L'étude montre d'abord que 91% des français qui disposent d'Internet à leur domicile sont connectés en haut débit ou en très haut débit et que 92% sont équipés d'un équipement multimédia (dont 100% des moins de 25 ans). Elle s'intéresse ensuite aux pratiques des internautes dans leur ensemble, mais aussi des technophiles en particulier, par rapport au téléchargement légal et illégal. Sont jugés technophiles les sondés qui déclarent avoir beaucoup d'intérêt pour les NTIC mais aussi ceux qui disposent à la fois d'un téléphone portable, d'une connexion Internet à leur domicile et d'un produit high tech (un baladeur numérique ou un PDA par exemple).
Elle montre ainsi une importante évolution des comportements face au téléchargement illégal, tandis que le téléchargement légal n'a quasiment pas évolué. En septembre 2008, 81% des connectés français déclarent ne jamais télécharger illégalement des films ou des musiques. Ils étaient 76% l'année précédente. Les technophiles quant à eux étaient 36% à télécharger au moins de temps en temps illégalement en 2007, dont 12% régulièrement, ils ne sont plus que 25% en 2008, dont 8% régulièrement. Les français ne semblent en revanche pas être férus de téléchargement légal puisqu'ils ne sont que 2% à le pratiquer régulièrement, 82% de la population n'ayant jamais acheté un morceau ou un film en ligne.
Bien qu'une part importante de la population française ne puisse donc être inquiétée par une accusation pour téléchargement illégal, l'opinion face au projet de loi Hadopi semble globalement défavorable. 38% du grand public estime en effet que ce projet de loi permettrait de faire évoluer les pratiques, 50% estime que non, 12% ne s'est pas prononcé. Plus concernés, les technophiles sont 40% à penser qu'une telle loi pourrait faire évoluer les choses, 6% ne s'étant pas prononcé. Enfin, les moins des 25 ans sont 60% à estimer qu'elle n'influencerait pas les consommateurs.
Quoi qu'il en soit, en attendant la mise en place d'une solution de représsion du piratage, les ayants droits et les distributeurs peuvent quant à eux réfléchir à de nouveaux moyens d'attirer le consommateur, tant la vente dématérialisée peine à s'imposer en France.