ZTE n’est pas un constructeur très connu dans nos contrées. Mais à la différence de la plupart de ses modèles, le Axon 30 Ultra sera bel et bien disponible en France lors de sa sortie début juin. L’occasion pour le Chinois de se faire, enfin, un nom sur le marché du smartphone dans l’Hexagone ? Voyons cela.
Réputé dans son pays, ZTE n’a jamais vraiment brillé dans ses tentatives passées de s’intégrer sur un marché européen saturé de références signées Xiaomi, Samsung ou plus récemment OPPO et realme.
Mais cet Axon 30 Ultra ne manque pas d’arguments pour séduire. Comme beaucoup d’autres avant lui, il capitalise lui aussi sur la photo pour se tailler une part du gâteau. Son truc à lui ? Un trio de capteurs 64 mégapixels et un téléobjectif périscopique.
Mais a-t-il vraiment ce qu’il faut pour aller souffler dans les narines des impressionnants OnePlus 9 Pro et Xiaomi Mi 11 Ultra ? Vérifions cela dans un test complet.
- Un grand écran aux couleurs vives…
- Une fréquence d’affichage de 144 Hz
- Autonomie étonnante
- Rechargé à fond en 40 minutes
- Polyvalent en photo et vidéo…
- … mais à calibrer
- Luminosité perfectible
- Les finitions aléatoires
- Une interface mal traduite
- … qualité des photos variable
- Partie audio sans éclat
- Chauffe beaucoup en jeu
- Pas étanche / Pas de recharge sans-fil
ZTE Axon 30 Ultra : la fiche technique
Sur le papier, et côté technique, le Axon 30 Ultra semble faire un sans-faute. Mais le diable se cache souvent dans les détails.
Fiche technique ZTE Axon 30 Ultra
Taille de l'écran | 6.67 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Mémoire interne | 256 Go, 1024 Go |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 12 Go, 16 Go |
Capacité de la batterie | 4600 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 64 + 64 + 8 + 64 MP |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | Android 11 |
Surcouche Android | MyOS 11 |
Assistant vocal | Google Assistant |
Taille de l'écran | 6.67 pouces |
Type d'écran | AMOLED |
Définition de l'écran | 2400 x 1080 |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Densité de pixels | 395 |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 256 Go, 1024 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Snapdragon 888 |
Finesse de gravure | 5nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.84GHz |
GPU | Adreno 660 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 12 Go, 16 Go |
Capacité de la batterie | 4600 mAh |
Batterie amovible | Non |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 66W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 5 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 64 + 64 + 8 + 64 MP |
Définition du / des capteur(s) avant | 16 MP |
Enregistrement vidéo | 8K30 i/s ; 4K60 i/s |
Stabilisateur caméra | Optique et Numérique |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 0.8 µm (super-pixel de 1.6 µm) ; 0.7 µm |
Ouverture objectif photo arrières | ƒ/1,6 ; ƒ/1,9 ; ƒ/3,4 ; ƒ/2,2 |
Zoom Optique | 5x |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Wi-Fi | 6e |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur | 161.5mm |
Largeur | 73mm |
Epaisseur | 8mm |
Poids | 188kg |
Voyez plutôt : pas de certification d’étanchéité, protection d’écran Gorilla Glass 5 seulement et pas de recharge sans-fil. Pas vraiment l’étoffe d’un smartphone haut de gamme sans compromis. Mais heureusement, le nouveau smartphone de ZTE n’a pas cette prétention. En réalité, et pour 749€ dans sa version 8+128 Go (849€ pour 12+256 Go), le Axon 30 Ultra se pose en ambitieux concurrent au Xiaomi Mi 11 ou au OnePlus 9.
L’Axon 30 Ultra est accompagné, dans sa boîte, par un adaptateur secteur 66W, d’un câble USB-A vers USB-C, d’un adaptateur USB-C vers jack 3.5 mm et d’une coque de protection rigide transparente.
Design : élégant, sauf dans les finitions
Au premier abord, le ZTE Axon 30 Ultra impressionne par sa finesse. Avec ses 8 millimètres d’épaisseur seulement, il figure parmi les flagships les plus fins du marché. Mieux : il est aussi particulièrement léger. 188 grammes seulement.
Ceci dit, on reste sur un grand smartphone. Après tout, il est doté d’un grand écran AMOLED de 6,67 pouces. Mais reconnaissons-lui un certain effort pour repousser les bordures afin de maximiser la surface d’affichage. On a rarement vu un smartphone aussi généreux en la matière. Précisons directement que le capteur d’empreintes digitales est logé dessous.
