L'équipementier automobile Valéo et le spécialiste de l'aéronautique et de la défense Safran ont tenu ce matin à Paris, aux Invalides, une conférence de presse pour annoncer un partenariat et en présenter les premières débouchées.
Entre autres innovations, les deux entreprises démontraient ainsi le système Drive4U, matérialisé sous la forme d'un prototype opérationnel de voiture autonome. L'occasion de réaliser un reportage en vidéo (ci-dessous), pour faire le point sur ce projet en particulier et sur les voitures à pilotage automatique en général.
Même côté passager, et même sur un circuit fermé d'une courte distance, rouler sans intervention humaine dans une voiture conventionnelle est une expérience... déroutante. Comme on peut le voir dans notre reportage ci-dessous, la conduite est fluide, similaire à celle d'un humain, si bien qu'on a l'impression d'être à bord de KITT dans K 2000 ou d'autres voitures humanisées qui ont émerveillé plusieurs générations de jeunes téléspectateurs. On se voit en tout cas aussitôt dans ce futur, désormais assez proche, dans lequel, au lieu de s'énerver dans les bouchons, on passera ses trajets à se divertir ou à rester productif.
Le système Drive4U est encore au stade expérimental, mais le principal frein est législatif, comme nous l'explique Vanessa Picron, directrice de la R&D et des projets innovation chez Valéo, dans la vidéo. Les voitures autonomes autorisées à ce jour — telles que la dernière Mercedes Classe S ou la future Tesla Model S D, capables de déléguer la conduite sur autoroute — sont effectivement de niveau 2. Celle de Valéo, dans laquelle on peut vaquer à d'autres occupations derrière son volant, est de niveau 4. Il n'y a qu'un niveau au dessus, c'est celui du prototype de Google, dépourvu de volant, ou du concept Mercedes F 015, dans lequel le conducteur peut faire salon en tournant le dos à la route.
Les technologies nécessaires à la conception d'un véhicule autonome sont dès à présent opérationnelles, viables d'un point de vue commercial, et bientôt produites en série. Nous passons en revue dans la vidéo les différents capteurs, caméras, radars, dont certaines voitures en circulation sont déjà équipées, essentiellement à des fins de sécurité.
À terme, en plus de rendre du temps libre aux usagers, la démocratisation de la voiture autonome renforcera la sécurité tout en réduisant les bouchons, donc les temps de trajet, donc l'impact écologique. Vivement demain !