Adopté hier par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, le projet de loi Création et Internet a ce matin été examiné par les sénateurs, qui ont mis un terme aux innombrables navettes du texte par un ultime vote.
Les sénateurs du parti socialiste ont effectivement annoncé hier qu'ils ne déposeraient aucun amendement et qu'ils ne participeraient pas au vote, d'après l'AFP. À l'exception de Jack Lang, seul socialiste favorable au projet de loi, tous les députés de gauche ont hier voté contre le projet de loi.
La commission des affaires culturelles qui s'est réunie hier soir a quant à elle appelé au vote positif. Elle n'a proposé aucune modification du texte, s'attachant en revanche à éclaircir la situation autour de l'amendement 138, actuellement examiné par l'union européenne. La commission estime qu'en aucun cas cet amendement ne remet en cause la viabilité de l'Hadopi, « l'accès à internet n'ayant le statut de droit fondamental ni en droit français ni en droit européen »...
N'en déplaise à certains sénateurs de divers gauche qui ont déposé un amendement réclamant l'ajout d'un article « reconnaissant l'accès à internet comme un droit fondamental qui doit être garanti à tous les citoyens de manière égalitaire sur l'ensemble du territoire ». Cet amendement a comme prévu été rejeté.
La voie était donc libre pour les sénateurs de la majorité, qui ont voté « conforme » la version de l'Assemblée, rejetant les six amendements, et rendant définitive son adoption. « Le texte est le même que celui de la commission mixte paritaire », d'après le sénateur Serge Lagauche dont les propos sont rapportés par l'AFP, texte qui avait déjà été adopté par le Sénat en première lecture.