Les sondages au sujet des voitures autonomes se succèdent, apportant des conclusions souvent contradictoires par rapport aux précédentes. Cette fois, c'est une vision globalement positive qui ressort de la dernière étude, les consommateurs témoignant d'une certaine excitation quant à cette nouvelle technologie, tout en se préoccupant de sa sécurité.
Cette nouvelle enquête a été menée par l'entreprise de conseil Capgemini, sur plus de 5 550 particuliers et 280 dirigeants de l'industrie automobile. Ce qui a notamment permis de mettre en exergue certaines divergences de points de vue entre les deux populations.
Profiter du temps gagné
De façon générale, les résultats de l'étude dépeignent un tableau plutôt positif. Ainsi, une majorité de sondés (56 %) se déclarent prêts à payer jusqu'à 20 % plus cher pour pouvoir disposer d'une voiture autonome. Parmi les bénéfices espérés, figure premièrement le gain de temps, qui serait principalement utilisé pour échanger avec les passagers au sein du véhicule (63 %) ou tout simplement pour dormir (45 %).Néanmoins, la perception varie en fonction de l'origine géographique, les Chinois étant les plus convaincus, les Britanniques les plus dubitatifs. De même, les plus jeunes semblent plus enclins à faire confiance à cette nouvelle technologie : parmi les 25 % de sondés qui préféreraient utiliser une voiture autonome dès maintenant, 63 % ont moins de 35 ans.
Des sentiments contradictoires
Ce constat ne doit cependant pas occulter les obstacles à l'adoption de l'innovation. Au premier rang de ces potentielles barrières, on trouve les problématiques autour de la sécurité, citées par 70 % des personnes interrogées. Un avis pas totalement partagé par les dirigeants automobiles, qui sont 60 % à mentionner l'apprentissage de la conduite d'une voiture autonome comme obstacle majeur à un déploiement au grand public, contre seulement 37 % chez les particuliers.De plus, de façon générale, il convient de tempérer l'optimisme apparent de ce sondage. Comme l'indique Markus Winkler, directeur monde du secteur automobile chez Capgemini : « Le consommateur est très influencé par les médias. » Ainsi, selon les études et le moment où elles sont réalisées, les résultats peuvent s'avérer assez différents. Par exemple, le mois dernier, une enquête menée sur des citoyens américains concluait à une méfiance de la population.
Et l'étude de Capgemini témoigne également de cette ambivalence. Interrogés sur l'émotion décrivant le mieux ce qu'ils ressentaient à l'évocation de la voiture autonome, 59 % des sondés ont répondu « excitation » et 52 % « surprise ». Mais, à la même question, 48 % ont répondu « peur » et 43 % « perte de contrôle/impuissance ».
Source : Automotive News