Vivo Y70

Le constructeur chinois Vivo vient juste de se lancer en Europe et nous a déjà convaincus avec le X51 5G. Mais ce modèle haut de gamme n’est pas arrivé seul. Pour marquer le coup, Vivo a également dévoilé un appareil plus modeste : le Y70.

Les plus
  • Un bon ratio taille/encombrement
  • Un écran AMOLED à ce prix, c’est rare
  • Une bonne prestation audio
  • Au moins 2 jours d’autonomie
  • Recharge ultrarapide
  • Plutôt à l’aise en photo de jour
Les moins
  • Écran assez mal calibré
  • Un téléphone assez lent
  • Des portraits trop contrastés
  • Mode macro complètement gadget

Un smartphone d’entrée / milieu de gamme (les Vivo Y20s et Y11s sont encore plus abordables) qui a fort à faire pour se frayer une place dans un marché en ébullition.

C’est qu’avec son étiquette à 279€, le Vivo Y70 s’attaque frontalement à des références telles que le Redmi Note 9 Pro ou le tout récent Samsung Galaxy A41. On peut également garder dans un coin de la tête un certain OnePlus N100 qui, pour 199€, n’a franchement pas à rougir face à la concurrence. Bref : une mêlée plutôt compacte dans laquelle Vivo va devoir jouer des coudes. À plus forte raison que, pour le moment, ce nom ne résonne pas encore dans beaucoup d’oreilles en occident.

Alors le Vivo Y70 fait-il autant honneur à son constructeur que le X51 5G testé le mois dernier ? Réponse dans les paragraphes qui suivent !

© Pierre Crochart pour Clubic

Vivo Y70 : la fiche technique

De par son positionnement, on qualifiera le Y70 de smartphone d’entrée de gamme. Bien sûr, il existe des smartphones bien moins onéreux qui mériteraient davantage ce qualificatif, mais on estime que le cap vers le milieu de gamme se situe aujourd’hui autour des 300€. Ce Y70 s’en rapproche donc beaucoup.

Le Vivo Y70, c’est :

  • Écran : AMOLED de 6,44 pouces affichant une définition Full HD+ de 2400 x 1080 pixels (20:9, 409 ppp, rafraîchissement 60 Hz) couvrant environ 84% de la face avant
  • SoC : Snapdragon 665 gravé en 11 nm (4x2.0 GHz + 4x1.8 GHz et GPU Adreno 610
  • Mémoire vive : 8 Go LPDDR4X
  • Stockage interne : 128 Go en UFS 2.1 (extensible via carte SD)
  • Batterie : 4 100 mAh, recharge rapide à 33 W, incompatible avec la recharge sans-fil
  • Étanchéité : Non
  • Prise jack 3,5 mm : Oui
  • Audio : Haut-parleur mono
  • Appareils photo arrière :

    • Grand angle :  48 mégapixels ƒ/1.8, 1/1.2", 0,8 µm, focale de 24 mm
    • Macro : 2 mégapixels ƒ/2.4
    • Profondeur : 2 mégapixels ƒ/2.4
  • Appareil photo avant : 16 mégapixels ƒ/2.0
  • Vidéo : 4K @ 30, 1080p @ 60
  • Déverrouillage : capteur d’empreintes intégré sous l’écran, reconnaissance faciale (2D)
  • Double SIM : Oui
  • Compatible 5G : Non
  • Connectivité : Wi-FI 802.11 a/b/g/n/ac/, Bluetooth 5.0, NFC
  • Dimensions : 161 x 74.1 x 7.8 mm
  • Poids : 171 grammes
  • DAS : tête 0,995 W/kg, tronc 1.197 W/kg et membres 2.768 W/kg
  • OS : Android 10 + FuntouchOS
  • Coloris : Gravity Black, Oxygen Blue
  • Prix : 279€ pour 8+128 Go
  • Disponibilité : Disponible

Comme souvent sur les appareils vendus sous la barre des 300€, l’emphase est mise sur la batterie. Ici, c’est clairement l’élément de la fiche technique qui ressort le plus avantageusement. Avec 4 100 mAh, on a de quoi voir venir. Le reste des specs, en revanche, ne nous fait pas forcément rêver. Surtout en ce qui concerne le Snapdragon 665, auquel nous aurions probablement préféré le modèle 730G qui, certes, date de l’an dernier, mais offre des performances d’un autre niveau.

Dans son écrin, le Vivo Y70 s’accompagne d’un adaptateur secteur 33W, d’un câble USB-C, d’une paire d’écouteurs « boutons » en jack 3.5 mm et d’une coque de protection en silicone transparent. Un film protecteur est par ailleurs déjà apposé sur l’écran.

© Pierre Crochart pour Clubic

Design : un appareil agréable à prendre en main

Forcément, l’écart entre le Vivo Y70 et X51 5G en termes de finitions est immense. Les deux appareils ne boxent pas dans la même catégorie. Nous avons ici affaire à un smartphone d’entrée de gamme, et nombreux sont les éléments esthétiques à nous le rappeler — même si l’entrée de gamme de 2020 n’est plus celle de 2015.

Au niveau des dimensions, nous sommes face à un smartphone proposant un bon compromis entre confort d’utilisation et encombrement. Léger, le Y70 tient parfaitement en main, et se fait suffisamment plat pour ne pas gêner l’utilisateur une fois rangé dans une poche, par exemple.

© Pierre Crochart pour Clubic

Pour son écran, Vivo a opté pour ce que l’on appelait encore il y a quelques années une « encoche en goutte d’eau ». Comprendre que la caméra avant est logée dans une petite bulle au centre de l’écran ; ce qui permet de ne pas trop y perdre en matière de surface d’affichage.

© Pierre Crochart pour Clubic

Ceci étant dit, il faut bien reconnaître que le Vivo Y70 n’est pas le meilleur élève de la promotion, en matière de ratio écran/corps. Ses épaisses bordures latérales et, surtout, ce vilain menton, le desservent en la matière. Mais n’oublions pas que nous sommes face à un téléphone vendu 279€. Les priorités sont ailleurs.

© Pierre Crochart pour Clubic

Côté réjouissances, on peut d’ailleurs citer le dos du téléphone. S’il s’agit bien de plastique (tout comme sur les tranches de l’appareil), reconnaissons que Vivo a bien soigné les apparences. Grâce à un revêtement imitant le rendu « verre dépoli » des smartphones les plus onéreux, on obtient un résultat franchement convaincant à l’œil — et au doigt. On n’en est pas encore à un ersatz du « glasstic » de chez Samsung (voir le Galaxy S20 FE), mais l’aspect visuel est suffisamment plaisant pour ne pas s’en offusquer.

© Pierre Crochart pour Clubic

Le bloc d’appareils photo est quant à lui logé dans l’angle supérieur gauche du téléphone, et ne dépasse que très peu du châssis. Que vous optiez pour la coque de protection ou non, ce rectangle ne gênera pas la pose à plat du smartphone.

© Pierre Crochart pour Clubic

Passons rapidement sur les différents boutons. À droite, on retrouvera un interrupteur Power qui tombe parfaitement sous le pouce du droitier que je suis. Plus haut, la réglette du volume est également très bien placée. La tranche supérieure du téléphone abrite le tiroir Dual SIM et carte SD, et la tranche basse l’unique grille de haut-parleurs, le port USB-C ainsi que la prise jack 3.5 mm chère aux audiophiles.

© Pierre Crochart pour Clubic

Écran : peut mieux faire

Si la technologie OLED tend à se démocratiser qu’importe le prix que l’on met dans un smartphone, il reste assez rare de croiser un téléphone vendu si peu cher en profiter. Les smartphones Motorola, Redmi ou realme par exemple, continuent de proposer des modèles équipés de dalles LCD pour maîtriser leurs coûts. Bon point pour Vivo donc, qui propose sur son Y70 un écran AMOLED qui, nous allons le voir, donnera satisfaction aux utilisateurs non exigeants.

© Pierre Crochart pour Clubic

Après un examen approfondi de la dalle via le logiciel Calman Ultimate et notre sonde X-Rite Display Pro, nous avons mesuré une luminosité maximum de 436 cd/m2 (en mode auto). On en attendait pas mieux d’un téléphone d’entrée de gamme, mais gardez en tête que ce chiffre est un peu léger pour espérer utiliser son téléphone dans de bonnes conditions lorsque le soleil est vif.

