La Commission européenne a approuvé, lundi 9 décembre, une enveloppe de 3,2 milliards d'euros d'aides destinées à la recherche et à l'innovation des batteries de véhicules électriques.
Ces aides seront financées par sept pays européens, dont la France. Elles font suite à une autre annonce faite en février dernier, lorsque le président français Emmanuel Macron a annoncé 700 millions d'euros pour la création d'un « Airbus des batteries ».
« Un intérêt stratégique »
D'ici la fin du projet, prévu pour 2031, les 3,2 milliards d'euros de financements publics doivent être renforcés de 5 milliards d'euros supplémentaires en financements privés. En ce qui concerne les financements publics, l'Allemagne sera le plus gros contributeur, investissant 1,25 milliard d'euros. Le pays est suivi de la France (960 millions), l'Italie (570 millions), la Pologne (240 millions), la Belgique (80 millions), la Suède (50 millions) et la Finlande (30 millions).La vice-présidente exécutive responsable de la concurrence au sein de la Commission européenne, Margrethe Vestager, a déclaré : « La production de batteries en Europe présente un intérêt stratégique pour notre économie et notre société en raison de son potentiel en termes de mobilité et d'énergies propres, de créations d'emplois, de durabilité et de compétitivité ». L'Allemagne et la France ont déjà annoncé un partenariat en mai dernier, dans le but de créer de l'emploi grâce au secteur des batteries. Margrethe Vestager ajoute : « L'aide approuvée garantira la réalisation de cet important projet sans fausser indûment la concurrence ».
Vers des batteries plus propres
Avec la création d'emplois, le projet doit également participer à la réalisation d'un objectif de l'Union européenne : devenir d'ici 2050 le premier continent neutre en CO2. Si ses émissions ont déjà baissé en 2018 par rapport à 2017, l'Europe accuserait un retard face à l'Asie. La commission a déclaré : « La demande en batteries devrait augmenter très rapidement au cours des années à venir. Or, le retard des pays européens dans le secteur des batteries, en particulier face à la Chine, est régulièrement relevé par les acteurs du secteur automobile ».17 de ces acteurs directs, dont BMW participeront au projet. Ils devront, selon la commission, développer des batteries lithium-ion « qui ont une plus longue durée de vie », « se rechargent plus vite » et « sont plus sûres et plus respectueuses de l'environnement que les batteries actuellement sur le marché ».
Source : Reuters