Officiellement lancée le 4 mars, GlobalFoundries est une coentreprise montée entre AMD (34,2%) et l'Advanced Technolgy Investment Company (ATIC), société d'investissement du gouvernement d'Abu Dhabi (65,8%). A cette nouvelle entité, AMD apporte ses usines de Dresde, ainsi que la propriété intellectuelle et les trois mille employés qui leur sont associés.
L'ATIC injectera pour sa part 2,1 milliards de dollars, dont 700 millions de dollars iront dans les caisses d'AMD, le reste étant consacré au développement de GlobalFoundries. C'est Doug Grose, ex vice-président des activités de fabrication d'AMD, qui prend la tête de GlobalFoundries, l'ex PDG d'AMD, Hector Ruiz occupant le poste de président du conseil d'administration.
Sur les cinq prochaines années, l'ATIC s'engage à apporter un total de six milliards de dollars à la nouvelle entité, de façon à financer les évolutions technologiques futures (passage au 32 nanomètres notamment). GlobalFoundries reprendra par ailleurs à son compte le projet d'usine lancé par AMD dans l'état de New-York.
La nouvelle entreprise se lance donc sur un marché où sévissent déjà quelques acteurs d'envergure comme UMC ou... TSMC, leader mondial auquel vient de s'associer le numéro un mondial des semiconducteurs, Intel. GlobalFoundries entrera donc à la troisième place, au cours d'une année pendant laquelle on pronostique une baisse de 24% des revenus générés par les semiconducteurs.
Pour financer ses activités, GlobalFoundries ne pourra donc pas se contenter de la gravure des processeurs d'AMD. Le fondeur restera toutefois son premier client, puisqu'il lui confiera prochainement la production des puces graphiques issues du rachat d'ATI. AMD espère quant à lui retrouver rapidement la voie des profits maintenant que ses comptes ne sont plus grevés par les frais de fonctionnement et de développement de ces usines.