Par défaut, le Vivo Y70 opte pour le mode d’affichage « Standard » qui, sans surprise, est dans les choux en termes de colorimétrie. Nous calculions une température de l’affichage supérieure à 7400K (très bleu), et un delta E 2000 compris entre 6.5 et 7.21. En d’autres termes : les couleurs ne sont pas du tout fidèles. Malgré cela, ce mode d’affichage couvre 100% du gamut sRGB et 96,4% du DCI-P3. Pas mal du tout.

Bien entendu, on obtient des résultats beaucoup plus réjouissants avec le mode « Normal ». Température calculée à 6581 (excellent), delta E à peine supérieur à 3… mais couverture des spectres de couleur en dégringolade (94% du sRGB et 70,1% du P3). En bref : des couleurs fidèles, mais ternes.

Un troisième mode s’ajoute à la sélection, « Lumineux ». Celui-ci nous a étonnés par sa grande couverture des gamuts (144% du sRGB et 96,4% du P3), mais aussi par les énormes dérives colorimétriques sur le rouge et le vert. Par défaut, la température n’est pas du tout dans les clous non plus avec un pic à 7596K sur les 6500K attendus. Malgré cela, en jouant avec le curseur de température de couleurs à notre disposition dans les paramètres du Vivo Y70, nous sommes parvenus à obtenir une température « parfaite » de 6555K. Malgré tout, comme vous pouvez le voir, la courbe RGB est totalement instable, et le delta E de l’échelle de gris est beaucoup trop élevé. De plus, même avec ces ajustements, le delta E des couleurs se situe juste sous la barre de 7. Nous avons malgré tout choisi d’opter pour ce mode. Quitte à avoir des couleurs inexactes, autant qu’elles nous pètent au visage, non ?

Pour résumer, le seul moyen d’obtenir des couleurs précises sur l’écran du Vivo Y70 est de choisir le mode « Naturel », lequel dégrade franchement le punch des couleurs. À vous de voir.

Du reste, l’écran AMOLED du dernier Vivo est plutôt réactif et ne montre pas signe de latence particulier. Il intègre en outre un capteur d’empreintes digitales qui remplit bien son office, même en dépit de la lenteur générale du téléphone (nous y reviendrons). Enfin la diagonale de 6,44 pouces est suffisante pour satisfaire tout le monde. Le visionnage de vidéos est confortable, tout comme la pratique du jeu vidéo.

© Pierre Crochart pour Clubic

Bien sûr, il serait possible de pester contre une fréquence d’affichage qui reste plafonnée à 60 Hz, là où realme propose dès 199€ des dalles 90 Hz. Mais Vivo a préféré opter pour la technologie AMOLED plutôt que de céder à ces sirènes et, très franchement, nous pensons qu’il a bien fait.

© Pierre Crochart pour Clubic

Audio : un téléphone bien branché

S’il est loin de faire aussi bien que l’impressionnant Vivo X51 5G, son petit frère le Y70 a quelques atouts pour combler les amateurs de musique nomade.

Dans un premier temps, il embarque une puce Hi-Fi dédiée qui lui offre logiquement une meilleure restitution du son de vos titres favoris. Une caractéristique qui n’intéresse pas la plupart des constructeurs, mais qui fait partie de l’ADN de Vivo depuis bientôt 10 ans.

Mais ce n’est (certainement) pas avec le haut-parleur mono que l’on se rendra compte de la qualité sonore du Vivo Y70. Sans grande surprise, cette unique grille ne parvient pas à rendre honneur à la musique qui est diffusée. Le son est fatalement écrasé, et sature bien vite selon le style de musique que vous écoutez.

En revanche, la prise casque délivre une puissance tout bonnement inattendue. Même avec les écouteurs « boutons » (en réalité ni plus ni moins qu’un kit mains libres) fournis dans la boîte, on est surpris de s’immerger dans une expérience audio inattendue à ce niveau de prix. Autant dire qu’avec un casque ou des écouteurs de meilleure facture, le plaisir n’en est que décuplé. Aussi le Vivo Y70 pourrait apparaître comme une belle alternative à des DAC d’entrée de gamme.

Le Vivo Y70 est également à l’aise en Bluetooth. Il gère tous les codecs usuels : SBC, AAC, aptX et aptX HD, ainsi que le LDAC.

Performances : à la traîne

Nous l’avons un peu abordé plus haut : le Vivo Y70 est un téléphone contrarié par ses limitations techniques. Le Snapdragon 665 embarqué à bord accuse franchement le coup, et tient difficilement la comparaison avec des concurrents directs optant pour le modèle 730G.

