Lorsqu'on a travaillé dans un grand groupe, on perçoit généralement le PC HP comme un vilain pavé anthracite destiné à prendre place sous son écran, et le tout évoque des notions assez désagréables comme travail, reporting, bases de données ou tableur. Histoire de faire comprendre au monde que ses valeurs sont tout à fait différentes, HP a choisi de s'entourer d'une équipe de « jeunes » afin de réfléchir à la conception de nouveaux produits, ou nouvelles gammes de produit, qui véhiculeraient des thèmes frais et sympas... comme les incompatibilités entre le SP3 Windows XP et les machines équipées de processeurs AMD ? Avec ça, aucun risque qu'ils perdent leur place de numéro un mondial !
Robin des Bois le démontrait déjà fort brillamment : il faut prendre l'argent là où il se trouve ! Alors lorsqu'il s'agit de financer la télévision publique, on lorgne du coin de l'oeil vers le secteur des nouvelles technologies : opérateurs ou fabricants d'électronique grand public. Sans surprise, les concernés ne voient pas cette manoeuvre d'un très bon oeil. Ils objectent, non sans un certain sens de l'à propos, qu'il n'est pas forcément très judicieux de venir freiner le développement d'un secteur prometteur, au sein duquel des sociétés françaises s'efforcent d'occuper une place sur l'échiquier mondial. Flock, tes jeux sont vraiment trop compliqués...
Pendant qu'en France, le Dossier Médical Personnel (DMP) patauge et accumule les retards, aux Etats-Unis ce sont les sociétés privées qui prennent les choses en main, à l'image de Google et de son nouveau service, Google Health. Etonnamment, les choses vont beaucoup plus vite ! Le numéro un mondial des moteurs de recherche devra maintenant prouver que son service est à la fois sûr, fiable, et confidentiel et... rassurant, ce qui n'est pas gagné.
Hadopi, ça aurait pu être le nom d'un petit personnage sympa, qui vivrait des fantastiques aventures au pays d'Internet pour divertir les enfants... ou celui d'une autorité indépendante chargée de faire comprendre aux grands enfants que le téléchargement illégal de musique ou de films sur Internet n'est plus un passe-temps auquel on peut s'adonner sans risquer d'y laisser des plumes. Certes, la Commission européenne a voté un amendement allant à l'encontre de la suspension éventuelle de l'accès à Internet de l'abonné, mais il appartient au conseil des ministres de décider maintenant.
Filons la métaphore : puisque que les internautes vont arrêter de télécharger illégalement mais qu'ils sont trop flemmards pour aller dans un magasin acheter un disque, ils vont se tourner vers les services légaux, comme l'iTunes Store d'Apple, qui devrait donc continuer à prospérer. De quoi faire de la plateforme une cible de prédilection pour les pirates de tout poil, et tout particulièrement pour les spécialistes du phishing, qui ont déjà pris position ! (PS, pour les incorrigibles : il est normal de devoir entrer son numéro de carte bleue sur iTunes. Cela s'appelle payer, ce n'est pas toujours très agréable, mais ça se fait lorsqu'on désire quelque chose qui est à vendre !)
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