Le fabricant chinois NIO a été contraint de rappeler près de 5 000 de ses SUV électriques ES8, la faute à un module défectueux niché au cœur des batteries. Un coup dur pour l'entreprise.
Signalés au cours des mois derniers auprès des autorités du pays, les incendies de trois NIO ES8 prennent tout leur sens au regard de la récente décision prise par le constructeur asiatique. Ce dernier a en effet effectué un rappel de 4 803 SUV ES8 dont les batteries ont été fabriquées entre le 2 avril et le 19 octobre 2018, nous apprend un communiqué de presse de l'Administration publique chinoise, chargée de la réglementation du marché.
Un quart des ventes du véhicule
Selon un rapport de KrASIA, ce chiffre représente environ un quart des ventes globales du véhicule en question depuis sa sortie, écoulé à 17 550 exemplaires. Un événement presque désastreux pour la firme de l'Empire du Milieu, dont la santé financière n'est pas non plus au beau fixe, comme le rappelle Electrek. En 2018, le groupe a tout bonnement enregistré des pertes d'1,8 milliard de dollars.Le fait est qu'un module défectueux repéré au sein des batteries serait la cause de ce rappel. Une surchauffe, voire une combustion spontanée dans les cas les plus extrêmes, font partie des risques encourus par les utilisateurs à bord de ce SUV. L'entreprise s'engage à remplacer gratuitement les pièces à l'origine de cette anomalie.
Un bureau américain fermé
NIO vit actuellement des heures difficiles au regard des difficultés financières susmentionnées. Tant et si bien que le groupe a fermé l'un de ses bureaux américains en mai dernier, laissant pas moins de 70 employés sur le carreau. Ce rappel ne devrait en rien arranger ses affaires, alors que se profile la sortie de son prochain modèle zéro émission, le NIO ES6.Source : communiqué de presse, Electrek