Sur AnTuTu, le smartphone s’en tire avec 183 369 points. C’est environ 100 000 points de moins que le Google Pixel 4a, carburant au Snapdragon 730G (mais plus cher, évidemment). Le constat dressé par Geekbench n’est pas différent. Avec 315 points en single core et 1412 en multi-core, impossible de s’attendre à des miracles en termes de performances.

Sans surprise, 3DMark et PC Mark accordent leur violon et sanctionnent le GPU du Vivo Y70, qui n’est pas du tout armé pour la pratique intense du jeu vidéo. Enfin la puce de stockage, en UFS 2.1, ne donne pas plus matière à s’enthousiasmer.

Pour synthétiser, disons que le Vivo Y70 est un smartphone avant tout dédié à la navigation ; rien de plus. On déconseillera également à l’utilisateur de jongler avec trop d’applications. Car même avec 8 Go de RAM sous le capot, la bascule entre les différents processus n’est pas tout à fait des plus rapides.

Bien sûr, quelques parties de jeu sont possibles. Genshin Impact, Call of Duty Mobile, se lancent sans problème. Mais il faudra concéder de dégrader au maximum les paramètres graphiques pour ne pas sacrifier la fluidité. De plus, on sent bien à la chauffe — rapide — du processeur que le jeu n’est vraiment pas le domaine de prédilection.

© Pierre Crochart pour Clubic

Autonomie : un cador

Comme souvent sur des smartphones de ce rang, le constructeur a mis le paquet pour séduire sur un point en particulier : l’autonomie. Pourtant, avec son accumulateur de 4 100 mAh, le Vivo Y70 n’apparaît pas comme le mieux doté en la matière. Le tout récent Motorola Moto G9 Plus, par exemple, profite d’une batterie de 5 000 mAh.

Néanmoins, Vivo remplit son contrat avec brio. Le Y70 nous est resté fidèle pendant 44h, et surtout avec un temps d’écran supérieur à 9h. Autant dire que l’utilisateur parcimonieux parviendra à tirer 2 jours entiers de la batterie du Vivo Y70 sans forcer. C’est exactement ce que l’on attend d’un smartphone d’entrée de gamme.

Mais Vivo va encore plus loin. Singeant une nouvelle habitude des Redmi, realme et consort, le Vivo Y70 supporte la recharge FlashCharge 2.0 à 33W avec le chargeur fourni dans la boîte. Comptez une heure tout rond pour passer de 0 à 100%. En 30 min, votre smartphone aura déjà récupéré 70%. Propre.

Logiciel : limité par ses performances

Le Vivo Y70 est livré avec Android 10 surmonté de FunTouch OS — la surcouche actuelle de Vivo, en attendant la sortie d’OriginOS. Le smartphone dispose au moment de notre test du correctif de sécurité d’octobre 2020. En outre, il profite du DRM Widevine L1 pour la lecture de contenus HD sur les différents services de streaming.

Foncièrement, FunTouchOS n’apporte pas grand-chose par rapport à l’expérience Android Stock — et c’est tant mieux. On retrouve un tiroir d’applications, la navigation gestuelle, un mode sombre intégral, et globalement tout ce qu’on s’attend à retrouver sur un téléphone Android en 2020.

On regrette toutefois que, comme sur le Vivo X51 5G, il soit impossible de glisser son doigt sur la barre de navigation en bas de l’écran pour passer rapidement d’une application à une autre. Un détail.

Le Vivo Y70 intègre un certain nombre de fonctionnalités destinées à vous faciliter la vie. Des raccourcis qui permettent notamment d’allumer la lampe torche via un appui long sur la touche volume moins, laquelle peut aussi être reconfigurée pour lancer une application de votre choix.

Ces (légers) ajouts mis à part, FunTouchOS n’apporte aucun changement majeur. Mais par chance, il fait l’impasse sur une vilaine habitude dont ses concurrents sont coutumiers : les bloatwares. Comprendre : les applications préinstallées qui, parfois, sont indécrottables. Ici, seul Facebook et TikTok sont préinstallés sur le Vivo Y70. Deux applications qui peuvent être désinstallées, et pas seulement « désactivées » comme chez d’autres.

