VeriSign, gardien du Net (en .Com) jusqu'en 2012

a indiqué hier qu'il conserverait le contrôle des noms de domaine en .Com et ce jusqu'en 2012. En échange les poursuites antitrust qu'il envisageait contre l'ICANN sont abandonnées. Petit historique des faits : normalement et contractuellement VeriSign disposait du très juteux marché de l'attribution des noms de domaines en .Com jusqu'en 2007. Date à laquelle l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), en clair l'organisation qui supervise l'adressage sur Internet, aurait dû procéder à un nouvel appel d'offres. Seulement voilà VeriSign et l'ICANN ont eu quelques maux ces dernières années, suite à la mise en place par VeriSign, d'une redirection lorsque l'on saisie une adresse Internet non enregistrée. Redirection qui pointait vers un moteur de recherche publicitaire ayant d'ailleurs engendré divers problèmes techniques. La mise en place de cette fonction, en Septembre 2003, a très fortement déplue à l'ICANN qui s'est alors engagé dans un bras de fer avec VeriSign, appuyée par nombre de fournisseur d'accès Internet... Si la première cours de justice saisie par Verisign avait rejeté en août 2004 la procédure, VeriSign avait remis le couvert en portant à nouveau l'affaire devant les tribunaux, californiens cette fois, arguant que l'ICANN avait abusé de son autorité pour réfrenner la concurrence.

Pourquoi ce soudain revirement ? Depuis quelques mois l'ICANN est critiquée par des pays comme la Chine ou l'Iran qui veulent un contrôle plus direct de l'Internet. Les attaques déclenchées par la Chine au sujet de la légitimité de l'ICANN ont vraisemblablement permis à VeriSign et à l'ICANN d'apaiser leurs relations. Contrôlant une base de données de 35 millions d'adresses en .Com, VeriSign gagne 6$ par an et par nom de domaine en cours d'utilisation. La société est également responsable des noms de domaine en .Net qui représentent quelques 6 millions d'entrées.