Si le marché des véhicules électriques chinois et américain a connu un net recul entre le troisième trimestre de l'année 2018 et 2019, celui du Vieux Continent continue de croître. Le secteur enregistre tout de même une baisse globale de 10 %.
L'IFP Énergies nouvelles (IFPEN) s'est fendu d'un rapport publié le 29 novembre 2019, qui en dit long sur la démocratisation des véhicules électriques. La machine est lancée, certes, mais pas non plus à grande vitesse. Car l'étude de l'institut met en effet en exergue une baisse globale des ventes de voitures zéro émission entre le troisième trimestre de l'année 2018 et 2019, à hauteur de 10 %.
Les ventes de véhicules hybrides en hausse en France mais le marché électrique reste timide
Un début d'année prometteur
« Sur les neuf premiers mois de l'année, le marché a toutefois continué de croître avec 1,5 millions de véhicules électriques enregistrés (+20 % par rapport à la même période en 2018) », précise l'organisme, qui poursuit : « Dans ce contexte, les ventes devraient atteindre 2 à 2,3 millions de véhicules électriques d'ici la fin de l'année, soit pratiquement le même niveau qu'en 2018 et loin des estimations de 3 millions de véhicules électriques faites au début de l'année ».Des chiffres prometteurs finalement plombés par les Etats-Unis et la Chine. Le premier nommé enregistre un recul de 25 %, avec 79 300 unités écoulées. Ce ralentissement s'explique par « une certaine saturation du marché, actuellement très concentré et orienté vers les modèles haut de gamme », assure l'IFPEN. « La suppression progressive des subventions fédérales expliquerait également cette tendance ».
Europe, le bon élève
Même constat en Empire du Milieu, où les chiffres de ventes ont connu une baisse de 34 % du côté des hybrides rechargeables et 13 % pour les 100 % électriques, soit une chute globale de 19 %. « L'arrêt en juin dernier des subventions pour les véhicules ayant une autonomie électrique inférieure à 250 km et la réduction de moitié des subventions pour les véhicules ayant une autonomie supérieure », explique en partie ce fléchissement.L'Europe demeure en fait le seul bon élève de la classe, avec une hausse de 27 % : 121 600 automobiles ont été commercialisées au Q3, 364 000 depuis le début du cru 2019. Pour quelles raisons ? Car « ce marché reste fortement subventionné, avec dans de nombreux pays un système de subventions pour les véhicules électriques adossé à un système de réglementations de plus en plus strictes pour les véhicules thermiques à énergie fossile ».
Source : ifp Energies Nouvelles