Test Hisense C2 Pro : facile à vivre, spectaculaire à l’écran, un projecteur laser parfait au quotidien

Démocratiser la vidéoprojection laser haut de gamme avec une formule à la fois compacte, puissante et facile à vivre. Voilà pour résumer le pari d'Hisense avec sa gamme C2, qui réunit trois vidéoprojecteurs. Triple laser, compatibilité HDR étendue, interface soignée… nous testons aujourd'hui l'Hisense C2 Pro, un modèle promet une image grand spectacle dans un format adapté au quotidien.

Le Hisense C2 Pro s’inscrit dans la nouvelle génération de vidéoprojecteurs dits "lifestyle", conçus pour s’intégrer facilement dans un salon ou une chambre sans renoncer à la qualité d’image. Doté d’une source lumineuse triple laser RVB et d’un système de projection DLP, il promet une expérience home cinéma spectaculaire, sans les contraintes d’une installation traditionnelle.

Positionné juste en dessous du C2 Ultra dans la gamme, le C2 Pro conserve l’essentiel : design soigné, interface fluide, compatibilité HDR complète et mise en route immédiate. Il se veut polyvalent, accessible et suffisamment puissant pour séduire aussi bien les amateurs de cinéma que les gamers. Voici notre retour d’expérience.

Unboxing et premières impressions

Le vidéoprojecteur arbore un design assez compact et élégant avec son châssis métallique gris foncé du plus bel effet. Rien à voir avec les boîtiers plastiques que l'on trouve chez certains concurrents ou avec des vidéoprojecteurs à plus bas prix dans cette catégorie "lifestyle". L'objet respire la robustesse et s’impose comme un produit haut de gamme à la fabrication soignée. Par ailleurs, si vous souhaitez en savoir plus ce sujet, vous pouvez retrouver notre article en immersion sur une chaîne de production de vidéoprojecteurs Hisense.

Monté sur une base pivotante, conçue comme une balancelle, le C2 Pro peut orienter l’image sur un axe vertical très large, tandis que le support permet de facilement faire pivoter le projecteur sur 360°. À l’usage, cette mécanique rend l’installation étonnamment simple, d'autant que cette balancelle est associée à une correction automatique de trapèze qui vient ajuster l'image dès que le projecteur a bougé. Notez que, contrairement au C2 Ultra, le C2 Pro n'intègre pas de caisson de basse dans son support.

La connectique est complète et bien positionnée, avec notamment deux ports HDMI 2.1, un port Ethernet, une sortie optique et plusieurs ports USB 3.0. Le bloc d’alimentation externe est en revanche assez massif, il faudra composer avec.

Qualité d'image

Le Hisense C2 Pro repose sur une technologie TriChroma à triple laser RVB. Cela signifie que la lumière n’est pas générée par une LED ou une lampe blanche filtrée, mais directement par trois lasers, un par couleur primaire. Ce procédé permet d’atteindre des volumes couleurs impressionnants, et débouche sur des couleurs à la fois pures et lumineuses.

C'est d'ailleurs cette intensité colorimétrique qui frappe en premier lieu. Les couleurs sont profondes, riches et éclatantes, ce qui permet au C2 Pro d'offrir un rendu qui parait étonnamment "vivant", presque tridimensionnelle. Cette approche laser donne un rendu très différent de ce que proposent les vidéoprojecteurs à LED ou lampe classique, et mérite d’être expérimentée pour en saisir l’intérêt. Les films d’animation ou les documentaires nature sont particulièrement bien servis : dans Le Peuple Loup, les aplats de couleurs prennent une dimension presque picturale, tandis que les séquences forestières du film Le sel de la terre explosent de détails, avec des verts profonds, des bleus intenses et des dégradés très fins.

L'Hisense C2 Pro propose une image à la définition 4K UHD via XPR. Cela signifie qu’il ne diffuse pas une image 4K native, mais simulée via un système de déplacement rapide des pixels. Dans les faits, cette technologie est suffisamment performante pour que même sur une grande base (au-delà de 100 pouces), l’image soit détaillée et homogène. À une distance de visionnage classique, le sentiment d'image 4K est bel et bien présent.

La technologie MEMC (interpolation d’image) est activable dans la plupart des modes et permet d’adoucir les mouvements rapides sans tomber dans l’effet « caméscope » si on reste sur les réglages les plus bas. Sur Top Gun: Maverick, les scènes de vol en HDR sont saisissantes, même lors de panoramiques rapides.

