Devant la récente augmentation du nombre de blessés et de tués sur les routes de France malgré des politiques répressives (radars et contrôles routiers plus fréquents) menées ces dernières années, le gouvernement a décidé d'investir dans une campagne de communication sur les dangers du mobile au volant.
Car mis à part la vitesse, qui semble aujourd'hui être un problème contrôlé, l'Etat compte sensibiliser les automobilistes sur de nouveaux dangers, dont la consommation de drogues, la fatigue... ou l'utilisation d'un mobile au volant. Si il est interdit de téléphoner au volant, sous peine de se voir retirer 2 points de permis et de payer une amende de 35 euros, nombreux sont ceux qui oublient encore aujourd'hui cette loi.
D'où la mise en place d'une campagne de communication, « téléphoner au volant, c'est être ailleurs que sur la route », qui sera diffusée à l'échelle nationale du 30 novembre au 21 décembre 2008 à la télévision, en ville (affiches), à la radio et sur Internet. Coût de l'opération : 3 millions d'euros.
Car selon la Sécurité Routière, « téléphoner en conduisant multiplie par 5 les risques d'accident. Cette pratique est pourtant à l'origine de nombreux accidents : le téléphone au volant représente aujourd'hui la 4ème cause de mortalité sur la route après l'alcool, la vitesse et le non-port de la ceinture de sécurité ». Reste à savoir si les automobilistes oublieront désormais leur mobile pendant qu'ils sont au volant. Ou qu'ils prennent l'habitude de s'arrêter pour l'utiliser. 7% des accidents pourraient ainsi être évités si l'on en croit une étude de l'ONISR (Observatoire national interministériel de sécurité routière) publiée l'an dernier.