Mais notre enthousiasme est étrangement douché par les découpes du châssis. On s’explique. Sous le menton du téléphone, à l’endroit où l’écran s’efface pour rejoindre la tranche inférieure, celle-ci dépasse très légèrement ; créant comme un «rebord» sur lequel notre pouce vient systématiquement frotter. Désagréable, en plus de témoigner d’un certain et étonnant laxisme en matière de finitions.
Cette anicroche mise à part, l’esthétique globale du Axon 30 Ultra est appréciable. Les deux faces du téléphone sont incurvées et offrent ainsi une préhension agréable. Le dos est en verre brossé, dans un élégant coloris gris anthracite. Malgré un imposant bloc d’appareils photo, on apprécie que la protubérance n’excède pas le millimètre. On reste à des années-lumière d’un Mi 11 Ultra ou d’un Galaxy S21 Ultra !
Enfin, rien de particulier à signaler sur le placement des différents boutons et de la connectique. Le port USB-C est voisin d’un haut-parleur ; le bouton d’allumage est sur la tranche droite avec la réglette de volume et le second haut-parleur est représenté par l’oreillette principale du smartphone.
Écran : du 144 Hz grand public !
Ce n’est pas la première fois que l’on croise un écran 144 Hz sur un smartphone. Mais d’habitude, cette haute fréquence de rafraîchissement est réservée aux smartphones gaming comme le ROG Phone 5 d’Asus. Cela est également vrai pour la fréquence d’échantillonnage, ici cadencée à 300 Hz — comme le ROG Phone 5 une nouvelle fois. En bref : il s’agit d’une dalle AMOLED ultra réactive et fluide.
L’utilisateur a d’ailleurs l’embarras du choix en la matière : 60, 90, 120 ou 144 Hz. Il existe également un mode «automatique» qui fait varier la fréquence en fonction du type de contenu projeté à l’écran. Néanmoins, celui-ci n’excède pas les 90 Hz. On passe donc à côté de l’un des meilleurs atouts du ZTE Axon 30 Ultra dans ce cas de figure.
Dommage que celle-ci se limite à une définition Full HD+. Certes, cela est très dispensable, mais dans un marché à ce point compétitif, il est toujours bon de savoir tirer son épingle du jeu sur ce genre de détail.
Du reste, nous avons affaire à une dalle quasi parfaite, si l’on se donne un peu de mal pour corriger une calibration d’usine assez aléatoire. Notre sonde X-Rite et le logiciel de calibration professionnel Calman Ultimate nous indiquent que la luminosité maximum de l’écran est de 646 cd/m2. Rien d’alarmant, mais on est loin d’atteindre une aussi bonne luminosité que la plupart de ses concurrents directs.
Parlons couleur. Avec le mode d’affichage sélectionné par défaut (Standard), on n’obtient malheureusement une image trop froide ; un blanc trop bleu. Pour obtenir les meilleurs réglages sur notre exemplaire de test, il a fallu passer par le mode «Colorful» et placer le curseur dans les teintes orangées, voire carrément rouges de la roue colorimétrique afin de réchauffer l’affichage. Après de très nombreux essais, nous sommes parvenus à un compromis idéal. Température de 6439K, couverture du spectre sRGB à 147,2% (99,8% du DCI-P3) et delta E 2000 à 5,38. On aurait préféré un chiffre plus proche du seuil de 3, mais on s’en satisfait.
Les couleurs sont littéralement explosives. Très vives et saturées, elles sont flatteuses pour n’importe quel type de contenu vidéo.
Son : rien à signaler
L’Axon 30 Ultra a beau afficher deux haut-parleurs et arborer un logo DTS:X Ultra, il ne brille pas particulièrement par l’audio.
Pas grand-chose à signaler en fait : on lui adresse les reproches habituels. La petitesse des transducteurs n’autorise pas d’audace particulière. On retrouve donc un spectre audio au service des médiums, et donc des voix. Si vous souhaitez diffuser votre musique sur les haut-parleurs, dites adieu aux basses.
En revanche le Axon 30 Ultra est compatible avec tous les codecs audio sans-fil les plus populaires : AAC, SBC, aptX HD, aptX TWS et LDAC via Bluetooth 5.2.
