A deux semaines de l'examen du projet de loi « Création et Internet » qui prévoit notamment la création d'une Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), une vingtaine de professionnels du cinéma ont publié un texte dans lequel ils appellent à un raccourcissement du délai de diffusion des films en vidéo à la demande (VOD).
Pour le moment, le système français repose sur une « chronologie des médias » relativement stricte : Les professionnels doivent attendre 6 mois après une sortie en salle de cinéma pour débuter la vente de DVD puis 3 mois supplémentaires pour offrir la location (dont la Video à la Demande) et enfin encore 3 mois pour une première diffusion sur des chaînes payantes comme Canal+.
Mais les professionnels, qui réunissent une vingtaine d'associations (FNCF, GNCR, APC, API, SPI, SPFA, ...) représentants aussi bien des producteurs, des distributeurs, des réalisateurs, des scénaristes, des artistes, des auteurs, des exploitants et des éditeurs, proposent de raccourcir encore ce délais à 4 voire 3 mois.
A l'instar du CNC, qui devrait également proposer dans quelques jours un « réaménagement de la chronologie des médias », ces propositions pourraient donc être débattues au cours du mois de Mars par les députés. Faute d'accord parlementaire, les professionnels du cinéma entendent toutefois aboutir à un accord « préservant les équilibres économiques complexes de la chronologie des médias », à l'origine des multiples financements du cinéma français.