Idéologique ?
L'Association pour la promotion et la recherche en informatique libre (April) déclare dans un communiqué « saluer les parlementaires qui ont fait barrage à ce texte liberticide ». Frédéric Couchet, délégué de l'April, insiste : « tant que le gouvernement s'obstinera dans une logique du tout-répressif et de la surveillance généralisée des citoyens, il se heurtera aux mêmes écueils ».
L'organisme qui défend les intérêts la protection et la gestion d'oeuvres musicales ajoute « attendre maintenant de la part des pouvoirs publics comme des parlementaires, des gestes clairs et des décisions rapides, afin de mettre un terme à la dégradation majeure des revenus subie par les auteurs depuis cinq ans et d'assurer la légitime et nécessaire compensation des pertes de la filière musicale. Le temps est compté ».
Même son du côté du Snac (Syndicat national des auteurs et des compositeurs) et de l'Unac (Union des auteurs et des compositeurs). Ces derniers « dénoncent une stratégie de 'coup d'état' inacceptable de la part des députés de l'opposition, et 'exigent' de la majorité qu'elle se donne les moyens de respecter ses engagements quant à la protection du droit d'auteur sur internet ».
Rappelons que le projet de loi création et internet cherche à instituer une riposte graduée et à instaurer le blocage de l'accès internet des personnes qui auront téléchargé illégalement des fichiers protégés par le droit d'auteur. A la suite d'un renforcement du texte par les députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire, celui-ci a été soumis jeudi à l'Assemblée. Le Sénat doit prochainement se prononcer.