Les taxis autonomes de WeRide seront en circulation en Chine dès juillet

Sylvain Nawrocki
Publié le 29 avril 2019 à 17h02
WeRide
Alexander Oganezov / Shutterstock.com

La start-up WeRide s'apprête à lancer sur les routes chinoises ses premiers taxis autonomes.

Dès le mois de juillet, les villes de Guangzhou (Canton) et Anqing pourront bénéficier de ce service, pour tenter de concurrencer les avancées faites en la matière par Google et Uber.

Un nouveau venu dans la compétition

Depuis l'an dernier, la start-up WeRide, spécialisée dans les véhicules autonomess s'est alliée à différents partenaires pour tester leurs futurs taxis autonomes. L'entreprise possède une cinquantaine de véhicules sillonnant les routes du pays. La start-up prévoit de doubler ce nombre avant la fin de l'année, et passer à 500 véhicules dans le courant 2020.

Pour le moment, WeRide accuse un retard d'un an et demi par rapport à ses concurrents américains. D'après Lu Qing, président de la société, cet écart pourrait être comblé en seulement six mois. Mais le challenge sera compliqué : le nerf de la guerre des véhicules autonomes est la collecte et le traitement des données, et les véhicules de Waymo, filiale de Google, ont déjà beaucoup appris grâce aux 10 millions de miles qu'ils ont déjà parcourus.

La recherche de la sécurité avant tout

Si cette course à la donnée est si importante, c'est essentiellement pour des raisons de sécurité. Le think tank Rank Corporation préconise de le faire rouler des centaines de millions de miles avant de pouvoir réellement décréter qu'un véhicule autonome est sûr. Autant dire que cela laisse peu de place aux nouveaux arrivants dans la compétition... Malgré cela, WeRide compte devenir l'un des piliers du secteur en se concentrant sur le marché chinois. « En Chine, on peut collecter des données très rapidement » explique Lu Qing. Grâce au concours du gouvernement chinois, les véhicules autonomes peuvent circuler presque partout en Chine, et engager un chauffeur à Guangzhou ou Anqing revient à moins de dix fois ce qu'il coûterait dans une ville comme San Francisco. Un atout essentiel pour se hisser à la hauteur des concurrents américains comme Waymo, Uber ou Lyft.

D'ici juillet, WeRide va lancer une application pour smartphones permettant aux utilisateurs de trouver ses taxis et d'embarquer pour des destinations ciblées, comme des centres commerciaux. Des chauffeurs seront encore présents dans un premier temps, mais le paiement s'effectuera à travers l'application, en conservant un coût similaire à ce qui existe déjà avec un service de taxi traditionnel. Les chauffeurs devraient laisser place à la machine d'ici deux ans, d'après les plans de WeRide. Rappelons que la start-up a déjà levé 50 millions de dollars l'année dernière, et qu'une nouvelle collecte de fonds s'ouvrira en juillet, permettant à la société de continuer son expansion et sans doute inclure de nouveaux partenaires au projet.

Source : Nikkei Asian Review.
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (2)
purpangui

L’intelligence artificielle sera t elle capable d’anticiper le comportements au volant des Chinois ?

rexxie

Waymo a 10 000 000 de miles SIMULÉS. Tesla a plus de 1 000 000 000 de miles en temps réel de ses + 400 000 voitures sur la route, qui sont tous actifs en mode fantôme. Grosse différence, et l’IA est parvenu au stade d’auto apprentissage exponentielle. Elle en est à traiter les exceptions, qui sont très nombreuses et qui ne sont jamais tenus en compte dans des simulations. Waymo… et tous les autres sont cuits.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles