilité qui ouvre d’intéressantes possibilités de recadrage ou de montage 4K en postproduction.
Un mot sur la captation audio, pour finir. Comme sur les modèles précédents, elle n’est pas à la traîne, loin de là. Pour peu que l’on prenne soin de ne pas obstruer les micros, le son enregistré est quasiment irréprochable. On apprécie le zoom audio, activable dans les paramètres de tournage.
Mieux encore : l’enregistrement audio à 360° est disponible au travers des écouteurs Galaxy Buds 2 Pro ! En les appairant au smartphone puis en sélectionnant l’option d’enregistrement audio 360° dans les paramètres, leurs micros complètement la captation audio de façon à créer un effet 360°.
Nous n’avons malheureusement pas pu tester cette fonction pour le moins originale, car nous n’avons pas réussi à nous les procurer lors de ce test. Ce n’est que partie remise.
Qu’il s’agisse de photo ou de vidéo, le Galaxy S24 Ultra est un cran au-dessus de la plupart de ses concurrents. Le zoom optique et son alter ego hybride tiennent leurs promesses, la stabilisation s’avère excellente et l’audio permet de produire des séquences de très bonne qualité.
Si l’on doit chipoter, notre seul petit regret est la limitation du ralenti à « seulement » 240 im/s alors que Samsung sait monter jusqu’à 960 im/s. Mais ce n’est qu’un détail…
Prix et disponibilité du Galaxy S24 Ultra
Le Galaxy S24 Ultra est disponible en précommande jusqu’au 30 janvier. Samsung propose deux offres de précommande intéressantes (doublement de la capacité mémoire sans changement de prix ; reprise d’un ancien modèle avec un bonus de 100 euros). La commercialisation officielle débute le 31 janvier, même si l’on peut déjà le trouver chez certains opérateurs.
Le S24 Ultra se décline en noir, gris, violet et ambre. Trois coloris exclusifs (vert, bleu, orange) sont disponibles depuis le site web du constructeur.
Côté addition, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Le prix himalayesques du S24 Ultra en 256 Go (1469 €) augmente de 50 € par rapport au tarif de lancement du S23 Ultra. Étonnamment, les versions 512 Go et 1 To baissent de 10 euros : 1589 € pour 512 Go et 1829 € pour 1 To.
Samsung Galaxy S24 Ultra : l’avis de Clubic
Le successeur du Galaxy S23 Ultra représente une évolution logique et appréciable du S23 ultra de l’an dernier. Seul smartphone à être accompagné d’un stylet, il bénéficie du meilleur de la technologie du moment. On apprécie la qualité de l’écran, la puissance de calcul ainsi que son autonomie très honorable.
Côté design, il laisse tomber l’écran à bords incurvés que le constructeur mettait en avant jusqu’ici sur ses produits haut de gamme. Le châssis en titane s’avère solide, tout comme le nouveau verre Gorilla Armor qui recouvre la dalle AMOLED. En plus d’améliorer sa résistance aux éraflures, il élimine une bonne partie des reflets parasites.
La partie photo/vidéo est en progrès et l’abandon du zoom optique 10x périscopique, remplacé par une version 5x, ne porte pas vraiment à conséquence sur la qualité des images.
Cette année, la véritable innovation vient de la partie logicielle. OneUI 6.1 s’avère toujours aussi complet et agréable à utiliser, mais le changement vient de l’intégration de Galaxy IA qui pourrait véritablement changer la donne. À suivre, donc.
- Ecran sublime
- Galaxy AI + OneUI 6.1
- Stylet S Pen
- Performances globales
- Qualité photo/vidéo
- Bonne autonomie
- Certification IP68
- Prix toujours trop élevé
- Pas d'adaptateur secteur fourni
- Galaxy AI améliorable