Test Odroid-Go Advance : la console rétrogaming portable à monter soi-même

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 11 juillet 2020 à 11h12
Lancé il a quelques mois déjà, l'Odroid-Go Advance a été à plusieurs reprises victime de son succès, si bien que les ruptures de stock sont récurrentes et qu'il n'est pas toujours facile de mettre la main dessus. Et pour cause, cette mouture qui succède à l'Odroid-Go permet d'émuler bien plus de systèmes grâce à sa puce ARM cadencée à 1.3 GHz qui lui confère pas mal de souplesse.

Désormais déclinée en deux versions, "Black Edition" et "Clear White", l'Odroid Go Advance (OGA) se négocie contre environ 90 € en France. Nous remercions vivement Kubii.fr de nous avoir fourni un exemplaire malgré la forte demande. Mais avant de voir ce dont cette console est capable, une petite piqure de rappel s'impose pour ceux qui débarquent.

Odroid-Go Advance : une console portable pour les nostalgiques

Tout est dans le titre ! L'Odroid-Go Advance est une console rétrogaming portable à monter soi-même. Conçue par HardKernel, elle ne nécessite aucune soudure ni de compétence particulière en électronique, son assemblage demande simplement un brin de minutie et de patience.

Basé sur une board Odroid développée pour l'occasion, cette console permet d'émuler nativement une vingtaine de systèmes avec des jeux en 2D comme en 3D par le biais d'Ubuntu Emulation Station, l'OS fournit par HardKernel. Depuis son lancement, cette mini-console a toutefois eu le droit à quelques améliorations, que nous détaillons ci-dessous avec la fiche technique, mais aussi à des portages de différents OS destinés au rétrogaming afin d'améliorer l'expérience, nous y reviendrons un peu plus tard.

Odroid-Go
L'Odroid Go première du nom est toujours disponible, elle permet d'émuler GB, GBC, Game Gear, NES et Master System

Voilà donc en quoi consiste l'Odroid-Go Advance ! Maintenant, vous vous demandez peut-être pourquoi une mini-console DIY à l'aspect peu attrayant peut remporter un si franc succès.

La réponse tient finalement en peu de chose, l'OGA surpasse pas mal de consoles portables rétro au niveau des performances et est sans doute celle qui permet d'émuler correctement le plus de systèmes sur cette fourchette de prix. Rappelons que son prix de départ est seulement de 59.99 $ chez HardKernel. Le fait de devoir monter l'OGA soi-même est un plus (ou pas), qui doit sans doute permettre de réduire le prix de vente, mais qui offre surtout la possibilité de personnaliser et améliorer la console et de remplacer facilement ses composants.


Parmi ces autres consoles que nous évoquons, on peut notamment citer la GameShell de ClockworkPi, la RG-350, ou encore avec un Pi Zero et le GPi Case de Retroflag, mais il en existe bien sur une flopée avec des modèles plus puissants (et plus onéreux) comme la GPD XD.

Fiche technique de l'Odroid-Go Advance

Après une première version qui s'est écoulée en un temps éclair, HardKernel en a profité pour être à l'écoute des utilisateurs et apporter quelques modifications à son OGA. Comme nous pouvons le voir sur le tableau ci-dessous, tiré du Wiki ODROID, les caractéristiques principales n'ont pas bougé.

On y retrouve la puce RockChip RK3326 qui repose sur un processeur quad-cœur ARM Cortex-A35 à 1.3 GHz et embarque une partie GPU (Mali-G31 MP2), 1 Go de RAM DDR3L, ou encore l'écran TFT de 3.5 pouces.

L'Odroid-Go Advance, c'est :
Odroid-Go Advance_specs1.JPG


Les changements apportés sont visibles en rouge dans le tableau. On y observe ainsi quelques nouveautés avec l'intégration d'un connecteur USB-C pour la charge, l'ajout des boutons L2 / R2 et d'une puce Wi-Fi 802.11b/g/n (2.4 GHz) qui vient remplacer le dongle Wi-Fi qui était vendu séparément à l'origine. L'intégration de ce module Wi-Fi vient forcément abaisser la durée de vie de la batterie qui passe de 10 à 9 heures.

