« Pourquoi manifester contre la loi Hadopi ? Tout simplement parce que c'est une loi liberticide, qui prévoit des mesures que même en Chine on n'envisage pas, en particulier l'installation d'un logiciel mouchard sur chaque ordinateur », explique Jean-Michel Pouré, l'instigateur du mouvement, dans un message audio laissé sur un répondeur mis en place par le collectif.
Articulé autour du site manifestation-contre-hadopi.com, le mouvement se veut éphémère, mais organisé, autour d'une association. « Constituée pour un an, l'association continuera le combat contre ce projet de loi jusqu'à son abandon ou son abrogation si la voix des citoyens à son endroit n'était pas écoutée. », déclarent ses fondateurs dans un communiqué.
Différents sites et associations soutiennent l'initiative, qui ne recueille pas pour l'instant les suffrages d'autres mouvements anti-Hadopi comme la Quadrature du Net, le Réseau des Pirates ou l'April. Sur le Web, certains rappellent que la loi DADVSI ou la question des brevets logiciels ont déjà motivé des manifestations qui n'avaient réuni que quelques centaines de personnes, et craignent qu'une trop faible mobilisation desserve le message des opposants au texte.
Depuis le 2 avril, le site recueille les inscriptions, et se fixe comme objectif d'en atteindre au moins deux mille, afin que l'événement soit significatif. Dans la capitale, rendez-vous est donné samedi à 13 heures devant le ministère des Affaires étrangères. Il est ensuite prévu de défiler devant l'Assemblée nationale vers 14 heures. A la date du 19 avril, 1100 internautes se sont déjà engagés à manifester à Paris, et quelque 350 dans différentes villes de province.