SVOD : Netflix, locomotive du secteur en France, peut dire merci aux séries

Audrey Oeillet
Publié le 26 août 2015 à 14h53
A peine un an après son arrivée en France, le service de SVOD Netflix a triplé son catalogue. La plateforme américaine joue la locomotive dans le paysage de la vidéo à la demande sur abonnement français, mais mise sur les séries, une valeur sûre.

L'institut NPA Conseil réalise cette semaine un état des lieux du marché de la SVOD en France, et souligne notamment la grosse progression du catalogue de Netflix. Le 15 septembre 2014, lors du lancement de la plateforme en France, il était possible d'accéder à 3 600 programmes, principalement des films et séries, ainsi que quelques spectacles et documentaires. Un peu moins d'un an plus tard, le catalogue français de Netflix compte près 10 000 programmes, soit près du triple. Les promesses du service à son arrivée en France ont donc été tenues.

Ça s'en va et ça revient

CanalPlay, qui est le principal concurrent de Netflix sur le marché, a quant à lui reculé depuis septembre 2014. Le service de SVOD du groupe Canal+ comptait 10 000 programmes à son catalogue à l'époque, soit une offre bien plus dense que celle de Netflix à son lancement en France. Seulement, depuis, l'offre est en recul, avec environ 9 100 programmes à l'heure actuelle.

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Une situation qui s'explique par une négociation perpétuelle des droits des œuvres présentes dans les catalogues respectifs des services, et par la chronologie des médias française. En effet, dans l'Hexagone, il faut attendre 3 ans après la sortie en salle d'un long-métrage pour espérer le voir arriver en SVOD. Les plateformes de vidéo à la demande sur abonnement misent donc grandement sur leur offre de séries télé, beaucoup plus flexible, pour attirer le chaland. Récupérer une longue série permet d'enrichir rapidement le catalogue.

Une série, de multiples programmes

Mais l'inverse est également valable : lorsqu'un service de SVOD perd les droits d'une série comportant un grand nombre de saisons, il perd, par conséquent, un grand nombre de programmes. C'est probablement l'une des façons d'expliquer la chute de CanalPlay Infinity, qui propose actuellement 115 séries. Un épisode comptant pour un programme, lorsque la plateforme a « perdu » Breaking Bad en septembre 2014, elle a perdu 62 programmes d'un coup, récupérés au passage par Netflix.

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Evidemment, CanalPlay n'a pas fait que perdre des contenus, et en a aussi gagné, aussi bien du côté des films que du côté des séries. Mais Netflix a fait de même, étoffant au passage considérablement son offre de contenus exclusifs à la plateforme, notamment du côté des séries : on peut citer Grace et Frankie, Orange is the new black, Daredevil, Unbreakable Kimmy Schmidt ou encore Bloodline, parmi les séries inédites à Netflix en 2015. Des contenus verrouillés sur le service, qui ne risque pas d'en perdre les droits... sauf s'il les cède, ce qui fut le cas de ceux d'House of Cards avant son arrivée en France. NPA Conseil estime qu'aujourd'hui, l'offre de Netflix France se compose à 80% de séries, avec 131 shows référencés.

La concurrence loin derrière

Malgré le recul de CanalPlay et la montée en puissance de Netflix en France, les deux services proposent des catalogues bien plus garnis que le reste de la scène SVOD française. Tfou Max, focalisé sur les séries pour les plus jeunes, compte 2 700 programmes, Club Vidéo SFR en cumule 1 900, Video Futur 1 300, Filmo TV 1 100 et le Pass M6 1 000.On note aussi la présence au classement de Jook, dont le catalogue de 3 900 programmes - beaucoup de vieilles séries d'AB Productions notamment - n'est plus disponible, puisque le service a fermé en juin dernier.

Malgré son catalogue important, Netflix France reste derrière la plupart des autres pays où le service est présent : l'offre britannique compte notamment plus de 16 000 programmes, et on y trouve davantage de films que dans l'Hexagone.

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Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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