Les grands noms du commerce en ligne s'inquiètent de l'augmentation du nombre de contrefaçons. Chez Priceminister par exemple, on aurait constaté en 2008 une explosion du nombre de produits high-tech contrefaits (+170% sur un an). Logiciels, MP3 et autres ne représenteraient pourtant que 37% de ce trafic.
Ce leader européen de l'achat-vente en ligne a présenté mercredi, en compagnie du directeur général des Douanes Jérôme Fournel et du président de l'Union des fabricants (Unifab) Marc-Antoine Jamet, une étude inquiétante pour le secteur technologique. Des marques telles qu'Apple (+328%), Microsoft (+295%) ou Nintendo (+133%) ont été particulièrement touchés cette année par ce manque à gagner. Priceminister fait même état des premières contrefaçons du téléphone BlackBerry. Parmi les plus touchés, on trouve également le secteur de la mode avec Nike, Chanel, Dolce&Gabbana, Burberry et autres qui représente près de deux contrefaçons sur trois.
Le site Priceminister se défend en rappelant qu'il a déjà investi plus d'un million d'euros pour mettre en place une garantie anti-contrefaçon et renforcer ses outils de surveillance. Reste qu'avec 9 millions de membres qui proposent 120 millions de produits sur un marché représentant 20 milliards d'euros en France, ces précautions semblent illusoires. Pourtant, Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur, veut continuer à y croire : « Nous avons une vraie responsabilité par rapport aux marques ».
Désormais, il reste à espérer que la quinzaine de personnes qui composent la nouvelle cellule de police Cyberdouanes, dédiée au commerce en ligne, suffira. Mais pour cela, les douanes devront certainement dépasser le seuil des 600.000 articles contrefaits saisis l'année dernière.