Les procédures légales entre Intel et la Commission Européenne viennent de rebondir et la société américaine n'entend pas céder aux demandes formulées par Bruxelles.
En 2007, le fabricant américain de microprocesseurs avait été accusé de pratiques anti-concurrentielles et d'abus de position dominante. En effet, la firme aurait pratiqué des tarifs déloyaux auprès des fabricants de matériel informatique, et ce, afin de limiter le marché de son principal rival AMD. En juillet dernier, après être entré en possession de certains documents compromettants, la Commission Européenne a envoyé une communication de griefs à Intel mais la société américaine n'a pas respecté le délai de 8 semaines imposé par Bruxelles pour s'expliquer sur le sujet.
En pointant du doigt une législation qu'ils jugent discriminatoire, les avocats d'Intel ont reformulé leur demande pour que Bruxelles étende la date limite de retour à 30 jours. Aussi, malgré la décision du conseiller-auditeur de la Commission, Intel estime avoir le droit d'accéder à certains documents déposés par AMD auprès de la Commission dans cette affaire. Par ailleurs, Intel entend se dédouaner de tous frais juridiques et demande à ce que Bruxelles revoie entièrement ses positions.
Cette demande a été publiée dans le Journal Officiel de l'Union Européenne. Les avocats d'Intel pourront-ils finalement prendre connaissance de ces documents ? Si oui, de quelle manière seraient-ils utilisées ? Rappelons qu'à ce jour, Intel détient 80% du marché du microprocesseur.