Côté contraste, si les noirs purs ne sont pas au niveau d’un projecteur à matrice LCOS, on obtient un bon équilibre global avec des noirs suffisamment denses pour restituer une ambiance sombre crédible — à condition de rester dans une pièce obscure. Les scènes nocturnes dans 1917 ou dans la série The Last Of Us s’en sortent honorablement, même si l’on perçoit une limite dans la lisibilité des ombres les plus profondes. En revanche, les crêtes de luminosité dans les contenus HDR sont bien mises en valeur : éclairs, reflets de flammes, néons ou soleils d’été gardent de l’éclat sans paraître écrasés.

Autre point agréable : la constance de la netteté sur toute la surface de l’image. nous n'avons pas noté de dégradation de l'image sur la périphérie, même sur une diagonale de 100 pouces. En revanche, j’ai noté une légère granularité (speckle laser) sur certaines images très claires, notamment en HDR avec des fonds clairs comme un ciel uniforme. Cela reste subtil, mais il y a des chances pour que ce soit perceptible sur des toiles à gain élevé, tout dépend de la sensibilité de l'œil du spectateur à cet effet, sur ce point l'effet est différent pour chacun.

Que nous réserve le Hisense C2 Pro au quotidien ?

Audio et nuisances sonores

Le système audio intégré signé JBL (2 x 10 W) délivre un son clair, plutôt bien équilibré et offre un rendu intelligibles sur les voix. L’ensemble tient la route dans une pièce de taille moyenne, mais on sent vite l’absence d’un caisson de basses, surtout lorsqu’on passe à des contenus un peu plus spectaculaires, comme des films d’action, ou certains jeux vidéo. Le modèle C2 Ultra, avec son subwoofer intégré, offrira un rendu bien immersif.

Interface et fonctionnalités

Tout comme sur les téléviseurs de la marque, le C2 Pro est animé par l'interface VIDAA, un système d’exploitation développé par Hisense. L’interface se veut particulièrement fluide et complète, on y trouve bon nombre d'applications avec les principaux services de streaming (Netflix, Prime Video, Disney+, YouTube…) et plus encore. Bien pratique, on retrouve aussi diverses fonctions pour le partage de contenu sans fil, notamment avec le support d'Apple AirPlay et Homekit. Notons également qu'il est possible d'avoir plusieurs profils utilisateur pour accéder à l'interface.

Outre l'expérience bien plus réactive qu’avec de nombreux projecteurs sous Android TV, Hisense propose des menus complets pour paramétrer le vidéoprojecteur et ajuster l'image à sa guise. On y trouve des réglages automatiques, comme la correction du trapèze (qui accuse parfois quelques longueurs), l'alignement automatique de l'image sur l'écran et la mise au point. Tous ces réglages peuvent bien sûr s'effectuer manuellement. Concernant les modes d'images, le C2 Pro nous laisse le choix entre Standard, Filmmaker, Cinéma jour et Cinéma nuit, ainsi que Dynamique.

Enfin, l'option de protection des yeux fonctionne très aléatoirement sur notre modèle de test. La projection est correctement arrêtée dès lors qu'un objet est détecté dans le champ de l'image, mais le message d'avertissement avant l'extinction de la projection apparait également en pleine séance, alors qu'aucun n'objet n'est en mouvement devant la source lumineuse… chose qui nous a finalement mené à désactiver cette fonction de protection des yeux.

Terminons en évoquant la télécommande rétroéclairée, connectée en Bluetooth. Celle-ci a un bel aspect et son rétroéclairage facilite grandement la navigation lors d'une séance film dans l'obscurité.

Gaming

Le Hisense C2 Pro s’en sort très honorablement en matière de gaming et propose une bonne expérience de jeu pour un vidéoprojecteur. Un mode "Jeu" est proposé, avec réduction de l’input lag, et il est possible d’activer l'option Turbo DLP pour booster la réactivité. Notez néanmoins que celle-ci nécessite la désactivation d'autres fonctions, comme celle de réglage automatique du trapèze.

À 120 Hz, l’expérience devient fluide, et le projecteur peut même monter à 240 Hz en Full HD. Les mouvements rapides sont bien gérés, et les jeux narratifs ou cinématographiques trouvent ici un terrain d’expression idéal grâce à la richesse colorimétrique du laser TriChroma.

Test du Hisense C2 Pro : l'avis de Clubic