Performances : une vitesse explosive
On commence à le connaître par cœur, le Snapdragon 888. Le dernier SoC de Qualcomm équipe la quasi-totalité des smartphones haut de gamme du marché de 2021. Aussi on savait à peu près à quoi s’attendre avec le ZTE Axon 30 Ultra avant même de le passer dans nos moulinettes habituelles.
Aussi le smartphone de ZTE fait aussi bien que les tout récents Asus Zenfone 8 et Zenfone 8 Flip. Sur AnTuTu, il touche du doigt la barre des 800 000 points et frôle les 3600 points en multi-core sur Geekbench. PCMark, qui éprouve le processeur sur des tâches usuelles du quotidien lui attribue plus de 13500 points — c’est excellent.
Plus impressionnant : le GPU Adreno 660, qui offre plus de 5800 points sur 3D Mark contre 5600 en moyenne pour ses concurrents. Son stockage UFS 3.1 est en revanche un tout petit peu en retrait par rapport à ce que nous constatons habituellement avec un débit d’écriture à 700 Mb/s. Des chiffres qui, rassurez-vous, ne témoignent pas réellement des performances visibles par l’utilisateur, mais qui nous servent à dresser un classement des smartphones les plus performants du marché.
Pour synthétiser, le ZTE Axon 30 Ultra offre d’aussi bonnes performances que n’importe quel autre smartphone équipé d’un Snapdragon 888. Précisons d’ailleurs que notre exemplaire de test est équipé de 8 Go de RAM et 128 Go de stockage (749€).
En d’autres termes, inutile de craindre le moindre ralentissement, même si vous êtes friands de jeux en 3D gourmands. Joueur de Genshin Impact, j’ai pu profiter du titre de MiHoyo en qualité Élevée et dans une fluidité quasi constante de 60 images par seconde. Royal.
Le problème, c’est que malgré la grande chambre à vapeur intégrée par ZTE dans son smartphone, la chauffe est importante dès qu’on lance un jeu. Dans notre cas, 20 minutes ont suffi pour faire grimper le mercure du SoC à plus de 48°C. Rien de fondamentalement inquiétant pour le chipset, mais très désagréable sous les doigts.
Logiciel : une interface traduite partiellement
Le ZTE Axon 30 Ultra est livré avec Android 11 et la surcouche maison MyOS 11. Notre exemplaire disposait de la mise à jour de sécurité d’avril 2021 et permettait la lecture de contenus protégés par les DRM Widevine L1.
Très semblable au MIUI de Xiaomi, l’interface de ZTE offre tout ce dont a besoin l’utilisateur ou l’utilisatrice habituelle d’Android. Aucune option ne semble manquer à l’appel, entre la navigation gestuelle, le mode sombre intégral, l’écran toujours allumé, l’optimisation des performances en jeu et j’en passe.
On trouve également quantité de raccourcis pour se faciliter la vie. Il est aussi possible de définir une zone «morte» sur les bords de l’écran afin de ne pas déclencher par mégarde une action avec la paume de sa main lorsque l’on tient le smartphone.
Non, le seul véritable problème de MyOS est sa traduction parcellaire dans la langue de Molière. Concrètement, on estime au doigt mouillé que seulement 60% de l’interface est traduite en Français. De quoi rebuter les plus anglophobes. Mais ZTE nous assure que ses équipes continuent de travailler à la localisation de sa surcouche, et que les choses devraient s’améliorer dans les mois à venir.
Autonomie : endurant, même avec une haute fréquence d’affichage
On le sait depuis la démocratisation des écrans à haute fréquence de rafraîchissement : la fluidité se paie sur l’autel de l’autonomie. C’est la raison pour laquelle certains constructeurs investissent dans des dalles LTPO permettant d’offrir une fréquence beaucoup plus adaptative en fonction des scénarios. On peut notamment citer les Samsung Galaxy Note 20 Ultra ou le récent OPPO Find X3 Pro.
Ce n’est pas le cas du ZTE Axon 30 Ultra qui, on l’a dit, ne peut faire varier sa fréquence automatiquement qu’entre 60 et 90 Hz en mode «Automatique». Un cas d’usage qui offre néanmoins une autonomie très satisfaisante. Dans notre cas, nous avons pu tirer 2 jours d’utilisation du smartphone (36h de veille) avec plus de 7h de temps d’écran. C’est assez largement supérieur à ce qu’offre la concurrence dans de mêmes conditions.
Curieux, nous avons tenté un passage en restant en permanence à 144 Hz. Et à notre grande surprise, le Axon 30 Ultra fait aussi bien, voire mieux, que la majorité de ses rivaux à 120 Hz. À savoir 24h de veille pour plus de 8h de temps d’écran. Impressionnant.
