© Dacia
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Dacia fait mieux que Tesla ou même… Renault, et montre que l'argent ne fait pas forcément le bonheur des consommateurs, mais surtout de la planète.

Les voitures sont responsables de nombreuses pollutions et encombrent les villes, et le secteur connaît des tendances qui défient parfois certaines logiques. Pourtant, ces véhicules sont indispensables à de nombreux individus, et il est encore très difficile d'envisager un avenir sans eux.

Une championne venue tout droit de Roumanie

Une voiture ne pollue pas seulement en consommant du carburant ou en usant pneus, pièces et routes. Sa production, entre autres, peut également être prise en compte dans le calcul de son empreinte carbone, et l'addition de tous ces facteurs peut parfois créer des surprises. C'est ainsi que l'on s'est rendu compte, par exemple, que les véhicules électriques émettent plus de CO₂ que leurs homologues thermiques, du moins jusqu'à un certain nombre de kilomètres parcourus.

Green NCAP teste de nombreux modèles de voitures, électriques et thermiques, afin d'obtenir une idée concrète de leurs émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble de leur cycle de vie. Selon le dernier rapport de l'organisme, ce n'est pas une voiture allemande, américaine ou (tout à fait) française qui arrive en tête des voitures les moins polluantes vendues sur le marché européen.

C'est la Dacia Spring qui est la championne incontestée. Produit depuis 2021, ce modèle n'émettrait « que » 21 tonnes de CO₂ pour une durée de vie d'environ 16 ans et après avoir parcouru 240 000 km. Pour entrer dans le détail, ce véhicule électrique consommerait en moyenne 134 MWh d'énergie pour être produit et utilisé durant cette même période.

© Green NCAP
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Un classement qui ne manque pas d'intérêt

La Tesla Model 3 et la Renault Megane E-Tech arrivent en deuxième et troisième position, toutes deux responsables de 28 tonnes d'émissions de CO₂ environ. S'il n'est pas surprenant que les voitures électriques polluent moins, le rapport met en évidence certains points intéressants.

D'abord, les véhicules plus lourds, qu'ils soient électriques ou thermiques, polluent davantage, et l'organisation tient à souligner cet aspect. « Le message sous-jacent est clair : plus le véhicule est lourd, plus il nuit à l'environnement et plus l'énergie nécessaire pour le faire rouler est importante ». Si ce constat est plutôt logique, il sert à pointer du doigt les SUV, qui occupent aujourd'hui une part importante des ventes de véhicules, notamment dans le segment familial. Les bons vieux breaks nous manqueraient-ils ?

Ensuite, la pollution importante des véhicules hybrides est parfaitement mise en avant. Cela prouve une fois de plus la nécessité de changer les méthodes de calcul concernant leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils bénéficient encore de nombreuses aides financières qui, à l'évidence, auraient plus de sens à être utilisées sur d'autres véhicules ou projets de développement.

La Dacia Spring, avec son poids plume et sa motorisation électrique, remplit toutes les conditions et pourrait inspirer d'autres constructeurs, voire changer certaines tendances du côté des consommateurs. La marque prouve aussi qu'elle sait se démarquer et proposer des produits qui tiennent la route, malgré des prix généralement plus bas que la concurrence.