Diplomatie et droits fondamentaux. L'association Reporter Sans Frontière dénonce la participation des entreprises euro-américaines à la censure du Web. Des entreprises telles que Siemens (Allemagne) et Nokia (Finlande) seraient impliqués.
Avec les évènements du mois de juin 2009 en Iran et la mise en place du « Green Dam Youth Escort » (barrage vert d'escorte de la jeunesse) en Chine, debout juillet, l'association craint la fin du droit de chacun à s'informer/s'exprimer sur la toile. Les technologies reposant sur le système de « deep packet inspection » (DPI), qui permet « d'intercepter toutes sortes de communications », seraient de plus en plus utilisées par les pays dits « répressifs ».
L'association met désormais tout ses espoirs sur des législations qui permettraient aux entreprises Internet, implantées dans ces pays, « d'échapper aux mesures qui leur sont imposées par les gouvernements locaux ». Le Global Online Freedom Act (GOFA), dont il existe désormais une version aux États-Unis et en Europe, est une proposition de loi s'inspirant du Foreign Corrupt Practices Act. Elle vise à « empêcher les entreprises (...) de collaborer avec des pays répressifs qui cherchent à transformer Internet en un outil de censure et de surveillance ». L'une des solutions évoquées serait d'héberger les serveurs à l'extérieur des pays concernés par la censure. Reste à savoir lesquels, et si ces propositions sont réellement en accord avec le droit international.