La Gendarmerie a indiqué au site internet Zataz avoir arrêté 10 personnes et saisi 21 serveurs au terme de « deux ans d'enquête ». D'autres sources ont pour leur part indiqué que les serveurs, hébergés à l'étranger et notamment aux Pays-Bas, n'avaient pas été appréhendés. Les militaires confirment néanmoins que les serveurs « ont bien été saisis », précisant que le rapatriement d'informations venant de l'étranger n'était « qu'une question d'entraide judiciaire » et n'était « vraiment pas un problème » pour eux.
Le président de l'ALPA Frédéric Delacroix estime que SnowTigers, repère de groupes de warez qui y publiaient des films, des musiques et des logiciels piratés, était « une organisation clairement criminelle ». Le site aurait d'après lui engrangé « plusieurs centaines de milliers d'euros », par le biais de dons de membres. Toutes ces personnes « pourraient dorénavant être inquiétées ».
Un pirate anonyme ayant infiltré SnowTigers prétend pour sa part que la communauté n'aurait guère pu accumuler que 30 à 35 mille euros. Il dément en outre les rassurantes déclarations d'autres communautés privées en révélant que le site enregistrait bel et bien les adresses IP de ses membres. PayPal, moyen de paiement utilisé par le site, est pour sa part tenu de conserver une trace des donateurs.
Reste à voir si la fermeture de ce site aura une incidence sur le nombre de téléchargements illégaux et sur les ventes de produits culturels, ou si les anciens membres de SnowTigers s'empresseront de rejoindre d'autres communautés qui se seront sécurisées en réaction à ce coup de filet.