Waymo réintègre des conducteurs dans ses véhicules autonomes

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 28 novembre 2018 à 15h24
waymo voiture autonome

Les voitures autonomes de Google vont réintégrer un chauffeur après plusieurs incidents survenus récemment. Un système d'analyse de la fatigue va également être ajouté.

Waymo est actuellement en train de renforcer la sécurité de ses véhicules autonomes. La société réintègre dans ses voitures des chauffeurs, présents pour reprendre le contrôle de la voiture en cas d'anomalie ou de situation dangereuse, auxquelles le système de conduite ne sait pas réagir.

Plusieurs incidents impliquant des véhicules Waymo

Les co-pilotes vont rejoindre à terme l'ensemble des véhicules de la flotte, de jour comme de nuit. Pour garantir la sécurité des passagers, mais également du conducteur, Waymo va également équiper ses voitures de caméras permettant de repérer la fatigue du pilote et de l'alerter en cas d'assoupissement.

Waymo prend ses différentes mesures après plusieurs incidents survenus ces dernières semaines. En juin dernier par exemple, un copilote a causé un accident de la circulation en s'endormant au volant, après avoir désactivé par inadvertance le système de conduite autonome.

La jeune société renforce la place de l'humain dans ses véhicules autonomes

Pour répondre aux inquiétudes et assurer la sécurité des voyageurs, la société a nommé un nouveau responsable de la sécurité en la personne de Debora Hersman, actuellement présidente du National Transportation Security, l'agence américaine des transports.

Elle rejoindra Waymo en janvier prochain afin de mettre son expérience au service de la société. « J'ai consacré ma carrière à la promotion de la sécurité dans nos communautés et je rejoins Waymo en raison de son impact potentiel sur la réduction des blessures et des décès sur la route », a-t-elle déclaré dans un communiqué cité par Engadget.

Waymo est bien conscient de devoir proposer une sécurité optimale pour ses transports d'un jour nouveau et préfère prendre son temps. Le lancement du service de taxis autonome à Phoenix au mois de décembre pourrait être limité à quelques utilisateurs afin d'analyser correctement les particularités du trafic. Si besoin, un chauffeur sera également présent à chaque course pour prendre le relais.
Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée

Journaliste pour Clubic, je couvre essentiellement les sujets concernant la maison connectée et les objets connectés, mais aussi les dernières nouvelles de l'industrie du streaming vidéo, entre autres sujets. Je suis également l'actu d'Apple, marque qui m'accompagne depuis mon premier iPod mini en 2005 (ça ne nous rajeunit pas…)

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Commentaires (6)
manu0086

Cela s’appelle encore voiture autonome ?
On est encore très très loin des voitures autonomes (de niveau 5), ils ne font quasiment plus de progrès à l’heure actuelle, cela avance au ralenti.

Faut pas les attendre avant 10-15 ans au minimum (et encore, je suis gentil, d’ici là ils changeront leur fusil d’épaule pour se consacrer pleinement aux trajets pré-programmés et aux transports publics).

redosk

J’aime beaucoup l’article qui parle de plusieurs incidents qui causent la réintégration de copilotes à bord et qui cite un seul incident… Dû à une erreur du copilote.

greee

j’ai pensé exactement la même chose en lisant l’article !

Faisduvelo

Je pense que la technologie serait prête dans le sens où elle génère déjà moins d’accidents que des conducteurs humains mais :

  • personne n’est prêt à endosser la responsabilité d’un accident dont un automate serait la cause, même quand la probabilité d’accident sera 100x inférieure à la conduite humaine
  • pour cette raison, les lois sont extrêmement difficiles à mettre en place, et donc lentes à arriver
  • il se pourrait que l’arrivée de véhicules autonomes en quantité modifie le comportement des conducteurs : si je sais que l’autre véhicule fera tout pour m’éviter, je peux conduire de manière très agressive en refusant des priorités, en m’insérant de force ou en piquant la place de parc sous le nez du véhicule sans conducteur.

Le facteur limitant les véhicules autonomes n’est plus la technique, mais bel et bien le facteur humain… ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils ne peuvent plus progresser.

manu0086

Non, les véhicules autonomes tels que tu imagines n’existent pas encore… et on en est encore très très loin.
Il y aurait moins d’accidents mortels? peut-être, mais énormément de problèmes techniques générant des bouchons monstrueux. Des voitures qui s’arrêtent toutes seules et ne veulent plus reprendre la route pour X raisons, un capteur défaillant, conditions météo, impossible de comprendre le fonctionnement d’un croisement ou d’une situation particulière.
C’est inexploitable techniquement à l’heure actuelle.

Par contre pour diminuer le nombre d’accidents, les techno existent et devraient être obligatoires aujourd’hui, ce qui n’est malheureusement pas le cas.

Faisduvelo

“Non, les véhicules autonomes tels que tu imagines n’existent pas encore… et on en est encore très très loin.”

Tu penses à ce qui est commercialisé actuellement ou aux technologies disponibles sur les prototypes roulants ? Effectivement, aucune voiture de série n’est prête, mais quasiment toutes peuvent déjà évoluer vers plus d’autonomie avec leur électronique embarquée, elles sont simplement limitées pour respecter les diverses réglementations. Donc rien ne pousse les constructeurs à développer du niveau 5 s’ils n’ont déjà pas droit au niveau 3…
En attendant, ils travaillent tous sur le type de situation que tu décris pour en diminuer les risques et les désagréments.
Le jour où la loi sera clarifiée, il ne faudra pas longtemps avant que les premières voitures soient commercialisées. Et les plus mauvais risquent assez vite la faillite…

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