Spécialiste des levées de fonds et de la fusion acquisition, la banque d'affaires aelios-finance a interrogé une soixante de fonds d'investissements (capital risque, capital développement, LBO,...) pour déterminer leur stratégie en ces temps incertains.
Regroupées dans un baromètre, ces « perspectives d'investissement des fonds français sur les 6 prochains mois » sont néanmoins plutôt rassurantes pour les entrepreneurs.« Les fonds français de Capital Développement et de Capital Risque déclarent être en phase active d'investissement et être prêts à investir à un rythme rapide, quant bien même ils pensent unanimement que les valorisations devraient encore baisser. » indique le baromètre.
Malgré la crise financière et les défaillances de nombreuses banques, l'orientation de l'épargne vers les fonds FCPI, FIP et ISF permet aux PME française de bénéficier d'un financement « contra cyclique ».
« les entrepreneurs souhaitant lever des fonds pour tirer parti des opportunités que génère la crise devront toutefois s'attendre à une concurrence rude et une prudence renforcée des investisseurs » explique Aelios.
A l'inverse, le baromètre souligne des conditions nettement plus difficiles pour les LBO, les transmissions d'entreprise avec endettement pour les repreneurs. « Les fonds se déclarent prêts à investir à différents stades de maturité, ce qui prouve qu'ils privilégient la qualité de l'entreprise et qu'ils sont pragmatiques. En revanche, ils sont pour l'instant peu enclins à financer les sociétés cotées et les sociétés en retournement malgré des valorisations attractives. » précise le baromètre.
Période de risques mais également d'opportunités, cette crise devrait donc être synonyme de prudence et de sélectivité de la part des fonds d'investissements. Ces derniers ne sont toutefois pas les seuls à soutenir les entreprises technologiques puisque Oseo, la structure publique née de la fusion de l'Anvar et de la BDPME, a également financé plus de 3000 sociétés innovantes ces derniers mois. Reste pour les PME innovantes à attendre une normalisation de l'activité des banques, attendue au plus tôt en fin d'année 2009.