Depuis l'acquisition par Electronic Arts de presque 20 % du capital d'UbiSoft (voir cette brève), les rumeurs vont bon train, on pense notamment aux multiples annonces de partenariat entre l'éditeur et d'autres sociétés françaises comme Vivendi Universal Games ou bien encore Infogrames. Pour le moment, ces rumeurs se sont avérées fausses et UbiSoft a précisé il y a quelques jours qu'aucune négociation n'était en cours avec d'autres compagnies du secteur. Notre confrère La Tribune apporte cependant quelques informations complémentaires particulièrement intéressantes. Il annonce en effet que le mouvement d'Electronic Arts s'est réalisé dans une optique de croissance externe d'ampleur et que la prise de participation était préparée de longue date (plus d'un an). Malgré une hausse spectaculaire ces derniers jours, le cours de l'action UbiSoft n'empêcherait pas Electronic Arts de continuer son phagocytage puisque estimés 400 millions d'euros, les 80 % d'actions restants seraient encore loin d'entamer le trésor de guerre de l'éditeur américain évalué à 2.5 milliars de dollars.
De fait et même si pour le moment rien de vraiment officiel n'a été dévoilé, on comprend qu'UbiSoft cherche à se prémunir. Récemment Yves Guillemot, patron d'UbiSoft, s'est par exemple entretenu avec Patrick Devedjian, le Ministre délégué à l'Industrie. Si les choses restent encore très floues aujourd'hui, un rapprochement entre les fondateurs d'UbiSoft (second actionnaire derrière Electronic Arts) et la Caisse des Dépôts et Consignations (troisième actionnaire) est ce que les analystes estiment le plus probable. A défaut de donner une quelconque majorité, une telle alliance permettrait en effet de former une minorité de blocage assez simple à mettre en oeuvre.