Mais le point fort de cette solution ne réside pas tant dans l'utilisation de deux cartes graphiques que dans leur connexion propriétaire. NVIDIA a en effet mis au point une liaison spéciale, basée sur le port MIO, qui permet aux deux Processeurs graphiques d'échanger entre eux des informations sans passer par le bus PCI-Express pour une efficacité accrue (on parle d'un gain de performances de plus de 80%). Le nouveau SLI n'a d'ailleurs plus grand chose de commun avec celui développé en son temps par 3DFX et ses 2, la liaison analogique laissant sa place à une liaison totalement numérique. Si la solution SLI exploite effectivement deux ports PCI-Express 16x, elle ne dispose pas d'un vrai lien 32x. En effet le chipset Intel ne dispose que de 20 canaux PCI-Express dont 16 sont dédiés au premier port pour une bande passante de 4Go par seconde dans les deux sens alors que le second port PCI-Express est interfacé sur quatre canaux soit un débit de 1Go par seconde.
Via ses GeForce 6 SLI NVIDIA proposera des fonctions tels l'AFR (Alternate Frame Rendering) mais de base les processeurs se répartissent la charge de travail pour chacun collaborer dans le rendu d'une image. Les prochaines versions des pilotes ForceWare supporteront nativement le SLI et il faut préciser que pour fonctionner en SLI les deux cartes GeForce 6 doivent disposer de la même version du BIOS.
Nécessitant une configuration musclée et une alimentation d'au moins 550 Watts, le renouveau du SLI est principalement destiné aux hardcore gamers à la recherche des performances ultimes, qu'importe le prix... Le SLI trouvera également sa place dans le monde professionnel avec l'avénement de nouvelles Quadro tirant profit de cette technologie. L'imagerie médicale devrait être particulièrement intéressée par les avancés du SLI.