Design et assemblage

Tout d'abord, s'agissant d'une console en kit, le colis contient forcément des éléments fragiles comme la board ou l'écran. Sur ce point, il est utile de préciser que tout est soigneusement emballé et protégé, de sorte que le matériel arrive intact.

Nous n'allons pas revenir sur les étapes de montage de l'OGA, HardKernel propose déjà un tutoriel vidéo très efficace, si ce n'est que si vous suivez le QR code présent dans le colis, il se concentre sur la première version et ne nous montre donc pas comment installer les nouvelles touches L2 et R2. Rien de difficile pour autant, il est juste nécessaire de faire attention de placer ces deux boutons avant d'avoir vissé la board et fixé la batterie.

Nous allons tout de même faire un petit tour d'horizon en image de ce kit, histoire de voir à quoi s'attendre concernant la qualité des matériaux et l'assemblage.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Ici nous avons la majorité des accessoires qui composent le boitier, à savoir le boitier en lui-même, le joystick analogique et le haut-parleur, les différents boutons et gâchettes, ainsi que le revêtement qui vient protéger l'écran. Un tournevis aimanté est fourni et les deux sachets de visseries contiennent des vis supplémentaires, au cas où.

En manipulant ces accessoires, on ne peut que remarquer que la qualité des plastiques est franchement assez faible, tout comme le look du boitier est peu travaillé. Finalement ce n'est pas une grande surprise puisque les éléments sont de même facture qu'avec la première Odroid Go. Les joueurs les plus motivés n'hésiteront sans doute pas à customiser boitier et accessoires avant le montage, c'est d'ailleurs l'un des points forts de cette console en kit puisque rien ne vous empêcher de changer ou améliorer la plupart des pièces, ou encore de polir et bomber le boitier.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

L'image ci-dessus nous montre la board vue de face, la batterie et l'écran. La qualité de l'électronique est au rendez-vous, comme nous en avons l'habitude avec Odroid. Le montage de l'écran est certainement le plus délicat, mais son système de fixation permet une installation facile. Nous émettons tout de même une petite remarque concernant son éventuel démontage : il faudra faire preuve de minutie pour ne pas endommager l'écran ou le boitier.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

La protection de l'écran se fixe à l'aide d'un adhésif. Prenez garde à bien nettoyer l'écran avant sa pose afin de ne pas vous retrouver avec des saletés entre les deux.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Une fois l'écran posé, nous installons les différentes pièces que l'on voit sur notre première photo. Le boitier est muni de détrompeur pour les boutons et leur support en caoutchouc, le montage en est donc simplifié.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

Après cela vient la SBC. Il suffit d'y connecter le haut-parleur, la nappe pour l'écran et celle du joystick analogique, puis de terminer avec la batterie qui vient se fixer à l'arrière du boitier à l'aide d'un adhésif double face. Précisons que le minuscule haut-parleur est en mono et n'excède pas 0.5 W. La sortie jack permet cependant bien de profiter d'un son stéréo.

Sur cette photo on aperçoit les principaux éléments de la GOA 1.1 : son module Wi-Fi, ses connecteurs USB-A et USB-C, sa prise jack, ses deux modules de mémoire et son CPU. Notons que nous avons aussi un port d'extension de 10 pins qui permet si besoin d'apporter des fonctionnalités supplémentaires à l'OGA.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

L'emplacement pour les vis est on ne peut plus équivoque.

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© Matthieu Legouge pour Clubic

La connexion du joystick demandera une pince brucelles et un peu de minutie.

Installation et test de Ubuntu 20.04 ES

Bien que les Sud-Coréens de HardKernel proposent des cartes SD "prêtes à l'emploi" à acheter séparément, l'OGA arrive sans mémoire ni OS, ce qui respecte finalement assez bien la philosophie Do It Yourself. Nos pérégrinations ne sont donc pas terminées et après la partie hardware, il est maintenant nécessaire de se pencher sur le software.

HardKernel a donc mis en place une image officielle qui repose sur Ubuntu et fonctionne grâce à EmulationStation. Son installation ne diffère pas de la méthode habituelle, il suffit en effet de récupérer l'image de l'OS, de la flasher sur notre carte microSD avec balenaEtcher, puis de l'insérer dans l'OGA et de démarrer ! Évidemment, au premier démarrage vous n'aurez aucun jeu à lancer, mais nous vous invitons d'abord à configurer le réseau Wi-Fi afin d'ajouter vos ROMs plus facilement par la suite.