Du côté de la recharge, le bloc secteur fourni de 66W permet de recharger totalement le smartphone en 40 minutes. Seulement trente minutes devant vous ? Vous récupérez déjà 70% de jus. C’est excellent.
Photographie : polyvalent mais imparfait
Le ZTE Axon 30 Ultra se targue d’une configuration ambitieuse du côté de la photo. Avec son trio de capteurs 64 mégapixels et son téléobjectif périscopique, il s’avance comme une proposition très alléchante. Surtout en regard de son prix «accessible» (toute proportion gardée).
Mais, vous le savez, il ne suffit pas d’aligner les arguments techniques pour se hisser au sommet du classement des photophones. Et selon nous, le traitement de l’image déployé par ZTE ici ne fait pas vraiment honneur à nos clichés.
Avant toute chose, rappelons les forces en présence :
- Un grand-angle 64 mégapixels ; 1/1.72" ; ƒ/1.6 ; pixels de 1.6 µm (ou 0,8 µm en 64 MP) ; Auto-AF ; OIS
- Un standard (35 mm) 64 mégapixels ; 1/1.97" ; ƒ/1.9 ; pixels de 1.4 µm (0,7 µm en 64 MP)
- Ultra grand-angle 64 mégapixels ; 1/1.97" ; ƒ/2.2 ; pixels de 1.4 µm (0,7 µm en 64 MP)
- Téléobjectif périscopique ; 1/4.0" ; ƒ/3.4 ; OIS ; zoom optique 5x
- Capteur photo avant 16 mégapixels
Grand-angle : justesse et précision
On commence à avoir l’habitude : le grand-angle est logiquement le capteur le plus intéressant de la configuration photo du Axon 30 Ultra.
Concrètement, ce module permet d’immortaliser son quotidien via de superbes clichés. Bien exposés, contrastés et justement colorés, ils ne pâtissent pas d’un excès de traitement comme cela peut être le cas chez Samsung ou OnePlus.
On pourra juste reprocher un léger trop de netteté. Cela se remarque notamment dans des situations où de la végétation s’invite dans l’image. Rien de très gênant si vous ne comptez pas faire de tirage de vos photos.
Comme d’habitude, épargnez-vous de photographier en 64 mégapixels. En 16 mégapixels, et grâce au pixel binning, vous obtiendrez des photos beaucoup plus détaillées et mieux exposées.
Dans les scénarios de «haute dynamique», c’est-à-dire avec des ombres très marquées et des hautes lumières aveuglantes, le smartphone s’en tire très bien pour rééquilibrer les forces. Observez comme le contraste est amélioré sur la façade des bâtiments.
Ultra grand-angle : quelques soucis de colorimétrie
Le Axon 30 Ultra est loin de faire aussi bien que le OnePlus 9 Pro ou le Xiaomi Mi 11 Ultra en termes de perfection à l’ultra grand-angle.
En réalité, c’est moins la qualité de ses clichés qui nous dérange que les disparités en termes de continuité colorimétrique avec les autres capteurs. Pour le dire autrement, l’ultra grand-angle offre des photos beaucoup plus froides que le grand-angle.
Ce détail mis à part, difficile de prendre à défaut ce deuxième capteur. Il offre des images détaillées et bien contrastées. Il nous apparaît un peu moins juste que le capteur principal en termes d’exposition, mais les images restent évidemment très lisibles en toute situation.
La grande résolution du module l’autorise également à prendre des photos en 64 mégapixels. Mais comme d’habitude, on préférera rester en 16 mégapixels afin de profiter de photosites plus grands et donc plus détaillés.
En HDR, on obtient une nouvelle fois des images plus équilibrées, bien que la colorimétrie semble encore nous jouer des tours. On distingue un peu trop de vert dans la courbe RGB — signe d’une balance des blancs mal calibrée.
Zoom : un périscope décevant
Contrairement à de nombreux concurrents, ZTE a fait le choix d’intégrer un objectif «standard» (35 mm) en lieu et place d’un zoom de 70 ou 80 mm. Qualifié d’objectif «portrait», il peut également être utilisé pour mimer un grossissement 2x.
On emploie le mot «mimer» à dessein. Comme vous le remarquerez dans ces images, la haute résolution du capteur n’y change rien.