Enfin, l’application Caméra offre une expérience photo accessible, bien qu’elle complexifie inutilement certaines fonctionnalités. Par exemple, l’utilisation du mode « Portrait » n’ajoute pas automatiquement un flou d’arrière-plan. Il faut manuellement sélectionner « Objectif » et « Flou » pour profiter du bokeh. Même chose pour la fonctionnalité Macro. Étrange.

Photo : simple mais efficace

Vous l’aurez déjà deviné à la lecture de la fiche technique du Vivo Y70 : le smartphone ne brille pas particulièrement pour sa polyvalence. En effet là où d’autres accumulent les capteurs, parfois avec extravagance, le Y70 fait confiance à un unique capteur grand-angle de 48 mégapixels. Deux modules, un macro et un capteur de profondeur, complètent la configuration.

Avant même de nous plonger dans les détails, remarquons qu’il s’agit là d’un pari risqué pour Vivo. En 2020, faire l’impasse sur un capteur ultra grand-angle est une entreprise délicate. Même si les smartphones d’entrée de gamme (et parfois haut de gamme) font rarement honneur à l’exercice de la photo ultra large, cela reste un accessoire fun qui permet d’immortaliser de façon originale son quotidien.

© Pierre Crochart pour Clubic

Grand-angle : un capteur à tout faire volontaire

Faute d’autre capteur à disposition, l’unique module grand-angle du Vivo Y70 porte un certain poids sur ses épaules. Mais, par chance, celui-ci est suffisamment bien armé pour se révéler un chouette compagnon au quotidien.

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Le piqué est étonnamment bon ; au centre, mais pas que. Les images capturées par le Y70 sont plutôt homogènes et bien détaillées grâce à l’usage du pixel binning (4 pixels sont combinés en un seul, plus gros, au sein d’un cliché en 12 mégapixels).

© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic
© Pierre Crochart pour Clubic

Malgré la météo pluvieuse, l’exposition demeure très bonne et le bruit imperceptible. Notez qu’il faudra parfois accompagner le téléphone en lui indiquant exactement quelle partie de l’image il faut exposer. Par défaut, le mode de mesure multiple ne fait pas tout à fait un travail exemplaire. Une limitation probablement imputable à l’ISP du Snapdragon 665 qui n’est pas de dernière fraîcheur.

À gauche en exposition automatique, à droite en ajustant le mode de capture au doigt © Pierre Crochart pour Clubic

Sur les scènes très contrastées, on voit immédiatement les apports de la capacité HDR du capteur. Sur la photo ci-dessous, on constate que le processeur fait un bon boulot pour rééquilibrer l’histogramme et récupérer des détails dans les zones les plus sombres de l’image.

HDR OFF / HDR ON © Pierre Crochart pour Clubic

Zoom : numérique uniquement

S’il n’embarque pas de téléobjectif, le Vivo Y70 peut proposer un zoom numérique 2x grâce à un crop dans l’image. 

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

Un exercice dans lequel il s’en sort plutôt bien, pour peu qu’on ne cherche pas à pousser la focale plus loin. En effet il est techniquement possible d’atteindre un zoom 10x. Mais on se retrouve très logiquement avec des résultats très décevants.

Zoom 2x © Pierre Crochart pour Clubic
Zoom 10x © Pierre Crochart pour Clubic

Portrait : des photos assez sombres

En portrait, le Vivo Y70 a cette vilaine habitude de trop contraster les photos. Un procédé qui vient déséquilibrer l’exposition en sacrifiant la richesse des tons moyens.

© Pierre Crochart pour Clubic

D’autant plus dommage qu’en réalité, le smartphone s’en sort plutôt bien pour détourer son sujet et appliquer un flou progressif agréable à l’œil. Gageons qu’une mise à jour pourra calmer un peu les ardeurs de l’algorithme de traitement.

Via le capteur avant (16 mégapixels), les résultats sont également très sympathiques. Tout juste remarque-t-on un lissage un peu trop prononcé lorsque le flou d’arrière-plan est activé.

Selfie / Portrait selfie © Pierre Crochart pour Clubic

Macro : limité par l’absence d’autofocus

Dernier capteur de la configuration, le module macro de 2 mégapixels est aussi décevant que prévu.

