Le géant de Redmond a lancé une procédure judiciaire contre l'un de ses anciens employés pour espionnage industriel. Lorsqu'il fut recruté en 2005, Miki Mullor était alors PDG de Ancora, une société au bord de la faillite mais toujours légalement active.
En déposant son dossier devant la cour supérieure de Washington, Microsoft accuse M. Mullor d'avoir téléchargé des documents confidentiels sur son ordinateur portable sans relation avec son travail. Plus précisément, il s'agissait d'une description très précise d'une technologie distribuée aux fabricants OEM : le système d'activation embarqué à Windows.
En juin 2008, alors que Miki Mullor travaillait chez Microsoft, la société Ancora avait porté plainte pour violation de propriété intellectuelle sur cette technologie contre Dell, HP Toshiba et en conséquence, l'éditeur du système d'activation, Microsoft.
Après investigation, Microsoft affirme avoir trouvé des traces de téléchargements de ces documents confidentiels sur l'ordinateur portable de Miki Mullor. De son côté, l'ancien employé affirme avoir eu plusieurs discussions avec les avocats de Microsoft et les salariés du département anti-piratage au sujet de la technologie qu'il avait lui-même développée. Miki Mullor déclare alors : « ce sont des attaques honteuses et malhonnêtes de la part de Microsoft, une société qui a précisément volé mon idée », avant d'ajouter : « Microsoft m'a licencié en essayant de protéger ma propre invention, une idée que j'avais partagé avec eux avant même qu'ils ne me recrutent ».