Les photos paraissent brouillonnes, comme si elles avaient été agrandies numériquement. On perd aussi en justesse d’exposition et en représentation des couleurs.
Le téléobjectif périscopique de 8 mégapixels n’offre malheureusement pas plus de satisfaction. Les photos manquent de piqué, sont très bruitées — même en pleine journée.
Portrait : un capteur difficile à maîtriser
On l’a dit : le ZTE Axon 30 Ultra est doté d’un capteur «portrait» de 64 mégapixels. Une focale de 35 mm peu conventionnelle pour l’exercice du portrait, qui n’est pas aidée par l’absence d’autofocus laser. Pour le dire autrement, on a parfois le plus grand mal à faire le point sur son sujet.
Sur un humain, il n’y a pas trop de soucis heureusement. On obtient de belles photos, bien que le détourage ne soit clairement pas parmi les plus précis du marché. Le flou de profondeur de champ est aussi assez agressif par défaut. Heureusement, on peut l’ajuster à notre convenance pendant, et après la pose.
Sur des sujets animaux ou des natures mortes, il est plus difficile d’obtenir le résultat escompté. Je n’ai presque jamais réussi à obtenir une photo nette de la brave Simone — sans même parler de l’exposition des plus laborieuses.
Bref des résultats clairement décevants pour ce qui est censé être l’un des points forts du Axon 30 Ultra.
Avec le capteur avant, ce n’est pas la fête non plus. Les photos sont correctes mais le détourage n’est pas des plus élégants.
Des images bien exposées mais bruitées de nuit
Enfin, en situation de basse luminosité, le ZTE Axon 30 Ultra offre des résultats variables selon le capteur qu’on mobilise.
L’ultra grand-angle ne s’en tire pas trop mal pour peu qu’on active le mode nuit, qui rallonge la pose.
Sans surprise, c’est le grand-angle qui s’en sort le mieux grâce à ses caractéristiques plus généreuses.
Le zoom, enfin, montre de bons résultats en intérieur.
En extérieur, en pleine nuit, le classement évolue peu. Le grand-angle reste notre chouchou du trio grâce à ses images très bien exposées. Bien entendu, le piqué reste à parfaire. Mais il parvient à prévenir au maximum l’apparition de bruit dans l’image.
Vidéo : des films en 8K très instables
S’il est capable de filmer jusqu’en 8K à 30 images par seconde, le ZTE Axon 30 Ultra pèche par sa stabilisation. Ou plutôt par son absence ; en tout cas dans ce mode de capture très demandeur en ressources.
En 4K à 60 i/s, on retrouve des résultats beaucoup plus agréables à l’œil, même si la qualité de la lentille n’offre pas non plus des images exceptionnelles. L’ultra grand-angle n’est guère mieux loti en la matière — même s’il est pour le coup bien mieux stabilisé que ses petits camarades.
En bref : un smartphone assez capable en vidéo, mais qui n’offre malheureusement pas des images aussi propres qu’en photographie.
ZTE Axon 30 Ultra : l’avis de Clubic
Sorti de nulle part, le ZTE Axon 30 Ultra offre une prestation équilibrée. Surtout en regard de son prix assez accessible vis-à-vis de sa proposition technique.
Malheureusement moins capable qu’il se plait à le dire en photo, il échappe à une meilleure note à cause d’une interface mal (ou pas) traduite et à quelques erreurs de finition qui nous chagrinent.
Gardez aussi en tête que le smartphone n’est pas certifié étanche, ni compatible à la recharge sans-fil. Autant d’éléments qui, pour certains et certaines, peuvent peser lourd dans la balance. Toujours est-il qu’en termes de performances, de richesse des couleurs de son écran et de fluidité, il se hisse dans le haut du panier.
Véritable challenger du haut de gamme, le ZTE Axon 30 Ultra offre une prestation honnête pour son prix. Il n’est pourtant pas exempt de défaut. Interface mal traduite et photos moins impressionnantes que prévu en tête. Mais le smartphone ne démérite pas sur la qualité de son écran et son autonomie.
- Un grand écran aux couleurs vives…
- Une fréquence d’affichage de 144 Hz
- Autonomie étonnante
- Rechargé à fond en 40 minutes
- Polyvalent en photo et vidéo…
- … mais à calibrer
- Luminosité perfectible
- Les finitions aléatoires
- Une interface mal traduite
- … qualité des photos variable
- Partie audio sans éclat
- Chauffe beaucoup en jeu
- Pas étanche / Pas de recharge sans-fil
Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.