© Pierre Crochart pour Clubic

Il faut dire que l’absence de stabilisation comme d’autofocus ne fait rien pour faciliter les prises de vue. On a du mal à savoir jusqu’où on peut se rapprocher, et encore plus de mal à bloquer la mise au point sur son sujet.

© Pierre Crochart pour Clubic

Enfin, les clichés sont évidemment trop faiblement définis pour être plaisants à regarder sur grand écran. Bref, comme d’habitude, c’est un gadget.

Nuit : des progrès à faire

Si le Vivo X51 5G faisait montre d’une très bonne volonté en photo basse lumière, son petit frère n’est pas aussi à l’aise dans l’exercice.

Mode auto / Mode nuit © Pierre Crochart pour Clubic

En intérieur, l’utilisation du mode nuit permet en effet de récupérer un peu de lumière dans les ombres les plus prononcées. Mais l’ISP ne permet guère de compenser l’apparition logique du bruit dans l’image.

Mode auto / Mode nuit © Pierre Crochart pour Clubic

Un problème qui se pose également en extérieur, même si le bruit nous apparaît ici moins gênant. Le téléphone fait en outre un bon boulot pour récupérer des détails sur les hautes lumières.

Mode auto / Mode nuit © Pierre Crochart pour Clubic

Vidéo : pas son meilleur atout

Le Vivo Y70 est techniquement capable de filmer en 4K, jusqu’à 30 images par seconde. Un mode de capture qui fait la part belle aux détails saisissants, mais qui pêche par l’absence de stabilisation optique et électronique. En d’autres termes, à part pour capturer des panoramas en restant immobile, difficile d’en faire l’usage sans faire trembler le capteur.

C’est en réalité en 1080p à 30 images par seconde que l’on obtient les meilleurs résultats. Contrairement au mode 1080p60, une petite stabilisation électronique s’enclenche ici et permet de compenser efficacement les tremblements de la caméra. 

Malheureusement, et quel que soit le mode utilisé, le Vivo Y70 n’est pas le plus à l’aise pour représenter avec éclat les couleurs de la scène. 

Vivo Y70 : l’avis de Clubic

Choisir un smartphone d’entrée de gamme, c’est obligatoirement faire des concessions. Et malgré le fourmillement de l’offre sous la barre des 300€, il n’existe pas deux smartphones qui mettent l’accent sur le même élément de leur fiche technique.

Le Vivo Y70, lui, mise à fond sur son écran AMOLED et sur sa grande autonomie pour séduire. Ça tombe bien, ce sont justement les deux éléments les plus importants pour une grande majorité d’utilisateurs.

Mais il faut garder en tête que, par rapport à des solutions signées Redmi, realme ou même Motorola, le Vivo Y70 est vraiment à la traîne en matière de performances. Inutile de dire que ce n’est pas un téléphone très adapté pour le jeu ; mais sa lenteur pourrait également refroidir les plus accros au scrolling sur les réseaux sociaux.

Conclusion
Note générale
6 / 10

La plus grosse ombre au tableau du Vivo Y70 est probablement sa lenteur. Un aspect de sa fiche technique qui l’handicape réellement face à ses concurrents les plus féroces au même niveau de prix.

Mais le smartphone a aussi de belles cordes à son arc pour tirer son épingle du jeu. On cite d’abord cet écran AMOLED qui, s’il n’est pas parfaitement calibré, offre des contrastes saisissants. Les personnes recherchant avant tout une grande autonomie trouveront aussi dans le Vivo Y70 une très  belle référence.

Au final, et comme souvent sur un smartphone d’entrée de gamme, il n’appartient qu’au futur acheteur de dresser une liste de ce qui est important pour lui ou pas. Car un smartphone sous la barre des 300€ qui ne demande de faire aucun compromis n’existe pas. En cela, le Vivo Y70 n’est pas pour vous si vous recherchez un téléphone rapide et polyvalent en photographie. 

Les plus
  • Un bon ratio taille/encombrement
  • Un écran AMOLED à ce prix, c’est rare
  • Une bonne prestation audio
  • Au moins 2 jours d’autonomie
  • Recharge ultrarapide
  • Plutôt à l’aise en photo de jour
Les moins
  • Écran assez mal calibré
  • Un téléphone assez lent
  • Des portraits trop contrastés
  • Mode macro complètement gadget
Sous-notes
Design
7
Écran
7
Performances
5
Autonomie
9
Photographie
7
Meilleurs prix

Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur

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