Ajouter des ROMs sera bien plus facile si vous passez par un ordinateur exécutant un système d'exploitation GNU/Linux, il vous suffira alors d'insérer la carte SD dans votre machine pour transférer chaque ROMs vers le bon répertoire. Ubuntu 20.04 ES utilise en effet le système de fichier ext4, propre aux systèmes GNU/Linux.

Linux File Systems_Paragon
En bas la carte SD telle qu'elle apparait avant montage avec Paragon, à droite après montage il ne nous reste qu'à transférer les ROMs

Procéder sous Windows ou macOS est un peu plus compliqué. Il est en effet nécessaire de se munir d'une application capable de lire et transférer des fichiers avec le système ext4 sous Windows. Parmi les logiciels embarquant cette fonctionnalité, HardKernel nous conseille d'avoir recours à "Linux File System access for Windows by Paragon Software". Il nous permet d'accéder aux répertoires de notre carte SD et d'y copier des ROMs. Cette solution n'est cependant pas une panacée, d'abord car elle est payante (avec 10 jours d'essai gratuit), mais aussi car une mauvaise manipulation risque de corrompre les données présente sur votre carte SD.

Le plus simple reste donc de configurer un accès SSH à votre Odroid Go Advance, en utilisant FileZilla par exemple. Vous pourrez ainsi accéder à tous vos répertoires et transférer vos ROMs simplement en activant le Wi-Fi sur la console. PuTTY peut également s'avérer très utile afin d'établir une connexion SSH et d'accéder à un terminal.

Odroid-Go Advance : ses avantages et inconvénients

Passé ces étapes, nous avons pu tester cette distribution : elle se montre rapide à s'exécuter, la console démarre au quart de tour et le temps de chargement en jeu est relativement court.

Toutefois, l'OS fourni par HardKernel dispose nativement d'assez peu de fonctionnalités et de réglages. À l'heure actuelle il n'est par exemple pas possible d'ajuster le volume sonore et la luminosité de l'écran en jeu, il arrive aussi que certaines ROMs ne soient pas détectées. Il en va de même pour connecter une manette, via un dongle Bluetooth ou en filaire, cela ne semble pas réalisable en l'état, du moins pas aussi facilement que ça peut l'être avec d'autres distributions.

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Difficile de s'en apercevoir sur nos photos, mais l'écran est de très bonne facture © Matthieu Legouge pour Clubic

L'OGA nous fait profiter de solides performances grâce à son processeur Quad-Core et ses 1.3 GHz. Elle émule correctement la grande majorité des jeux de PS1, elle montre un peu plus de difficulté sur des systèmes comme la PSP et la Dreamcast et peine lorsqu'il s'agit de lancer des jeux de N64. Malgré tout, même sur ces trois systèmes gourmands il est possible de gouter à de nombreux titres avec une expérience fluide, nous sommes ainsi parvenus à jouer correctement à Sonic Adventure 2, SoulCalibur et Mortal Kombat Gold sur Dreamcast, God Of War: Ghost of Sparta (après paramétrage de l'émulateur), Micro Machines V4 et Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Impact sur PSP, ou encore à Super Mario 64 et Taz Express sur N64.

Les points faibles de l'OGA ne sont pas a cherché du côté hardware, sur ce point HardKernel fait preuve de maitrise, d'autant que le prix de lancement de la console est peu élevé. Selon nous, l'OGA pèche sur deux niveaux, à commencer par sa distribution difficile à appréhender.

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Certains jeux sont nettement plus agréable à parcourir avec une manette © Matthieu Legouge pour Clubic

Le second point concerne les accessoires. Bien que fonctionnel, le joystick est loin d'être agréable à manier et l'absence de grip lui est préjudiciable. La croix directionnelle ainsi que les boutons A, B, X, Y ne nous ont pas posé de problèmes, mais il en va autrement des gâchettes et des touches L2 et R2. Ces deux touches qui viennent s'ajouter aux deux gâchettes sur la dernière version de l'OGA sont un réel atout, mais globalement cet ensemble de touches est pénible à manipuler en jeu.

