Les institutions rattraperaient-elles leur retard? L'Union européenne y compte bien. Elle vient de lancer le projet de recherche "PrimeLife", pour Privacy and Identity Management in Europe for Life. Étalé sur trois ans et doté d'un budget de 10 millions d'euros, il vise à protéger les données personnelles des usagers des réseaux sociaux et autres plateformes communautaires, en les aidants à les gérer tout au long de leur vie numérique.
Cette initiative est soutenue par une quinzaine d'institutions et groupes de recherche industriels, dont, au premier plan l'IBM's zurich-research-laboratory. "Nous aimerions développer une boite à outils, qui pourrait être définie comme un organiseur de données intégrées électroniquement, explique Jan Camnisch, le directeur technique de PrimeLife chez IBM, dans un communiqué daté du 27 mars. Le "data manager" apportera à l'utilisateur une vue d'ensemble des données personnelles qu'il ou qu'elle utilise, quand, où et comment. Il laissera l'utilisateur choisir son niveau de confidentialité et ses préférences pour toutes sortes d'application".
Dans le même temps, ce groupe de recherche voudrait apporter la garantie d'une protection sans faille des données personnelles en ligne. Mais il est aussi prêt pour des projets plus avancés. Ainsi, la mission de Prime Life consistera également à travailler des disciplines telles que les interfaces Homme/ordinateur, la cryptographie ou le traitement des langues. Dans le monde du Web 2.0, l'Europe serait-elle enfin prête à se jeter toute entière afin de préserver le droit à la vie privée? Ou n'est-ce encore qu'un prétexte pour la confisquer?