L'entreprise française Transdev avait mis en place un minibus autonome pour le ramassage scolaire dans une école de Floride. Les autorités viennent d'arrêter ce programme, car le groupe avait une autorisation limitée pour des tests... et pas un transport régulier d'enfants.
Dans une note publiée la semaine dernière, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) a indiqué sa volonté d'arrêter tout transport scolaire par navettes sans chauffeur en Floride. Transdev North America, branche implantée sur le sol américain du groupe de transport français, a donc dû renoncer à sa navette mise en place pour les élèves de Babcock Ranch, en Floride.
Le transport scolaire sans chauffeur arrêté en Floride
Les navettes EZ10 Génération II de Transdev circulaient sans autorisation. En effet, l'autorité américaine a bien délivré une autorisation d'importation temporaire, ainsi que le droit d'effectuer des tests et des démonstrations. À aucun moment il n'était question de transport d'enfants. La NHTSA pointe du doigt le fait que ce véhicule autonome ne réponde pas aux critères de sécurité des bus scolaires américains traditionnels. « Les bus scolaires sont soumis à des normes fédérales strictes de sécurité qui tiennent compte de leur objectif unique, à savoir le transport des enfants, une population vulnérable ».
Vers un retour des navettes Transdev à Babcock Ranch
Transdev a dû se résoudre à abandonner le projet pour le moment. Les navettes circulaient à une vitesse réduite de 8 mph (13 km/h), avec la possibilité à terme de monter à 30 mph (environ 50 km/h). Ces navettes EZ10 Génération II sont pensées pour effectuer des trajets courts et prédéfinis. Du côté de l'équipement à bord et de la sécurité, il ne semble pas y avoir de manquement : renforts structurels anti-encastrement, châssis cage monobloc garantissant une rigidité et une résistance aux chocs. Il ne s'agit pas d'un « bus » classique, mais la sécurité est bien présente.Le fait de circuler sans autorisation met fin à cette expérimentation, qui devait durer 6 semaines. Transdev a indiqué que la navette évoluait « de manière sûre, sans aucun incident connu, et dans un environnement contrôlé ». L'entreprise a également précisé qu'elle n'avait jamais sacrifié la sécurité au profit de l'innovation et qu'elle est prête à se conformer aux demandes de la NHTSA.