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L'absence de grip se fait ressentir avec le joystick © Matthieu Legouge pour Clubic

Il y a du jeu sur les gâchettes, ce qui entraine des mouvements sur l'axe horizontal et il suffit de secouer un peu la console pour s'apercevoir que leur fixation n'est pas des meilleurs. Les contacteurs sont également assez fragiles, après une semaine d'utilisation à raison de quelques heures par-ci et par-là, le boitier du contacteur R2 commence à se désolidariser du PCB sans que nous l'ayons malmené pour autant. À vue d'œil, il semble que seuls trois petits points de soudure maintiennent le contacteur en place ; nous allons devoir sortir le fer à souder pour que ce bouton soit de nouveau fonctionnel.

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L'emplacement pour la carte microSD est à l'image des accessoires : minimaliste au possible © Matthieu Legouge pour Clubic

Le bon point, c'est qu'il est possible de tout remplacer, ou presque, sur l'OGA. Le joystick de la PS Vita est parfaitement compatible, tout comme le D-pad et les 4 boutons des Game Boy Pocket. Hélas, aucune solution en vue pour les touches L, R, L2 et R2. Les 6 boutons de fonctions sont également peu séduisants, mais rien de grave puisque leur utilité en jeu est moindre.

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Les finitions sont loin d'être exemplaires. On ne sait jamais vraiment si nos pressions sur le bouton power, ou sur les touches L et R sont enregistrées ou non © Matthieu Legouge pour Clubic

L'écran TFT de 3.5 pouces est quant à lui l'un des points forts de l'OGA, le rendu des couleurs est excellent tandis les angles de vues sont larges. Notons que la résolution native est de 320x480p en portrait, l'image est cependant affichée en mode paysage ce qui correspond finalement à une résolution de 480x320p.

Au final, à vous de juger si ces inconvénients sont rédhibitoires ou non. Pour ma part, j'aurais aimé voir une conception un peu plus solide du boitier et de ses accessoires, mais je pense qu'il est difficile d'en demander beaucoup plus compte tenu de son tarif de base. Notons par ailleurs que son prix bien supérieur pour la France peut être objet à réticences.

L'OGA est donc à l'opposé d'une console prête à l'emploi, pour en tirer la meilleure expérience possible il est préférable d'user de vos talents pour l'améliorer et la personnaliser.

Odroid-Go Advance : quelles distributions alternatives ?

Il y a de fortes chances que la distribution de HardKernel ne réponde pas à vos besoins. Si c'est le cas, nous avons aujourd'hui le choix avec plusieurs distributions qui se sont adaptées à l'Odroid-Go Advance. Si cela vous chante, il vous est même possible d'y installer Debian Buster pour profiter d'un environnement de bureau sur l'OGA.

Nous avons retenu deux distributions pour notre Odroid-Go Advance, à vous de voir laquelle convient le mieux pour vos besoins. Les liens ci-dessous vous permettront de télécharger les dernières versions en date.


D'autres distributions sont disponibles pour l'OGA, RetroArena OS, RetroRoller et GameStation Turbo Advance pour ne citer qu'eux. Il est également probable de voir Lakka faire partie de cette liste prochainement. N'hésitez à utiliser la zone commentaires afin de partager vos retours et vos préférences sur l'OGA et ses distributions, ou simplement pour poser vos questions.

Odroid-Go Advance : l'avis de Clubic

L'Odroid-Go Advance est une excellente console de poche qui dispose d'un bon rapport qualité/prix au regard des solutions concurrentes. Ses performances la placent au-dessus du lot par rapport à bien des produits du même acabit et cette deuxième itération apporte des améliorations bienvenues.

Il y a cependant quelques ombres au tableau avec un design et des matériaux peu aguichants, une distribution loin d'être user friendly, et quelques interrogations à propos de la robustesse de certains éléments, comme nous l'avons souligné avec les micro-contacteurs des touches L, L2, R et R2.

Quoi qu'il en soit, elle se positionne comme l'une des solutions d'émulations (portables) parmi les plus puissantes du moment grâce à son processeur Quad Core et ses 1.3 GHz. Les possibilités de customisation, ses performances, son autonomie correcte et son superbe écran viennent sans conteste sauver la mise pour cette console qui promet de très bons moments et de superbes (re)découvertes, accompagnées par notre chronique NEO•Classics.

