Patrick Gelsinger, CTO (Chief Technology Officer) chez Intel a fait des déclarations surprenantes lors de l'IDF. Il a en effet indiqué que la dissipation thermique est en passe de devenir un problème critique pour le développement des futurs Processeurs.
Lors de son discours Patrick Gelsinger n'a pas hésité à déclarer qu'à la vitesse ou vont les choses, la température des processeurs de demain pourraient atteindre des niveaux complètement absurdes si rien n'est fait.
Le CTO d'Intel a ensuite ajouté que d'ici 2005, il faudra l'énergie d'un réacteur nucléaire pour faire fonctionner un processeur. Que d'ici 2010, le core d'un processeur nouvelle génération pourrait être aussi chaud qu'une tête de fusée et qu'après 2010 on pourrait atteindre une température aussi élevée que celle de la surface du soleil.
Si ces déclarations peuvent faire sourire, Intel prend le problème très au sérieux. Il faut dire que le Prescott dégage pas moins de 103 Watts (contre 60 Watt pour le Northwood) et qu'au train ou vont les choses, le Watercooling va rapidement s'imposer en standard dans nos PC. On comprend donc aisément pourquoi ces augmentations vertigineuses risquent de devenir un problème bloquant pour le développement des futurs processeurs.
Intel a donc annoncé qu'il prévoyait, pour éviter ces problèmes, de faire des modifications importantes au niveau de l'architecture de ses chips, sans donner de plus amples détails.
NB : même si cela n'a pas été précisé par Patrick Gelsinger, ses propos portaient sur l'évolution de la puissance thermique dissipée par unité de surface du processeur comme l'illustre le graphique ci-dessous :