La situation financière d'AMD, qui n'était déjà pas brillante avant que l'économie mondiale entame la récession que l'on connait, s'est encore aggravée sur le quatrième trimestre 2008, pour lequel le fondeur fait état de pertes bien supérieures à ce qu'attendaient les analystes, puisqu'elles s'élèvent à 1,424 milliard de dollars, soit 2,34 dollars par action.
Un montant supérieur aux 1,162 milliard de dollars de chiffres d'affaires réalisé par AMD. Sur l'année, le bilan révèle des recettes globales de 5,808 milliards de dollars, et des pertes nettes s'élevant à 3,098 milliards.
« L'environnement économique global a conduit à un ralentissement de la demande envers les PC et serveurs, au cours de ce qui est habituellement le trimestre le plus dynamique de l'année », a commenté jeudi Dirk Meyer, président d'AMD, lors d'une conférence téléphonique. Les pertes sont encore intensifiées par la dépréciation de certains actifs liés au fabricant de cartes graphiques ATI.
Wall Street a immédiatement répercuté ces résultats, avec une baisse de près de 10% du cours de l'action AMD jeudi. A 2,02 dollars le titre, AMD représente désormais une capitalisation boursière de 1,23 milliards de dollars.
Pour le premier trimestre 2009, AMD a refusé de livrer des prévisions chiffrées, mais a confirmé s'attendre à ce que son chiffre d'affaires soit inférieur à celui qu'elle vient d'enregistrer. Le groupe place désormais ses espoirs dans sa nouvelle stratégie fabless, basée sur la délégation des activités de production à une nouvelle entité, The Foundry Company, notamment financée par des fonds d'investissement du Moyen-Orient.
A ce sujet, le fondeur a révélé jeudi avoir été contacté par Intel, qui souhaite voir avec lui dans quelle mesure ce changement de cap peut contrevenir aux accords de propriété intellectuelle qu'ils ont passé ensemble.