Paolo Gargini - Chairman ITRS
Après le processus 90 nm dont la taille d'un transistor est, a-t-on pu apprendre, deux fois plus petite que celle du virus de la grippe, le fondeur passera au 65 nm. Il ne s'agira pas ici d'une grande révolution technologique, les interconnexions restant en cuivre alors qu'Intel continuera d'utiliser le silicium étiré (ou strained silicon) dont la mise au point a pris près de 12 ans. Dès 2007, Intel pourrait passer au 45 nm avec à la clef un changement radical lié à l'utilisation d'un isolant (ou diélectrique) dit 'High K' et d'une électrode en métal pour diminuer la fuite des électrons, ou « leakage ». La même roadmap fait apparaître de possibles migrations vers le 32 nm et le 22 nm entre 2009 et 2011.
Intel explore également d'autres pistes comme la possibilité de concevoir des transitors « tri-gate » à la structure différente et qui opèrent sur trois dimensions. Ceux-ci seraient déjà opérationnels, mais Intel pourrait ne pas y recourir avant cinq ans. Par ailleurs, Intel songe à l'utilisation de nanotubes de carbone dans ses composants. D'après Intel, les CMOS, ou Complementary Metal-Oxide Semiconductor, ont donc de beaux jours devant eux puisqu'ils devraient perdurer entre 15 et 20 ans encore.