« (Les supercalculateurs) seront les moteurs de la recherche et de la technologie de demain ». Nicolas Sarkozy ne croyait peut-être pas si bien dire, en mars dernier lors du CeBIT de Hanovre. En effet, le groupe Bull, un expert français des supercalculateurs, vient d'être nommé dans le quinté de tête des « vendeurs mondiaux à suivre en 2009 » par HPCwire, l'une des revues de référence dans le monde du calcul haute performance (HPC).
Le classement exprime le vote d'un panel de personnalités du monde du HPC et le choix des rédacteurs de HPCwire issus de l'industrie. Bull se place ainsi juste derrière Cray mais devant Microsoft, Intel et Convey Computer. Le groupe compterait plus de cent clients dans le monde dont le centre de recherche Jülich en Allemagne, l'Université de Cardiff au Royaume-Uni ou encore le GENCI en France.
Cette récompense suit de près la révélation du TOP 500 des supercalculateurs. Un classement qui honore en premier le Roadrunner d'IBM aux États-Unis, avec une puissance de calcul atteignant 1105 Tflops (1,105 Pflop, soit un million de milliards d'opérations à la virgule flottante/seconde) pour une consommation de 2483 KW pour chaque résolution d'un système à mille équations. Il sera utilisé pour faire des simulations de comportement d'armement atomique dans les premières fractions de secondes après l'explosion. Cray fait pour sa part un bond à la seconde place avec son Jaguar atteignant une puissance de calcul de 1059 Tflops pour une consommation de 6950 KW. Derrière l'Allemagne, la France n'arrive que quatorzième avec Jade (128 TFlops/608 KW).
Les leaders du secteur, Hewlett Packard et IBM se partageraient respectivement 41.8% et 37.2% des parts du marché mondial des supercalculateurs.