Le fantasme de la voiture volante est né dans les années 1920. Depuis, une quantité énorme de concepts plus ou moins fonctionnels et originaux ont vu le jour. Jamais aucun n'avait cependant été autorisé à circuler officiellement. C'est désormais chose révolue ! La Model A, développée par Alef Aeronautics, vient d'obtenir la certification légale sur le territoire américain.
Peut-on dire que le monde de la science-fiction devient réel quand une voiture volante peut se déplacer dans le ciel ? De manière tout à fait réaliste, nous étions déjà en droit de le penser, ne serait-ce qu'avec les bonds technologiques immenses de ces 30 dernières années. Mais la voiture volante revêt un aspect plus symbolique : pas vraiment une voiture, pas vraiment un avion non plus, elle veut offrir le meilleur des deux mondes. Petit tour de propriétaire de la Model A afin de découvrir ses spécifications techniques.
Une convergence d'une voiture et de l'avion
D'abord, le design extérieur : entre le fer à repasser futuriste finition carbone et la Renault Zoé revue sauce Star Wars, elle ne plaira certainement pas à tout le monde. Ne nous arrêtons pas à l'apparence, il faut voir ce qu'elle compte proposer à ses futurs acquéreurs.
Consciente qu'elle devait répondre à des besoins spécifiques, Alef Aeronautics, depuis sa création en 2015, s'est concentrée sur trois points : que son véhicule puisse se conduire comme une voiture classique, qu'elle puisse décoller verticalement et que son prix demeure relativement accessible (nous reviendrons ensuite sur le mot « relativement »). La Model A présente une autonomie de conduite de 322 kilomètres environ et une autonomie de vol de 177 km, le tout sur batterie. Sur ce point-là, difficile de la comparer à la concurrence, au vu de sa double fonction vol et roulage.
Le prix relativement bas qui a été annoncé par l'entreprise est de 300 000 $, soit le prix cumulé d'un Cessna 172 d'occasion (petit avion monomoteur de tourisme) et d'une voiture de catégorie luxe/GT/sportive neuve. La Model A ne s'adresse clairement pas à tout le monde. Ce prix élevé n'a pas empêché plus de 440 réservations du modèle à partir d'octobre 2022. Les tests du véhicule ont commencé depuis 2019 et sa mise en production devrait commencer en 2025. Mais l'entreprise ne va pas s'arrêter là et développera d'autres modèles. Une berline, la Model Z prévue pour 2035 avec un prix de départ à 35 000 $. Certainement dans l'espoir de massifier la production et de sortir un premier projet vraiment accessible au plus grand nombre et lucratif pour viabiliser l'entreprise.
Une validation du potentiel du marché de ce type de véhicule
Jim Dukhovny, P.-D.G. de la firme a déclaré vouloir construire la première voiture volante de l'histoire industrielle, et ainsi d'être la première entreprise à valider et à ouvrir ce marché. Cela passe par le fait d'obtenir le plus de précommandes possibles. Celles-ci proviennent autant de clients particuliers que de professionnels, preuve que l'intérêt est présent pour quelques personnes.
Quatre créateurs sont à l'initiative de cette entreprise : Constantine Kisly, Pavel Markin, Oleg Petrov et Jim Dukhovny. La légende raconte qu'ils auraient esquissé le premier croquis d'une vraie voiture volante sur une serviette en papier alors qu'ils prenaient un café ensemble. Du simple dessin, leur projet est désormais en passe de franchir le cap de la production.
Les voitures volantes, bientôt un élément courant dans nos paysages ? Nous n'en sommes pas là. Même si ce projet prouve que cela reste un marché de niche destiné aux riches propriétaires ou aux entreprises, il est en réalité impossible de prévoir à l'avance ce que peut nous réserver une équipe de passionnés. L'histoire de la tech est remplie d'exemple qui confirme d'ailleurs cette théorie.
Sources: Indian Express, NDTV