Odroid-Go Advance

7

Les plus

  • Prix bas ...
  • Superbe écran
  • Large variété de systèmes émulables
  • Module Wi-Fi intégré
  • Connecteurs USB-A / USB-C
  • Possibilités d'améliorations

Les moins

  • ... mais bien plus élevé en France
  • Boitier, accessoires et finitions hasardeuses
  • Distribution fonctionnelle mais non sans lacunes
  • Micro-contacteurs fragiles
Matthieu Legouge
Spécialiste Image
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kiwi5

interessant mais je sais bien que je laisserais cela au placard. Les finitions piquent un peu, peut etre devrait on la travailler un peu avec une petite lime et la peindre (de nos jours les trucs de maquettiste ne coutent pas si cher)

KlingonBrain

Quand il y a quelque chose à améliorer, c’est qu’il y a quelque chose à apprendre.

Et justement, l’intérêt de cette console, c’est que c’est du matos hackable avec lequel on peut éventuellement faire des choses, y compris coder ses propres jeux.

Si vous offrez à un jeune la dernière console à la mode, elle sera bien finie et les jeux pleins d’effets waouh… mais il n’apprendra strictement rien. Il restera cantonné au rôle de consommateur sans aucune chance de développer d’éventuels talents pour la création.

J’ai l’impression que la génération actuelle a tendance à perdre de vue l’importance de l’aspect éducatif d’un jouet.

kiwi5

non cela peut ne pas etre bien finit et qu’on apprenne rien parce qu’on le laisse au placard. Tout ne doit pas etre educatif non plus. Sinon autant passer son weekend a faire des maths, a quoi bon les loisirs
pour avoir tape un jeu ligne par ligne au temps de l’amstrad, cela ne cree pas de souvenirs positifs (parce qu’on fait toujours une faute a la con). Si on se passionne pour quelque chose cela peut aussi susciter la curiosite
Le temps manque aussi ces dix dernieres annees j’ai du avoir environ 10 semaines de vacances officiels parce que je bosse, voire bosse et etudie en plus des obligations familiales

KlingonBrain

Tout ne doit pas etre educatif non plus. Sinon autant passer son weekend a faire des maths, a quoi bon les loisirs

Je suis tout à fait d’accord. Mais l’idée n’est pas de tomber dans le fascisme éducatif, juste de privilégier des jouets qui ont des possibilités plus larges afin de ne pas limiter un éventuel désir d’apprendre. L’idée, c’est plutôt d’éviter de limiter et donc d’imposer un nivellement par le bas.
Un jouet peut parfaitement avoir en même temps un aspect ludique et une possibilité éducative. Le choix d’aller vers l’un ou l’autre n’étant pas imposé. Chacun faisant selon sa sensibilité.
D’ailleurs, les ordinateurs des années 80 ne forçaient personne à programmer si on en avait pas envie. Ils vous en laissaient juste la possibilité. Et pour ceux qui n’en avaient pas envie, il y avait pleins de jeux qu’on pouvait lancer très facilement.
D’une manière générale, j’ai plutot le sentiment que la plupart de ceux qui ont eu des jouets éducatifs tels que des Lego et/ou Mecano en ont souvent gardé de bons souvenirs.

pour avoir tape un jeu ligne par ligne au temps de l’amstrad, cela ne cree pas de souvenirs positifs (parce qu’on fait toujours une faute a la con).

Oui, taper des listings super longs, c’était plutôt fastidieux même s’il y avait le côté excitant de savoir ce que le jeu allait donner. Hélas, c’était souvent décevant. Après l’avoir fait une fois ou deux, l’intérêt se perdait. Et ça tombe bien puisque rien n’obligeait à le faire.
Il y avait bien plus intéressant, par exemple coder ses propres trucs. Une méthode parmi d’autres au début, c’était de taper des programmes très courts et de les modifier pour voir ce que ça faisait.
Après, c’est comme tout. Il y avait ceux qui adoraient et ceux qui détestaient. Ceux qui préféraient se contenter des programmes tout faits sur cassette, disquette ou cartouche le pouvaient. Et ceux qui voulaient aller plus loin le pouvaient aussi.
Hélas, la plupart des jeunes aujourd’hui n’auront plus ce choix. Ce qu’ils trouveront bien souvent au pied du sapin seront des objets qui leur imposeront de rester de simples utilisateurs, qu’ils le veuillent ou non.

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