Martin Bouygues, le PDG du groupe éponyme, était déjà opposé à l'attribution d'une 4ème licence 3G à un nouvel entrant.
Mais à l'occasion de la publication des résultats financiers de la société, ce dernier s'est montré encore plus incisif à ce sujet, voulant que l'Etat règle déjà les problèmes juridiques rencontrés actuellement par les 3 opérateurs historiques avant qu'un nouvel opérateur mobile voit le jour.
Plus précisément, le PDG de Bouygues juge qu'il est nécessaire de d'abord régler les problèmes de démontage d'antennes-relais imposé d'abord à Bouygues Telecom le mois dernier dans une commune du Rhône puis en début de semaine à SFR à Châteauneuf-du-Pape avant de se pencher sur l'arrivée d'un nouvel opérateur dans l'Hexagone. « Alors même qu'on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais, je me demande comment on peut attribuer une licence et déployer un réseau », a-t-il indiqué.
Devant la crainte des opérateurs mobiles de voir multiplier les condamnations de ce type les obligeant à démonter de plus en plus d'antennes-relais alors même que le gouvernement leur demande d'augmenter leur couverture mobile et de supprimer les zones blanches - ces zones où le signal GSM ne capte plus -, le Premier ministre François Fillon va organiser une table ronde à ce sujet le 23 avril prochain.
Nommée « radiofréquence, santé, environnement », cette réunion aura pour objectif de lever le voile sur les dangers potentiels sur l'Homme des ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais. Dangers qui seraient minimes selon le Premier ministre. « L'hypothèse d'un risque pour la santé pour les populations vivant à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile ne peut être retenue » en fonction des connaissances scientifiques actuelles qui ne permettraient pas d'aboutir à une telle conclusion alarmiste.