La lutte contre le piratage musical commence à porter ses fruits. La société d'analyse JupiterResearch vient de publier une étude baptisée "European Next-Generation Digital Music Services": Remove Consumer Barriers to Drive Mass-Market'. Elle y évoque un avenir prometteur pour l'industrie musicale européenne, à condition qu'elle adopte une position novatrice. Dans, "Nouvelle génération de musique numérique en Europe : supprimer les obstacles à la consommation conduira à un marché de masse", on apprend, qu'elle finirait par embrasser les "plateformes de l'agnosticisme" et commencerait à répondre aux attentes des consommateurs de musique " sans limites ".
"Aujourd'hui le marché européen de la musique numérique n'arrive ni à concurrencer le téléchargement illégal, ni à remplacer les revenus perdus par l'industrie du CD: ce nouveau marché ne représente qu'à peine 32% de ce que l'industrie musicale, dans sa globalité, a perdu depuis 2004." Ainsi, la musique partagée en peer-to-peer serait deux fois plus répandue que l'achat légal de musique numérique, d'après Jupiter.
Pour remédier au problème, la société d'analyse préconise de changer de stratégie. "L'industrie musicale doit estomper les distinctions entre musique sur PC ou musique sur téléphone portable. Pour agréger les revenus de l'audience traditionnelle avec celle des mobiles, elle doit proposer trois types de services: les plateformes de téléchargement subventionnées par la publicité (telle que Spiral Frog ou Deezer), les services avec abonnements (tel que le service Comes With Music de Nokia) et les plateformes de téléchargement sans DRM. Cette stratégie en trois parties pourrait faire gagner à l'industrie musicale européenne plus de 2 milliards de dollars avant 2012", prédit l'étude. Une dose d'espoir qui n'est pas mal venue à l'heure où le monde artistique s'inquiète de sa propre survie.