« Netflix voulait des informations sur les conditions juridiques qui pourraient affecter son arrivée potentielle en France » a expliqué à Reuters un porte-parole de l'Elysée, qui a précisé que le service américain s'est également rendu dans d'autres pays européens, dont l'Allemagne.
Déjà présent dans de nombreux pays voisins comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède, la Finlande ou encore la Norvège, Netflix se heurte en France à une chronologie des médias sévère qui oblige les services de SVOD - vidéos à volonté accessibles via un abonnement mensuel - à attendre 36 mois après la sortie d'un film en salle pour l'intégrer à leur catalogue. Une règle qui n'affecte cependant pas les séries télévisées - Netflix produit d'ailleurs ses propres contenus dans ce format depuis 2012.
D'autres problèmes peuvent se poser, notamment en matière de bande passante : aux Etats-Unis notamment, la popularité de Netflix pose problème aux opérateurs, qui pointent du doigt le service, accusé de surcharger les réseaux.
Mais si l'intérêt de Netflix pour le système français peut trahir la volonté du service de se lancer dans l'Hexagone, cela ne veut pas dire que la plateforme a d'imminents projets. En juillet dernier, Jonathan Friedland, directeur de la communication de la société, précisait que « Netflix n'a actuellement aucun projet de lancement en France ». Si les plans de l'entreprise peuvent avoir changé depuis, la législation française n'a, de son côté, pas évolué d'un pouce et bloque toujours les services de SVOD dans leur volonté de proposer du « contenu frais ». Certains s'y essaient depuis plusieurs années, notamment CanalPlay avec CanalPlay Intinity et Vidéo Futur avec son Pass Duo.