Le projet de loi « Création & Internet » attire les foules. Depuis le début de semaine, le site de l'Assemblée nationale, où les débats peuvent désormais être suivis en direct et téléchargés, aurait vu son audience multiplier par quatre. Un bon point pour l'e-démocratie?
D'après une source parlementaire, citée par l'AFP, près de 10.117 visiteurs uniques (VU) se seraient connectés au site, lundi. En comparaison, le débat du 17 mars dernier sur le retour de la France au sein de l'Otan avait attiré environ 2500 internautes.
La loi, dite « Hadopi », prévoit une riposte graduée pouvant aller jusqu'à une coupure de la connexion Internet. Une sanction couplée à une amende qui ne nécessiterait pas l'intervention d'un juge. Un point que le parlement européen ne conteste plus dans son rapport relatif à la protection des libertés individuelles. En revanche, « considérant que garantir l'accès de tous les citoyens à Internet équivaut à garantir l'accès de tous les citoyens à l'éducation et considérant qu'un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées », affirme l'eurodéputé grec Stavros Lambrinidis (soc.), auteur du rapport. La loi pourrait être adoptée la semaine prochaine, après le vote de ce soir et son passage en commission mixte paritaire.