Dyson laisse tomber son projet de voiture électrique

Grégoire Huvelin
Publié le 11 octobre 2019 à 11h23
Dyson voiture électrique
©Dyson

Pourtant déterminée à se positionner durablement sur le marché de la voiture électrique, la firme britannique Dyson a annoncé l'abandon de ses divers projets en la matière.

Dyson et les voitures électriques, une histoire courte mais intense. Coup d'œil dans le rétroviseur : en 2017, le groupe se faisait le relais d'une nouvelle à la fois surprenante et excitante, celle de prendre d'assaut le marché des véhicules zéro émission. Pour y parvenir, la marque d'outre-Manche n'a pas hésité à mettre la main à la poche en investissement pas moins de 2,6 milliards de livres Sterling, dont 10 % alloués à son usine de Wiltshire.

Une tâche jugée trop difficile

Objectifs : accélérer les recherches et les essais de ses futurs produits, recruter entre 200 et 300 employés et surtout, fabriquer une usine de production à proximité de Singapour, emplacement stratégique au regard des divers marchés asiatiques présents dans la région. Le cahier des charges de l'époque prévoyait alors le déploiement de trois modèles au cours de l'année 2021, l'un haut de gamme, les deux autres plus modestes.


Ce programme à la fois prometteur et encourageant ne vaut cependant plus rien. Puisque la compagnie fondée par James Dyson a décidé de clôturer ses projets dédiés aux voitures électriques, comme nous l'apprend un communiqué de presse officiel. Cette tâche jugée trop difficile, et dont les chances de profit s'amenuisaient de jour en jour, a donc poussé les dirigeants à porter l'estocade à sa nouvelle division composée de 400 employés. Ces derniers devraient bénéficier d'une réaffectation dans d'autres pôles de la multinationale.

Dyson voiture électrique - plan profile
©Dyson


Dyson sur le pied de guerre

Le programme d'investissement susmentionné reste cependant de mise, et bénéficiera par exemple aux futurs projets de la marque relatifs aux nouvelles technologies (système de détection et de vision, robotique, machine learning, intelligence artificielle) et à son université.
Dyson aura vainement tenté de se lancer dans l'aventure de la voiture propre avant d'être aspirée par des obstacles visiblement financiers.



Source : Neowin
Grégoire Huvelin
Par Grégoire Huvelin

Amoureux des mots, couvreur poker à mes heures perdues et inlassablement animé par les nouvelles technologies qui façonneront notre avenir.

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Commentaires (10)
tmtisfree

Ce n’est pas le premier à abandonner, ce ne sera pas le dernier.

La rentabilité n’est pas là parce que les attentes des consommateurs ne sont pas satisfaites (en mettant de côté l’existence même des VE comme mauvaise solution à faux problème). Les subventions pour les riches croyants sont financées par les classes moyennes et compensent marginalement un surcoût technique non appétant.

La solution étatique pour soutenir un marché artificiel est de plomber les marchés concurrents : taxes, planification de sortie à 20 ans comme aux temps des Soviets, taxes, interdiction de rouler selon des modalités toujours plus fantaisistes/arbitraires, taxes, etc… Aurais-je oublié les taxes ?

Jusqu’à la prochaine révolution bien sûr.

Nmut

Vu par ton bout de la lorgnette c’est évident…
Je parierais plutôt par une mésestimation de l’ampleur de la tâche. Ce n’est pas parce que l’on maitrise l’électonique, le design, la motorisation que l’on peut concurencer des constructeurs qui, pourtant avec des plateformes et des composants sur étagère bien maitrisés qui ne coutent rien (propres mais surtout d’équipementiers partenaires de longue date), mettent des millions d’homme-heure dans l’analyse des besoins, l’analyse des contraintes législatives, la conception, les tests et la distribution (pub, image de marque, réseau, …). Et il ne faut pas se leurer, il faut reprendre l’évolution de l’automobile depuis les années 90 pour voir que les constructeurs préparaient les voitures électriques et les voitures autonomes par petites touches, on peut juste prendre quelques exemples significatifs comme l’assistance de direction électrique ou les régulateurs de vitesse adaptatifs.
Il n’y a qu’à voir Tesla avec son argent et son aura qui pourtant continue à être à la limite.

zeebix

C’est dommage on ne pourra pas rouler derrière une Dyson pour profiter de l’aspiration …

:smiley:

danicela

Je pense que ce n’était pas leur métier. Il faut une certaine expérience pour faire de la voiture, un constructeur d’aspirateur et de ventilateurs qui se lance dans la voiture… c’est pas évident.

remitchou

Oui… enfin, chacun peut tenir ce discours pour tout ce pour quoi il cotise et ne consomme pas. Moi je paye bien des impôts pour des infrastructures routières alors que j’ai pas de voiture, pour les écoles alors que j’ai pas d’enfant etc … je vais pas faire la révolution pour autant. Et tout ceux que je connais qui roulent en électrique sont de classe moyennes, ils n’ont pas de tesla.

molotofmezcal

A mon avis, c’est avant tout une affaire de timing pour Dyson, l’heure est passé pour un nouvel arrivant.
En 2019/2020 correspond au boom de l’électrique et tous les gros constructeurs vont sortir quantités de modèles.
Il aurait fallu qu’ils sortent leur modèle quelques années plus tôt pour avoir un temps d’avance (en gros ce qu’à fait Tesla). Une voiture Dyson en 2020/2021 demanderait réellement un énorme investissement sans être sur d’atteindre les objectifs, le jeu n’en vaut clairement pas les chandelles.
En ce la je trouve qu’Elon musk est un entrepreneur hors pairs, ils saisit vraiment les opportunités au bon moment (que cela soit Paypal, SpaceX , Tesla…)

redosk

Tu préférerais vivre dans un pays sans taxe ? Je t’invite à faire l’acquisition d’une île déserte avec tes amis qui sont du même avis pour y créer un magnifique pays sans taxe où personne n’a a financer quoi que ce soit et où tout le monde pourra profiter du service public qu’il n’y aura pas.

Interdiction de rouler arbitraires, en quoi sont-elle arbitraires ? As-tu déjà été en ville un jour de pollution ? En as-tu profiter pour observer le magnifique brouillard de pollution et ce même sans avoir d’usine aux alentours ?

redosk

Breaking News : Tesla abandonne son idée de construire des aspirateurs ! :joy:
Allé, histoire de rire un peu des anti-Tesla, qui disaient que la venue de Dyson sur le marché du VE allait faire du tort à Tesla… Maintenant qu’ils abandonnent, c’est mauvais signe pour Tesla… Qu’est-ce qu’on se marre !

tmtisfree

Ça s’appelle du vol légal en français, typique de l’inefficience locale que le monde nous envie mais ne copie étrangement pas (sauf au Venezuela).

Nul doute que les bons moutons au pays des fromages ont l’habitude de se faire tondre, pour ensuite descendre dans la rue pendant des semaines en braillant qu’il faut plus d’égalité surtout pour eux, qu’on leur vendra en leur créant d’autres taxes qui iront une fois de plus profiter à tous les parasites qui peuplent les sinistères et autres administrations.

Et tout redeviendra comme avant jusqu’à la prochaine fois.

tmtisfree

Tu sais pourquoi on a mis l’adjectif “public” après le mot “service” ? C’est parce que par défaut, le mot “service” est associé automatiquement et inconsciemment à “privé”, la seule manière correcte, rapide et moins cher, et donc sociétalement efficace, de l’exécuter.

J’habite dans une très grande ville, et je n’ai jamais vu de “brouillard de pollution”. #Intox

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